Mission: Extraordinaire rencontre [fe habitants]

Ce qu'ont raconté Miranda, Alysson et Sébastien a beaucoup intrigué Ian - le maire- surtout au sujet de la porte. Le fait qu'à présent de champignon désire des diamants en échange de souhaits l'a obligé à prendre des dispositions pour que les habitants accèdent en bon ordre à la mine. Pour la porte, il ne l'a pas trouvée.
Aussi, a-t-il convoqué quelques habitants dans la salle de réunion qui est maintenant absolument dépourvue de mobilier. On ne peut plus s'y asseoir que par terre...

Ordre de passage:

Ian: décris-nous tes états d'âmes en attendant l'arrivée des autres; dis-nous ce que tu penses de ton choix pour l'expédition que tu prévois. Questionne Darken quand il se pointera.

Seb: tu as reçu la convocation des mains d'un quidam "facteur" tu oublies ce que tu étais en train de faire pour t'y rendre.

Miranda: idem

Julie: idem

Invité

Faisant les cents pas, Ian regarda pour la xième fois l'heure sur l'horloge.

Mais que font-ils ?

Encore un regard sur l'heure, seul objet encore présent dans la salle. le chalet principal qui tenait lieu de mairie avait été un batiment très bien aménagé. Grande salle de réunion avec tables, chaises tout confort, rétroprojecteur, ... Mais depuis que le champignon faisait des siennes, il avait tout reprit petit à petit. Maintenant, la salle était vide (très pratique pour faire les cent pas sans se cogner^^).

Pourquoi Ian était-il là ? Depuis son arrivée sur l'île, plus d'un an auparavant, il avait été nommer maire des îles. Aujourd'hui, il se rendait compte que ce n'était pas si simple. Depuis le retour de l'expédition et la découverte de la mine de diamants, c'était la folie. Tout le monde avait voulu se précipiter dans la mine pour se servir et c'est avec beaucoup de difficulté et de la poigne que le vieil homme avait réussi à remettre de l'ordre dans son village.

Un arrêt devant l'horloge et une bordée de jurons plus tard, Ian s'adossa au mur. Devant l'état d'urgence, il avait convoqué les membres de l'expédition pour essayer d'en savoir plus. Mais Ian n'était pas patient et bien qu'il ne puisse plus voir l'heure (l'horloge venait aussi de disparaitre), il grognait comme un ours en attendant les jeunes gens.

Enfin, la porte s'ouvrit. Ian se précipita en avant, agressant d'entre Sebastien Darken:

C'est à cette heure-ci que vous vous pointez? J'ai pas que ça à faire! Je suis allé à la mine y mettre de l'ordre car les autres s''y battaient comme des chiffonniers. Un quota et un ordre de passage a été affiché; des gardes postés.
Maintenant je veux savoir exactement où se trouve la porte dont vous m'avez parlé.
Crachez le morceau; on doit y retourner.

Ayant cessé d'aboyer, il écouta ce qu'on voulait bien lui répondre.

La nouvelle de la grossesse de Miranda avait abattu Seb. Tout le long du trajet de retour vers leur pavillon, il en avait remué des questions dans sa tête. C’était une lourde responsabilité qu’être père ! Il devait avouer ne pas s’en sentir la stature. Il n’avait eu que peu de référence à ce sujet et s’était bien gardé d’y songer. Déjà il imaginait un tableau cataclysmique en se voyant se lever à des heures impossibles pour arrêter les pleurs du bébé. La tonne de couches sales à changer l’écoeurait déjà de même que les litres de lait à faire avaler au moufflet. Sans compter les kilos de diamants qu’il faudrait aller gratter à la mine pour se procurer tout ce que ce gosse réclamerait…
La situation n’était pas jojo mais il se garda bien de souffler ses états d’âmes à sa compagne qui semblait si étonnamment radieuse quoiqu’un peu rêveuse.
En arrivant à leur demeure, une surprise les attendait en la personne d’un homme assez jeune faisant fréquemment office de facteur. Là, il n’apportait rien de moins qu’une convocation en bonne et due forme dictée par le maire en personne. Connaissant un peu l’individu et son caractère de… cochon. Darken s’empressa de répondre à cette « invitation » qui sonnait comme un ultimatum.
Miranda recevait la même, du reste.
Vu le temps passé chez le toubib, ils étaient en retard à ce rendez-vous particulier. Il ne leur restait plus qu’à galoper.
A peine entrés, ils se firent houspiller :

C'est à cette heure-ci que vous vous pointez? J'ai pas que ça à faire! Je suis allé à la mine y mettre de l'ordre car les autres s''y battaient comme des chiffonniers. Un quota et un ordre de passage a été affiché; des gardes postés.
Maintenant je veux savoir exactement où se trouve la porte dont vous m'avez parlé.
Crachez le morceau; on doit y retourner.

Assez débordé par cette diatribe, Darken faillit s’énerver également. De quel droit ce rustre osait-il s’adresser à lui de cette façon ?
Une pression de la main de Miranda lui permit de recouvrer son calme.

Je vous ai déjà expliqué. L’entrée d’une sorte de tunnel se situe au ras du sol dans la partie sombre de la grotte. C’est très étroit, il faudrait pouvoir élargir le passage car ni vous, ni moi ne pourrions nous y glisser. J’ai manqué d’y périr étouffé si Miss Rockwelle le m’avait attrapé les pieds et tiré en arrière. On n’y voit goutte, et les fumées des torches…

Il gambergea légèrement avant de décréter :

Si vous voulez y accéder nous devrons d’abord récolter des diamants pour demander des torches électriques au champignon, des cordes, un équipement valable, quoi. Je vous préviens, Miranda ne fera pas partie de l’expédition.

Il lui jeta un œil attendri, tout surpris par l’expression qu’il reçut en échange.

Julie s'était installée dans une petite bicoque, c'était très petit mais au moins elle n'avait plus à passer la nuit sous les étoiles. C'était grâce au médecin, Jess qu'elle avait put se trouver un toit, en y repensant, elle aimait bien dormir sur le sable, mais les nuits étaient fraîches et le champignon reprenait tout ce qu'on lui avait demandé. A présent il voulait des diamants en échange, mais la grotte découverte par des habitants du village avait été prise d'assaut et donc le maire avait mit en place une liste pour que personne ne se batte. C'était mieux ainsi, elle devait s'y rendre même dans la journée, elle avait bien besoin d'avoir des diamants pour avoir au moins quelques meuble dans cette maison vide.

Regardant sa montre, c'était l'heure de devoir aller gratter les murs de la grotte pour se procurer des diamants, mais juste au moment ou Julie ferma la porte derrière elle, un homme l'interpella, c'était le facteur, il lui tendit une lettre et repartit.
Ouvrant l'enveloppe, la jeune femme découvrit que le maire la convoquait pour une réunion spéciale, c'est vrai que de tant en tant, il avait fait appel à elle pour des questions d'ordre juridique, car Julie était une avocate hors pair et donnait des conseilles à beaucoup de personnes, même si ici il n'y avait pas énormément de litiges. Enfin bref, elle savait à présent qu'elle n'irait surement pas à la grotte, alors elle prit le chemin de la mairie et entra, elle était en retard, et entendit le maire crier sur Sébastien.

C'est à cette heure-ci que vous vous pointez? J'ai pas que ça à faire! Je suis allé à la mine y mettre de l'ordre car les autres s''y battaient comme des chiffonniers. Un quota et un ordre de passage a été affiché; des gardes postés.
Maintenant je veux savoir exactement où se trouve la porte dont vous m'avez parlé.
Crachez le morceau; on doit y retourner.

Le jeune homme lui répondit avant même que Julie ai put dire un mot :

-Je vous ai déjà expliqué. L’entrée d’une sorte de tunnel se situe au ras du sol dans la partie sombre de la grotte. C’est très étroit, il faudrait pouvoir élargir le passage car ni vous, ni moi ne pourrions nous y glisser. J’ai manqué d’y périr étouffé si Miss Rockwelle le m’avait attrapé les pieds et tiré en arrière. On n’y voit goutte, et les fumées des torches…Si vous voulez y accéder nous devrons d’abord récolter des diamants pour demander des torches électriques au champignon, des cordes, un équipement valable, quoi. Je vous préviens, Miranda ne fera pas partie de l’expédition.

Mais de quoi parlaient-ils ? Non, une expédition ce n'était pas possible, pourquoi monsieur LeGollec ne lui avait pas signifié dans sa lettre ?
C'est vrai qu'elle savait ce qui s'était passé, mais de là à accompagner des gens pour une expédition c'était bien différent, mais bon au moins elle ne penserait pas à sa vie sentimentale ratée et pourrait se changer les esprits et de toute façon elle voulait en savoir plus sur ce qui se trouvait derrière cette porte.

-Moi je suis partante pour cette expédition, mais je n'ai plus de diamants, je devais me rendre à la grotte pour m'en approvisionner.

Il ne fallait pas être forcement l'oracle de Delphes pour deviner quel genre de tempête mentale se déroulait dans la tête de son Sebastien chéri...cela devait ressembler un peu à la sienne!
Rien au monde ne l'avait préparée pour être, d'un instant à l'autre, se voir catapultée dans le monde des responsabilités...encore moins dans celle d'avoir un enfant, s'occuper de lui et se montrer raisonnablement sensée comme pour le guider dans la vie...elle surtout! Qui n'avait jamais connu les joies d'une vraie famille...de pas de famille du tout, en fait!
Mais quoiqu'il en soit, Miranda se sentait étrangement heureuse, ravie même...différente...glorieusement différente. Elle allait avoir un enfant du seul homme qu'elle ait aimé de sa vie et c'était merveilleux! En souriant aux anges, la jeune femme serra la main de son Seb en se disant que si c'était un garçon, elle aimerait qu'il ressemble à son père...en plus dégourdi, si possible!

Hop! Retour abrupt à la réalité...on les demandait à la Mairie! Rien à faire, la loi n'attendant pas, ils se mirent en route. Son compagnon la traitait comme si elle allait se briser et elle ne fit rien pour l'en désenchanter!

Le Gollec n'était pas un type facile à vivre, il entendait mener son petit monde au doigt et à loeil et depuis un certain temps, avec ce Champignon en pleine crise, l'affaire n'était pas du tout facile. Ils étaient en retard et l'engueulade ne se fit pas attendre. Patiemment, M. Darken renouvela ses explications...elle n'en retint que la phrase finale.

Je vous préviens, Miranda ne fera pas partie de l’expédition.

Réaction immédiate! Elle leva la tête vers lui, abandonnant pour un instant sa douce rêverie et le fulmina d'un regard courroucé:

Quoi? Tu as perdu la tête! Bien sûr que j'y vais à cette expédition...je suis enceinte pas malade!

Tiens! Quel orgueil avait percé dans ses mots! Oui! Elle était la première femme enceinte depuis longtemps dans cet étrange univers...donc, définitivement quelque chose de spécial. Tiens, leur jolie voisine,Julie Lousiane était déjà là, à croire que Le Gollec avait mis tout le monde en pied de guerre. Elles n'avaient pas eu le temps de croiser au delà d'un bonjour occasionnel. Pauvre fille, triste histoire que la sienne!

Moi je suis partante pour cette expédition, mais je n'ai plus de diamants, je devais me
rendre à la grotte pour m'en approvisionner.

*Tiens!, on a eu tous la même idée, imagine toi!*

Bien sûr, eux, avaient leur petite avance sur les autres mais pas besoin de le crier sur les toits. Leur bungalow avait repris un aspect à peu près normal mais il était plus qu'évident qu'ils allaient avoir besoin de bien plus que ça...avec l'arrivée d'un nouveau colocataire qui risquait de fort bien chambouler leurs existences.

Prévoyant la sortie de son bien aimé et sans se gêner ni pour le maire ni pour Julie, elle assura, d'un ton un peu imbu de soi, tout de même:

J'ai déjà surmonté l'étape de plus grand risque. Je suis de la partie...avec ou sans votre bénédiction...et puis, mon amour, on est une équipe et une équipe...ça reste toujours ensemble!

Elle serra avec force sa main et réclina sa tête sur son bras. Rassurée et ravie, Miranda Fairchild était prête á affronter l'aventure, en toute joie de cœur!

Post MJ

Merci d'avoir tous posté.

La suite:

Seb tu mènes le groupe à la plaque qui mène à la grotte. Chacun peut se servir un peu au passage. Tu indiques l'ouverture vers la porte.

Julie, tu suis en racontant tes sentiments sur la future expédition; ces gens que tu cotoyes

Miranda: tu suis avec tes propres sentiments ( je sais que tu râles un peu

:siffle: )

Iann: tu suis; tu vois l'ouverture et décide d'y aller où à l'explosif ou au piolet...

Bon jeu.

Comme attendue, Julie se pointa rejoindre le groupe. Cette très jolie jeune femme allécha beaucoup Sébastien qui remarqua qu’elle n’avait pas particulièrement ravie d’être de la partie. Pourtant, contre toute attente, elle dit :

Moi je suis partante pour cette expédition, mais je n'ai plus de diamants, je devais me
rendre à la grotte pour m'en approvisionner.

Je vous en prêterai ou l’on se servira au passage, susurra-t-il en faisant presque des ronds de jambes ce qui lui valut un œil assassin de Miranda qui réplique à sa proposition de non participation par :

Quoi? Tu as perdu la tête! Bien sûr que j'y vais à cette expédition...je suis enceinte pas malade!

N’y avait-t-il pas dans ce propos une sorte de fierté ainsi qu’une déclaration de possession sur la carcasse ? Ce serait bien d’elle ça !
Quoiqu’il en soit, tous acceptèrent de partir. Seb râla un peu en devant « nourrir » le champignon de ses précieux diamants en réserve. Payer pour les autres ne l’enchantait pas. Il réclama des torches électriques avec batteries, cordage et un sac à provisions pour chaque membre.

*Vont me ruiner, ceux-là*

Enfin équipés, il guida le groupe jusqu’à la lisière de la forêt, près de la plage, là où brillait cette étrange plaque.

Ôtez vos chaussures, on arrive dans de l’eau.

Passée cette formalité, ils s’ installèrent dans un bel ensemble sur la surface, et émergèrent directement dans le lac. La traversée vers la berge fut une formalité. Une fois les souliers relacés, Darken contempla les lieux.
Pas à dire, l’organisation régnait. Plusieurs « mineurs » étaient à l’œuvre, dérobant à la roche sa provende de diamants bruts.
Avec le maire à leur côté, ils purent se servir en toute impunité sans dévaliser les lieux pour autant.
Servi de cailloux, Darken alluma sa torche dont le faisceau balaya la paroi où il avait découvert l’ouverture d’un boyau.

C’est très étroit, je m’y suis coincé. Alors… quelqu’un de plus mince…

Il redoutait que l’on désigne Miranda ou pire qu’elle ne se porte volontaire pour explorer l’endroit.

Très satisfaite d'elle même, Miranda suivit avec attention la suite des préparatifs. Sebastien n'était sûrement pas trop ravi qu'elle ait ignoré son avis mais Miss Fairchild entendait bien faire les choses à sa façon et il n'était surtout pas question de laisser son chéri partir à l'aventure avec Miss Lousiane...d'autant plus que Darken la couvait d'un regard pétillant et se montrait très empressé de lui rendre service en lui...prêtant des diamants.

*On aura tout vu...prête lui les tiens, les miens, pas touche!*

Le Champignon leur délivra l'équipement nécessaire, Sebastien paya en espèces, l'œil torve, faisant sans doute le bilan désastreux qu'avait eu son offre si gracieux.

*Seigneur, j'adore cet homme...mais il est si bête parfois!*

Dûment équipé, le groupe se mit en route vers la lisière de la forêt. Passage sur la plaque de transportation et arrivée de l'autre côté, sans aucun encombre. On travaillait dur à la grotte aux diamants. Bel entrain celui que mettaient ces mineurs improvisés à récolter le pactole si généreusement pourvu.

Elle, comme tout le monde, fit sa provision puis suivit son chéri qui illuminait déjà l'ouverture du boyau d'où Alysson et elle l'avaient tiré de justesse.

C’est très étroit, je m’y suis coincé. Alors… quelqu’un de plus mince…

Sans le regarder, de peur d'y lire une négative féroce, Miranda avança d'un pas.

Je suis bien plus mince, mes épaules ne sont pas bien larges...j'irai!

Que voulait elle prouver? Miranda ne le savait pas...au cas de vouloir prouver quelque chose, bien entendu. Elle se sentait tentée par cette aventure étrange, prendre des risques n'était plus sans lui déplaire, comme avant...se sentir utile et capable la faisait se sentir parfaitement à l'aise dans sa peau.

En plus, le risque n'est pas bien grand, je serai reliée aux autres avec une corde, en cas de besoin...on me tire dehors.

Et avant qu'on ne songe à mettre des entraves à sa belle idée, Miranda attacha ses cheveux, mit son casque (oui, elle avait trouvé que ce serait bien de se protéger le crane!), fixa la corde de sauvetage à sa ceinture et s'arma d'une puissante torche.

Il ne va rien se passer, mon chéri. Arrête de faire cette tête et en plus, tiens ça!

Avec un sourire badin, elle lui fourra dans la main un walkie talkie en lui montrant l'autre qu'elle garderait.

Nous serons en communication! Souhaite moi bonne chance!

Se hissant sur la pointe des pieds, elle l'embrassa et avant qu'il ne songe à la retenir, alla résolument vers l'ouverture et s'y engouffra.

La lumière de la torche éclaira les parois de l'étroit boyau. Ce n'était pas l'endroit le plus rassurant du monde mais au moins c'était sec et il n'y avait pas de bestioles. Son corps mince et souple se glissait sans problèmes là où Darken avait déjà eu des problèmes vu sa carrure. Arrivé le moment de ramper, elle le fit sans encombre...

Coucou! Tu m'écoutes, chéri!?...J'y suis...j'y suis! Et oui! Il y a bien une porte!!! Une drôle de porte!!!

Avec sa curiosité légendaire, Julie accepta d'accompagner les deux hommes et la jeune femme pour enfin savoir ce qui se trouvait derrière cette porte, c'était un mystère pour tout le monde.

Suivant Sébastien, Miranda et le maire du village, la jeune avocate fermait la marche, arrivant enfin à la grotte tout le monde se servit en diamants grâce à Ian qui avait expliqué aux autres personnes présente qu'ils avaient besoins de ces diamants tout de suite et que c'était important.

Julie avait remercié aussi Seb qui s'était proposé de lui en prêter mais elle préféra refuser voyant le regard assassin que Miranda lui lança, au moins avec elle le jeune homme devait à quoi s'en tenir.

C'est alors que Sébastien prit la parole en se dirigeant vers le boyau une lampe torche allumé dans ses mains :

C’est très étroit, je m’y suis coincé. Alors… quelqu’un de plus mince…

L'avocate voulait se proposer mais c'était trop tard, Miranda avait déjà prit la parole, comment refuser que cette femme fasse ça, personne ne le pouvait car elle avait un très fort caractère et faisait tout à son bon vouloir...

-Si vraiment tu veux y aller Miranda je ne vois pas d'inconvénient mais fais attention, et de toute façon je pense que personne ne te ferras changer d'avis.

Invité

Ian suivit le groupe. Il était pressé de voir ce que le jeune homme lui avait détruit. Finalement, que le champignon fasse des siennes avait du bon. Jamais ils n'auraient trouver tout ça sans lui. Sebastien paraissait passablement énervé de devoir fournir tout le monde et Ian se promit de le récompenser si la découverte était importante. Il se stoppa quelques instants en réalisant ses pensées. Lui, être gentil et offrir un cadeau ? Waou ! Il n'y avait pas que le champignon qui changeait !

Reprennant sa marche derrière les autres, ils arrivèrent devant une étrange plaque. Suivant les recommandations du jeune homme, Ian retira ses chaussures et s'installa avec l'équipe sur la plaque. A peine arrivés de l'autre côté, ils se rechaussèrent et Sébastien expliqua le problème. Jetant un regard sur les deux femmes, le maire s'apprétait à en désigner une quand Miranda prit la parole.

Je suis bien plus mince, mes épaules ne sont pas bien larges...j'irai! En plus, le risque n'est pas bien grand, je serai reliée aux autres avec une corde, en cas de besoin...on me tire dehors.

Un léger sourire apparut sur le visage de Ian devant l'énergie de la jeune femme. L'aidant à s'équiper, il dût se retenir de ne pas la pousser dans le boyau. Il avait tellement hâte de savoir ce qu'il s'y trouvait ! Un silence s'installa, tant dis que la jeune femme disparut dans le trou. L'attente commença. Ian bouillait litéralement à l'interieur. Il était pressé de savoir.

Coucou! Tu m'écoutes, chéri!?...J'y suis...j'y suis! Et oui! Il y a bien une porte!!! Une drôle de porte!!!

Frappant dans ses mains, le maire attira l'attention de quelques villageois qui travaillaient plus loin. Sans s'en occuper, il prit le talkie-walkie des mains de Sébastien et s'adressa à la jeune femme.

Alors, elle est faite en quoi ? Vous pouvez l'ouvrir ? Y'a quoi derrière ?

Pleins de questions se pressaient dans sa tête mais le maire fit un effort pour ne pas assaillir la jeune femme.

Non, sortez de là, j'ai une solution plus rapide.

Lançant le talkie à Sébastien, il se tourna vers les villageois.

Marc, Laurent, allez me chercher immédiatement de la dynamite, on a une porte à faire sauter.

Post MJ

Parfait!

Entendre parler de dynamite effraya les uns et les autres. LeGollec demeura inflexible.
Ils patientèrent avant de voir les hommes désignés par le maire revenir porteur de cartouches...

Sebastien: tu réagis aux décisions de Ian
Miranda tu sors de là et raconte ce que tu as vu
Julie tu commentes ce qui se passe et c'est toi qui iras dans le tunnel placer les cartouches
Ian... tu râles; tu sais pourquoi. Tu décides une autre solution.

Coucou! Tu m'écoutes, chéri!?...J'y suis...j'y suis! Et oui! Il y a bien une porte!!! Une drôle de porte!!!

Entendre l’enthousiasme de Miranda mit du baume au cœur de Sébastien qui se faisait un sang d’encre depuis qu’il avait vu sa chérie s’enfoncer dans l’étroit boyau qu’il avait lui-même visité antérieurement.
Apparemment tout baignait sauf que la porte coinçait.
Le maire n’y alla pas par quatre chemins, il piqua le talkie de Darken pour bombarder Miranda de questions :

Alors, elle est faite en quoi ? Vous pouvez l'ouvrir ? Y'a quoi derrière ?

Puis :

Non, sortez de là, j'ai une solution plus rapide.

Seb se demanda bien laquelle mais était ravi de retrouver sa belle.
On retira Miranda en douceur du tunnel et, bien sûr, Darken fut le premier à l’étreindre mieux que si elle s’était absentée une heure.

Entêtée ! lui souffla-t-il à l’oreille tout en lui embrassant la tempe. Ça m’a fichu la trouille de te voir partir là-dedans.

Plus haut, il réclama des explications que tous attendaient. La porte refusait de s’ouvrir, le Gollec entra à nouveau en scène en s’imposant :

Marc, Laurent, allez me chercher immédiatement de la dynamite, on a une porte à faire sauter.

Darken faillit en faire une syncope :

Vous êtes malade ou fou ? Il faut connaître ces engins ou l’on risque de tous y rester avec la grotte écroulée et… plus de diamants pour nourrir le champignon.

C’est tout juste s’il ne se prit pas un pain sur la tronche car le maire était plutôt d’un caractère ombrageux.
Ses arguments ne convainquirent Darken qu’à moitié. Résigné, il enlaça Miranda à qui il souffla :

On fichera le camp dès que les mèches seront allumées. J’ai pas envie d’être écrabouillé ici, ni surtout toi, mon amour.

Les deux gars délégués à la fourniture de dynamite ne tardèrent pas. Suspicieux et blême, Darken vit LeGollec manipuler les bâtons :

*J’espère qu’il sait ce qu’il fait*

Mais qu'est ce qu'il avait à lui crier de cette façon, M. le Maire? Il n'avait pas de manières, ce Le Gollec!

Ouvrir la porte? Elle n'y aurait pas pensé...pas en étant toute seule là, pas question que de l'autre côté il y ait une bestiole immonde ou encore pire un monstre à quatre têtes. L'imagination de Miranda avait toujours tendance à aller au delà des simples possibilités de la vie...surtout dernièrement, après tout ce qu'elle avait vu et vécu.

L'ordre, bien qu'assez péremptoire à son goût, de vider les lieux ne lui déplut pas trop et elle refit son chemin vers l'extérieur.

Sitôt pointé le nez hors du boyau elle se vit prise dans une étreinte délirante....son chéri semblait avoir langui sa présence même si elle n'avait été absente qu'un peu plus d'un quart d'heure.

Je suis aussi très contente de te revoir, mon chéri...mais tu me fais craquer les côtes!

Entêtée ! Ça m’a fichu la trouille de te voir partir là-dedans.

Miranda leva vers lui un regard radieux et frotta sa joue contre son torse en se sentant pleinement rassurée.

Ce n'était pas bien dangereux, va...

Sans se séparer de Sebastien, elle se tourna vers le maire et s'adressa à lui, sur un tout autre ton.

La porte est massive, au début j'ai pensé que c'était du bois mais non, il me semble qu'il s'agit plutôt de métal poli mais mat, sans signal d'usure ni de rouille...pas plus que de poignée ni de serrure. Ce n'est pas là pour faire joli...j'ose supposer qu'on l'a mise là justement pour éviter qu'on l'ouvre. Pas à dire, je n'ai pas essayé de la forcer.

Le Gollec, bien entendu tourna ses paroles comme bon lui sembla et commença à donner des ordres.

Marc, Laurent, allez me chercher immédiatement de la dynamite, on a une porte à faire sauter.

La réaction de Miss Fairchild fut exactement pareille à celle de son compagnon.

Vous avez perdu la tête!?...Vous mettez de la dynamite là et on fiche en l'air le passage et sans doute la moitié de la grotte. Vous n'avez pas l'air d'être trop expert, M. Le Gollec.

Sûrement pas de quoi réjouir ce bonhomme caractériel dont le ton virait au pourpre.

Darken la serra, si possible plus, contre lui.

On fichera le camp dès que les mèches seront allumées. J’ai pas envie d’être écrabouillé ici, ni surtout toi, mon amour.

C'était loin d'être une mauvaise idée, surtout en voyant la façon dont le juge maniait les bâtons de dynamite. Miranda ne put éviter de sortir avec un de ses reparties cinglantes:

Vous avez appris ça en regardant John Wayne ou quoi?...Pour faire sauter ponctuellement ce truc ce n'est pas ça qu'il vous faut...avez vous du Semtex? Il suffirait d'une quantité minime aux quatre coins de la porte et kaboum!...

Consciente d'avoir parlé comme une entendue en explosifs type plastic, assez pour éveiller plus d'un soupçon, elle arbora son air le plus innocent et sourit comme un ange.

Mission Impossible...McGyver...ça ne vous dit rien?

Dés que le maire entendit Miranda parler dans le talkie, il l'arracha des mains de Seb pour assommer la jeune femme de questions:

Alors, elle est faite en quoi ? Vous pouvez l'ouvrir ? Y'a quoi derrière ?

Mais Miranda n'eut pas le temps de répondre à cette question car le maire lui demandait déjà de sortir du tunnel et deux minutes plus tard elle rejoignit le groupe, Ian demanda ensuite à deux hommes qui se trouvaient non loin d'eux de lui apporter de le dynamite, il voulait faire sauter la porte en question. Miranda décrivit ensuite la porte :

La porte est massive, au début j'ai pensé que c'était du bois mais non, il me semble qu'il s'agit plutôt de métal poli mais mat, sans signal d'usure ni de rouille...pas plus que de poignée ni de serrure. Ce n'est pas là pour faire joli...j'ose supposer qu'on l'a mise là justement pour éviter qu'on l'ouvre. Pas à dire, je n'ai pas essayé de la forcer.

Seb avait prit sa fiancée dans les bras et l'embrassa, il avait eut peur pour elle, mais qu'aurait bien pu lui arriver dans ce boyau, rien, Julie avait encore du mal à voir des gens qui s'aimaient, enfin bref ce n'était pas l'essentiel, pour le moment il fallait prendre une décision savoir qui allait mettre en place les cartouches de dynamite, Seb parla à Miranda en lui disant que dés que les mèches seraient allumé ils sortiraient de cet enfer, mais la futur maman n'était pas d'accord avec Ian de faire sauter cette porte car une grande partie de la grotte se retrouverait sous les décombres et qu'ils ne pourraient pas accéder de l'autre côtés à moins de prendre plusieurs jours pour déblailler l'endroit et ça Julie n'avait pas le courage d'attendre, elle voulait à tout prit savoir aussi ce qui se cachait derrière. Alors comme la jeune avocate n'avait rien à perdre et voulait aussi aider tout le monde elle regarda le maire et déclara:

-C'est moi qui irai mettre les cartouches, vous n'avez qu'a juste me dire quand et comment les placer et vous sortiraient tous, ne vous inquiétez pas pour moi, je sais ce que je fais.

Julie avait dit cette dernière phrase car elle avait vu le visage des personnes autour d'elle la regarder avec de grands yeux. Miranda parla ensuite :

-Vous avez appris ça en regardant John Wayne ou quoi?...Pour faire sauter ponctuellement ce truc ce n'est pas ça qu'il vous faut...avez vous du Semtex? Il suffirait d'une quantité minime aux quatre coins de la porte et kaboum!...

La jeune femme avait raison mais que ce soit de la dynamite ou autre chose Julie ne changerait pas d'avis c'est elle qui irai et personne d'autre, oui car si il devait arriver un malheur, il n'y avait qu'elle qui n'avait pas particulièrement d'attache, Seb et Miranda étaient fiancés et attendaient un bébé quand à Ian il était le maire du village et beaucoup de monde comptait sur lui, Julie, elle était seule et n'était pas si indispensable que ça à ce village, et puis qui pleurerait sa perte pas grands monde, de toute façon c'était décidé.

Invité

Vous avez perdu la tête!?...Vous mettez de la dynamite là et on fiche en l'air le passage et sans doute la moitié de la grotte. Vous n'avez pas l'air d'être trop expert, M. Le Gollec.

Ian se retint de dire ses quatre vérités à la jeune femme. Que savait-elle de lui ? Rien !

Vous avez appris ça en regardant John Wayne ou quoi?...Pour faire sauter ponctuellement ce truc ce n'est pas ça qu'il vous faut...avez vous du Semtex? Il suffirait d'une quantité minime aux quatre coins de la porte et kaboum!...

Tapant du pied, le maire posa ses mains sur ses hanches, le regar furieux.

Non, mais dites-moi, je vous fait pas venir pour critiquer ce que je dis ! Je sais ce que je fais !

Prenant la dynamite, il la prépara rapidement d'une main plus experte qu'on ne pouvait le croire. Dix ans dans l'armée, ce n'était pas rien !

C'est moi qui irai mettre les cartouches, vous n'avez qu'a juste me dire quand et comment les placer et vous sortiraient tous, ne vous inquiétez pas pour moi, je sais ce que je fais.

Ian se redressa et regarda quelques minutes la jeune femme en silence.

Bien, prenez-la ainsi que le talkie-walkie et je vous guiderais.

Julie s'enfonça dans le boyau tandis que le maire faisait sortir tout le monde. D'une voix posée, il guida Julie mais cette dernière n'arrivait pas à allumer les mèches. La refaisant sortir, il observa les bâtons avant de pousser des hauts cris.

C'est pas possible, des bâtons pourtant tout neuf ! Ils sont complêtement fichus ! C'est impossible !

Se grattant la tête, l'homme chercha un autre moyen de faire sauter cette porte. Que la dynamite soit innutilisable était très bizarre mais il verrait ça plus tard. Soupirant, il dû se résigner à prendre patience.

Prenons pioches et autres outils et agrandissons cette ouverture pour atteindre mieux la porte.

Pour montrer l'exemple, il attrapa une pioche et commença le travail. Ce n'était pas qu'il aimait ça mais il voulait savoir ce qu'il y avait derrière cette foutue porte !

Post MJ

Extrêmement désappointé et intrigué, LeGollec n’en mania pas moins son pic avec ardeur. Les autres ne restèrent pas sans rien tenter et lui prêtèrent main-forte. Au bout de longues heures de relai à élargir le passage. Tous purent enfin atteindre la porte récalcitrante.

Ordre de passage :

Julie : tu racontes ce qui s’est passé jusqu’à la porte
Miranda ; idem
Ian : idem
Seb : idem et tu sais quoi.

Monsieur le maire tendit les bâtons de dynamite à Julie lorsqu'il avait fini de les préparer, elle s'en empara ainsi qu'un talkie-walkie et s'engouffra dans le tunnel pour atteindre la porte en question. Après plusieurs recommandations de la part du chef du village, la jeune femme plaça donc la dynamite aux endroits qu'il fallait, puis elle alluma une mèche, mais rien ne se passa, elle essaya avec une autre cartouche mais ce fut le flop total.
La jeune avocate demanda à Ian ce qu'elle devait faire à présent, il lui ordonna de revenir sur ses pas pour rejoindre le groupe.

Arrivée devant le vieux monsieur elle tendit les cartouches pour qu'il vérifie les dires de la jeune femme, il était même en colère :

C'est pas possible, des bâtons pourtant tout neuf ! Ils sont complètement fichus ! C'est impossible !

Ian était pensif il devait chercher un autre moyen de pouvoir ouvrir cette maudite porte, apparemment il avait trouvé autre chose car il déclara en prenant une pioche entre les mains :

Prenons pioches et autres outils et agrandissons cette ouverture pour atteindre mieux la porte.

- Oui allons-y sans tarder si nous voulons que le travail soit fait avant le coucher du soleil il faut s'y mettre tout de suite !

Au moins avec des pioches personne ne se ferrait très mal et c'était beaucoup mieux ainsi, donc Julie s'empara d'une pioche et repartie vers la porte avec les autres membres du groupe, espérons qu'ils puissent venir à bout de maudite porte car Julie, curieuse comme elle l'était voulait absolument savoir ce qui se cachait au delà.

C'était vraiment le travail le plus fatiguant qu'elle avait fait dans sa vie, de grosses goûtes de sueur dégoulinaient sur son visage et des ampoules commencèrent à se faire sentir sur ses mains, Julie n'en pouvait plus cela faisait plus de trois heures que les deux hommes accompagné des deux femmes s'efforçaient de tout faire pour essayer d'ouvrir la porte récalcitrante. La jeune avocate s'arrêta un instant pour souffler.

Le coup de la dynamite avait foiré! Tant mieux! Surtout pour cette chère Julie, car rien que de voir sa façon de manier les bâtonnets explosifs ça tenait du miracle qu'ils n'aient pas volé dans les airs depuis un moment...en plus, allumer une mèche et rester là pour voir si ça marche tenait du débile pur...

Miranda trépignait sur place et seule l'étreinte de Seb, faite autant pour la calmer que pour la retenir, empêcha qu'elle ne se lance tête baissée dans le boyau.

M. LeGollec avait beau être le maire du village et avoir été dix ans dans l'armée, ce n'était pas cela qui lui évitait de n'être qu'un vieux grognon bon à gueuler après tout le monde mais qui, définitivement, n'avait pas la moindre idée sur les explosifs...juste s'il savait manier une pioche et encore là...La pauvre Julie ne s'en tirait pas mieux et Miranda, qui elle, ne bougeait pas un doigt s'émerveillait qu'elle ne se soit pas encore arraché un pied avec.

Son Sebastien chéri, lui ne s'en tirait pas si mal mais la vie de mineur n'était pas faite pour lui et Miss Fairchild savait d'ores et déjà qu'il trainerait deux ou trois jours, courbatu à mourir, avec des ampoules aux mains et se plaignant de tout et de rien.

Faisant appel à son état de femme en état délicat, Miranda ne comptait pas s'échiner à la besogne et prenait part aux opérations comme observateur, consentant à peine à leur passer une gourde de temps à autre. Mais au bout de trois heures, alors que les pioches malhabiles n'avaient fait qu'entamer l'ouverture du boyau, elle en eut marre et portant les doigts à ses lèvres émit un sifflement strident qui eut pour effet d'arrêter toute action.

Sais pas vous...mais moi, je pense que comme ça on n'arrivera nulle part.

Son petit air pétulant ne lui gagna sûrement pas plus de sympathies mais elle s'en fichait comme de sa première chemise.

M. Le Gollec, parmi les gens du village il y en a certainement qui sauront mieux se débrouiller que vous trois, vous êtes le boss *bien malgré moi!*, faites appel à eux et le travail sera fini avant demain matin...en fin de comptes, on se moque qu'il fasse jour ou nuit, je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais nous sommes sous terre...et puis pour faire sauter la porte...ces cartouches que vous tenez là sont celles qu'on appelle..."à preuve de cons", elles ne fonctionneront qu'avec une mèche lente à détonation électrique...petit truc avec bouton rouge et vert qui une fois connecté fait que tout fasse...BOUM! vous devez bien avoir un de ces engins dans tout votre arsenal...faut lire les instruction et hop! le tour est joué...une fois que tout le monde est à bonne distance pour éviter de se prendre la montagne sur la tête...au cas où.

À part regarder et donner des opinions que personne ne lui demandait Miranda n'avait rien fait d'autre, mais cette inutile perte de temps lui mettait les nerfs à bout et la fatiguait, avec un soupir dépité elle s'assit à même le sol, la mine boudeuse. Comme les autres, elle tenait à savoir quel mystère recélait cette porte mais craignait l'inaptitude de certains pour y parvenir.

Tout à coup, il lui sembla que tout valsait tout autour ou était ce sa tête qui tournait?

Seb...

Ce fut à peine un petit gémissement de rien du tout avant de basculer gracieusement sur le côté...évanouie.

Voir LeGollec donner les bâtons à Julie n’avait pas plu à Darken :

*Pas un travail pour fille, ça*

Sa stature ne lui permettait d’y aller à la place de la fille mais… il n’était pas idiot au point de se livrer à cet acte avec le risque de tout faire foirer. Dès que Julie s’enfonça dans le boyau, il recula, entraînant Miranda avec lui vers la plaque ascenseur.

On saute dessus, dès que ça saute !

Mais rien ne se produisit. Intrigués, ils revinrent vers le maire qui beuglait dans le talkie. Julie revint montrer les bâtons de dynamite que le Gollec jugea fichus. Il eut alors l’idée lumineuse de les engager à prendre des pioches pour élargir le passage et atteindre tous cette porte.
Seb souffla à l’oreille de sa belle :

Je t’interdis de toucher ces engins. Dans ton état, tout effort exagéré peut être mauvais pour le bébé.

Il se doutait bien que la jeune femme détesterait maniller ces pics, mieux valait lui donner l’impression que c’était lui qui avait décidé pour elle.

*Pourquoi les hommes ne tombent-ils pas enceint ?* grommela-t-il intérieurement quand sa quatrième ampoule aux mains éclata.

Il ne ferait jamais un bon mineur, ça c’était clair. Des fragments de roche se détachaient bien sous ses coups mais un professionnel aurait probablement réussi 10 fois mieux que lui. C’est ce que dut penser aussi Miss Fairchild qui se mêla de rappeler le maire à l’ordre :

M. Le Gollec, parmi les gens du village il y en a certainement qui sauront mieux se débrouiller que vous trois, vous êtes le boss, faites appel à eux et le travail sera fini avant demain matin...

Une pensée de reconnaissance vola de Seb à Miranda. LeGollec n’en fit bien sûr qu’à sa tête et l’élargissement du boyau se poursuivit. Concentré à s’éviter de prendre des poussières dans les yeux, Seb perçut à peine son nom entre les coups répétitifs de pioches. Il se tourna vers la source de l’appel et pâlit. Lâchant son outil, il courut au chevet de sa fiancée dont il tapota les joues cireuses :

Miranda ! Ma chérie ! Réveille-toi ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

Fou d’inquiétude, il s’en prit au maire :

Voilà ce que c’est de nous faire avaler de la poussière depuis des heures. Vous auriez dû écouter ma femme. Piochez si vous le voulez, nous on repart à l’air libre. Je l’emmène chez le toubib.

Hop ! De ses bras puissants (elle pesait une plume) il la releva et courut à la plaque du lac sans se soucier de mouiller ses chaussures.
En surface, il galopa gentiment jusqu’au pavillon médical. Tout le trajet, il ne cessa de répéter le nom de sa moitié adorée, lui murmurant mille mots d’amour. Owen regardait le ciel depuis les marches du chalet. Il se redressa inquiet en entendant Darken lui crier après :

Elle a tourné de l’œil dans la mine !

Vite, le corps fut emmené à l’intérieur. Jess n’avait pas l’air content. Il demanda depuis combien de temps ils avaient bu ou mangé quelque chose :

Euh… aucune idée.

Les noms d’oiseaux dont le gratifia le toubib n’agréèrent pas le milliardaire. Il devait reconnaître qu’il aurait dû se montrer plus prévenant envers sa dulcinée qui ne semblait souffrir que d’une légère hypoglycémie. Une perfusion d’eau sucrée embrocha le bras de Miss Fairchild. Le médecin ouvrit la glacière d’où il sortit des sodas qu’il intima Darken d’avaler.

Déshydratés… Manque de sucre… je savais que c’était folie cette idée du maire. Vous ne connaîtriez pas des gens qualifiés au percement de tunnel ?

Il se trouva que Jess avait soigné deux personnes jugées assez aptes à cet ouvrage. Il délégua le jeune homme qui l’assistait à quérir ces personnes. Elles lui devaient un service et ne tardèrent pas.
Entretemps Miranda avait repris des couleurs et sa conscience. Sans que Seb ait pu répliquer, elle exigea de retourner à la mine.
Le toubib leur fourra des provisions liquides et solides avant de soupirer en les regardant s’éloigner.
Le retour s’effectua sans encombre et Darken ne put s’empêcher de rigoler en constatant la faible avancée des travaux depuis son départ :

Poussez-vous ! Voici la main-d’œuvre voulue !

Il distribua les collations à tous tandis que les pioches maniées par les deux baraqués résonnaient à un train d’enfer.
S’asseyant dans un coin avec Miranda, Darken tenta encore de dissuader la jeune femme de poursuivre :

Ma chérie, tu m’as fait si peur. Imagine qu’une fois cette fichue porte passée nous ne puissions pas revenir… Ici, nous avons des soins, et…

Bon ! Il ne lui resta plus qu’à lui embrasser doucement les lèvres pour freiner ses revendications. De longues heures s’écoulèrent encore, occupées surtout au déblayement des décombres. Enfin, un des mineurs annonça la voie dégagée. Tous s’y engouffrèrent et purent toucher la porte de tous leurs désirs.

Je l’avais vue en 1er, insista Seb. Je pousse !

Il eut beau se démener, rien n’y fit. Miranda lui succéda et, de ses doigts menus, inspecta les reliefs du panneau mi-bois mi-métal. Un clic retentit, la porte bascula. Tous retinrent leur souffle sous la chaleur qui envahit les lieux. Darken passa timidement la tête dans l’ouverture, et se recula, effaré :

On jurerait une jungle préhistorique ! Euh… Qui passe le premier ?

Parfait sauf pour Ian...

Le temps de se retourner, Seb constata que le maire avait disparu. Il ne restait que lui, Julie et sa Miranda chérie. Forcer l'une des filles à pénétrer en tête dans cette jungle lui déplut fortement mais... contraint, il prit la direction des opérations.

Ordre de passage: Julie: tu constates la disparition du maire. Tu suis Seb ( tu peux faire appel à un des autres mineurs en PNJ) Vous vous enfoncez dans cet unisvers glauque, moite bourré d'instectes puis entendez des mugissements bizarres.

Miranda idem. Tu vois la bête énorme qui tourne près d'une crevasse dans une muraille...

Seb, tu sais quoi.

Bon jeu

Julie n'en pouvait plus de creuser et de piocher, ce n'était pas un travail pour elle qui était plus une intellectuelle qu'une manuelle mais si ils voulaient atteindre la porte il fallait bien mettre la main à la pâte mais là c'était trop dur, alors elle alla s'asseoir près de Miranda qui n'avait pas l'air d'aller très bien, juste avant de tourner de l'œil elle appela son fiancé qui déboula aussi vite que lui permettait l'encombrement de la grotte.
Le jeune homme commença à crier auprès du maire, Julie le comprenait parfaitement ce n'était pas un endroit pour la futur maman, la poussière accumulé à la fatigue avaient épuisé la jeune femme. Les deux amoureux sortirent de la grotte et partir vers le village pour voir le toubib. En attendant Julie se remit au travail pioche en main, elle voulait à tout prit savoir ce qui ce cachait derrière cette porte mystérieuse, peut-être une civilisation avancée, ou une montagne remplie de neige ou bien ce n'était qu'un rêve et la jeune avocate allait se réveiller sur le bateau ? Personne ne pouvait savoir le cœur battant à tout rompre elle était pressé de découvrir la vérité.

Plongée dans ses pensées, Julie n'entendit pas les futurs parents revenir dans la grotte, ce n'est qu'en voyant deux hommes musclés piocher à côtés d'elle qu'elle s'aperçut de la présence de plusieurs personnes, se tournant vers Miranda, la jeune avocate vit qu'elle avait reprit des couleurs et qu'elle se sentait beaucoup mieux, Darken avait apportait des victuailles qui ne tardèrent pas à être entamés par Julie et Ian.

Au bout de plusieurs heures de déblayage, la porte était enfin dégagée, ils allaient pouvoir savoir ce qui ce cachait derrière, Seb passa devant en disant que c'était lui qui devait l'ouvrir, Julie n'opposa aucunes protestations à ça, car elle savait que c'était lui et sa fiancée qui avaient trouvé cette porte donc c'était normal que ce soit l'un ou l'autre qui la pousse, mais Seb ne parvint pas à la faire bouger, Miranda tâta à son tour le contour de la porte et un petit clic se fit entendre, le futur papa passa doucement la tête par l'ouverture et déclara :

On jurerait une jungle préhistorique ! Euh… Qui passe le premier ?

L'adrénaline était monté à son paroxysme, Julie se tourna vers le maire pour voir si il voulait passer en premier, mais surprise il avait disparut sans doute avait-il pensait qu'une bombe allait exploser lorsque la porte s'ouvrirait ? Enfin tant pis ils se débrouilleraient bien sans lui. La jeune avocate s'avança vers Sébastien et dit:

- Ne compte pas sur notre cher maire, il a disparut !!

Seb prit le contrôle des opérations, donc il passa devant et demanda aux deux jeunes femmes de le suivre, aucun problème, Miranda main dans la main avec son fiancé passa derrière lui puis ce fut au tour de la jeune avocate de passer la tête par la porte, elle s'avança dans cet univers assez bizarre, l'herbe était haute et des insectes très gros, plus que la normal, c'était assez flippant pour tout dire, regardant de part et d'autre, elle vit des murailles immenses se dresser devant eux, des bruits si firent entendre, ce n'était pas tellement des bruits c'était plutôt des mugissements très fort, que ce passait-il encore ? Il n'y avait qu'une grosse bête pour mugir ainsi et Julie n'était pas très pressée de la rencontrer......

Les bons soins prodigués par le Dr. Owen et les prévenances de Sebastien la remirent rapidement d'aplomb. Inutile de penser qu'elle allait rester à se faire dorloter. Miranda insista pour retourner à la mine et il n'y eut rien à faire pour la désenchanter de l'idée. La tête que tira Le Gollec en les voyant revenir avec des renforts valait de l'or. Miranda ne put éviter de lui rire au nez...elle n'aimait pas trop M. le Maire et celui ci le lui rendait bien.

Les travaux avancèrent efficacement avec les nouveau venus qui savaient manier pelle et pioche avec enviable dextérité. Enfin, l'entrée fut dégagée et on put aller inspecter dûment la fameuse porte.

C'est en parfaite joie de cœur que Miss Fairchild seconda l'homme de sa vie dans ses efforts pour ouvrir la porte. Ce ne fut pas aussi facile que supposé, mais au bout d'un moment et pas mal de bonne chance ils en virent à bout...et restèrent sidérés en découvrant ce qu'ils découvrirent.

On jurerait une jungle préhistorique. Euh, qui passe le premier?

Miranda fronça le nez. Elle n'aimait pas trop l'idée de jouer les explorateurs dans un endroit pareil...mais bien entendu il n'était pas question de laisser Sebastien y aller sans elle. M. le Maire voudrait certainement prendre la tête de l'expédition mais voilà que Julie les surprit en disant:

Ne comptez pas avec notre cher maire...il a disparu.

Encore un de volatilisé!

En fait elle se moquait pas mal que Le Gollec ait déserté si abruptement, au moins comme ça ils ne l'auraient pas sur le dos à donner des ordres et à discuter sans cesse. Mais il fallait aussi avouer que ces disparitions étaient tout de même assez mystérieuses et n'amélioraient en rien la sensation d'être dans une situation assez précaire.
La disparition du maire ne joua pas en faveur de l'équipe. À part eux trois, il ne semblait pas voir d'autres candidats à l'aventure. Tout le monde semblait préférer rentrer au village que faire une gentille balade en forêt.

Bien entendu, pas question de se lancer à l'expédition sans être dûment équipés. Son chéri n'y alla pas de main morte. Disposé à affronter Dieu seul sait quels dangers, il arma fortement le petit groupe. Miranda préféra ne pas penser à ce qui pourrait croiser leur chemin, mais vu le calibre des armes, elle se doutait bien que Sebastien prévoyait le pire.

Vaillante figure que la sienne! Armée jusqu'aux dents, affublée son affreux couvre chef vert, en shorts (vu la chaleur régnante), chaussée de solides bottines . Loin était restée l'image de l'exquise Miranda Fairchild.
On se mit en marche. Pas une mince affaire dans cette nature exubérante . M. Darken ouvrait chemin en maniant la machette avec assez de style. Miranda priait en silence, connaissant très bien l'incapacité congénitale de son cher et tendre, elle craignait n'importe quoi. Tout était démesuré dans le coin, insectes inclus. Miranda n'en avait jamais vu de si énormes et devait faire des efforts de volonté pour ne pas se mettre à hurler de peur chaque fois que l'un d'eux s'approchait.

Et puis pour mettre la note manquante à cette horreur moite, des mugissements très peu engageants se firent entendre.

C'est pas une petite vache qui fait ça...

De bon cœur, elle aurait fait demi tour et rebroussé chemin mais au lieu de ça, s'accrocha fermement à la main de Seb. Son cœur battait à tout rompre.

Ils approchaient d'une énorme paroi rocheuse et ce qu'ils virent là, les laissa pantois d'épouvante.

Oh, mon Dieu!!! Mais...c'est quoi ça?

Ça n'était autre chose qu'un sympathique Allosaurus, espèce disparue de la face de la terre quelques millions d'années auparavant...enfin pas si disparue que ça. L'immense bestiole qui semblait très occupée à fourrer le nez dans une fissure de la roche ne remarqua pas de sitôt les nouveaux arrivants, mais cela ne tarda guère. Se tournant vers eux, l'animal émit un nouveau mugissement et fit claquer, aimablement, ses énormes mâchoires. Pas de doute, il n'allait pas précisément leur faire des câlins.

La réaction de Darken fut parfaite. Tel le héros d'un film d'action, il brandit une grenade, enleva la goupille avec les dents et la lança sur le le colosse. Bingo! En plein dans le mille! Quoiqu'il en fallut deux autres et quelques coups de feu pour venir à bout de la créature. Miranda continua de tirer même quand la bête ne bougeait plus....jamais auparavant elle n'avait senti une terreur telle.

Et puis...la surprise du siècle! L'Allosaurus traquait bien une proie cachée dans la fissure...Miranda s'était attendue à quelque bestiole de moindre taille, destinée à se convertir en repas de prédateur...sauf que ce qui sortit de là n'avait rien d'une bestiole...à moins qu'on puisse appeler ainsi le superbe spécimen humain qui resta là, à la regarder comme s'il n'avait jamais vu une femme.

*Wow...Tarzan!!!*

Elle rejeta rapidement cette idée en se disant qu'il était quand même trop habillé pour être l'homme de la Jungle. Même couvert de poussière et de ce qui semblait être du sang, ce dieu blond faisait un très bel effet. Et il n'était pas seul, deux autres individus quittaient l'abri.

Sebastien et Julie l'avaient rejointe. L'inconnu aux cheveux blonds décida alors de parler:

Nous, mes compagnons et moi, devons vous remercier d'avoir abattu cette créature des enfers.

*Pas quoi en faire un plat...c'est tout un plaisir de sauver un type pareil!*

Un petit sourire n'aurait pas été de trop mais Miranda s'en sentit incapable, allez donc savoir pourquoi. En fait elle était simplement estomaquée. L'autre dut la prendre pour une demeurée mais celui là était le moindre de ses problèmes! En souriant (wow! quel sourire) il compléta les présentations:

Louis, roi de France. Richard, explorateur anglais et moi même Achille, prince des Myrmidons.

Il se fichait de leur tête ou quoi? Apparemment non. L'autre homme, un petit gars marrant avec des cheveux longs et curieusement vêtu, prenait déjà la parole:

Excusez la rudesse d’Achille. Nous tenons à vous remercier chaleureusement pour votre intervention sublime sans laquelle nous serions sans doute en train de servir d’en-cas à cette… chose. Puis-je me permettre une question ? Veuillez pardonner ma curiosité mais point de gens ainsi vêtus n’ont fréquenté la rive de notre fleuve. Richard fait un peu l’exception qui confirme la règle. Pourriez-vous nous dire d’où vous débarquez ?

Et le tout en la couvant d'un regard appuyé.

*Franchement...il me fait du charme ou quoi?*

Elle se tourna vers Sebastien et Julie. Les interrogeant du regard. Ce n'est pas tous les jours qu'elle vidait un chargeur sur une bête préhistorique, ni rencontrait trois zigotos assez farfelus qui prétendaient être...Un roi de France, un explorateur anglais et si elle avait bien compris...Achille...

Si j’osais, je souhaiterais solliciter votre aide afin de soulager nos estomacs affamés. Nous ne sommes que des voyageurs, illustres certes, mais égarés quand même.

Celui là, il se prenait définitivement pour quelqu'un ce qui ne sembla pas être du goût de celui qu'on avait appelé explorateur, car il lui casa gentiment un coup de coude dans les côtes avant de prendre la parole.

Veuillez pardonner mes compagnons. La surprise que vous éprouvez est on ne peut plus naturelle. Je me mets à votre place. Comment des gens disparus depuis des lustres peuvent-ils se tenir devant vous ? Nous n’inventons rien ; je puis vous l’assurer. Inutile de réclamer des pièces d’identité, nous n’en disposons pas. J’ignore si ma personne évoque des souvenirs chez vous mais j’ai eu la chance d’être un explorateur distingué ainsi qu’un ambassadeur apprécié. Qui ne connait pas les exploits d’Achille à Troie et qui méconnaîtrait l’un des plus illustres rois de France en son XIVème Louis.

Elle commençait à croire être victime d'hallucinations pourtant les trois hommes semblaient parfaitement réels.

Euh...ben oui. On est surpris...absolument pris de court...

*Super, Miranda...quel discours!*

Nous...on est arrivés ici à travers une étrange petite porte. On débarque du XXIème siècle et faut dire que...enfin, je ne comprends absolument rien...d'abord le dinosaure affamé puis...Vous êtes vraiment Louis XIV?... Le grand Roi Soleil? Je dois faire une révérence?...Je n'ai jamais rencontré un roi...excusez mes manières. Et vous...Achille....cet Achille là qui...wow! Incroyable...et vous, M. l'ambassadeur...

Elle en avait presque le tournis. Étrange situation. Mais il ne fallait quand même pas oublier les bonnes manières. Esquissant un sourire, plutôt radieux, elle procéda à présenter tout le monde:

Voici...Sebastien Darken et Julie Louisiane...moi, je suis Miranda Fairchild.

Sans donner plus de détails. Ils auraient sans doute tout le temps du monde pour se mettre au courant de leurs respectives existences...

Il n’était pas peu fier de ses décisions. Une fois complètement rassuré sur le sort de sa promise, ramener des piocheurs patentés lui valut la reconnaissance de plus d’un. Tous accueillirent ce renfort comme il se doit même si le maire tirait la tête. Tant qu’à faire en attendant l’élargissement du boyau, Darken ne resta pas les bras croisés. Piquer ici ou là un diamant lui parut de bon ton. Ses poches en étaient pleines quand la porte fut enfin accessible. Sa précieuse Miranda déclencha le mécanisme final que les laissa tous pantois face à la végétation luxuriante qui s’ouvrait derrière. Evidemment personne ne sembla disposé à y passer en premier. Puis Julie émit une remarque assez troublante :

Ne compte pas sur notre cher maire, il a disparu !!

Seb jura dans sa barbe naissante. C’était bien un chef ce LeGollec ! Il commandait tout le monde et se taillait dès la 1ère difficulté.
Bon, une fois de plus, il devait prendre les choses en main. Pas franchement la joie car la vue de cet univers d’un autre âge lui donnait des sueurs froides.

Restez ici, je reviens de suite.

Une course urgente au Champignon s’imposait. Il déversa ses diamants au pied de la chose en priant d’obtenir des armes lourdes.
Il en reçut mais fut néanmoins déçu. Un bazooka lui aurait plu mais ces grenades et fusils pour gros gibier devraient faire l’affaire.

*Pourvu que l’on ne rencontre rien de semblable*

Armé jusqu’aux dents, il retourna à la caverne y distribuer de quoi soutenir un siège. En soupirant, il empoigna la fraîche dextre de Miranda et s’introduisit dans la jungle. Son autre main ne resta pas inactive longtemps. Le grand coupe-coupe dévolu par le Champignon s’avéra très utile. Dans la tête de Darken résonnait la musique d’un film où un prof archéologue tranchait joyeusement la végétation tropicale.
Ses débuts à manier ce truc ne furent pas glorieux mais la technique vint à l’usage. Il évita de se trancher le bras car il fallut bien lâcher ceux de Miss Fairchild un moment afin de faciliter la progression.
Cette chaleur étouffante le suffoquait. La faune entrevue lui donna des frissons dans le dos. Plus d’une fois il faillit rebrousser chemin mais la vaillance de ses compagnes l’en empêcha.
Enfin, une sorte de clairière se présenta. Précédée de mugissements assez évocateurs, une paroi rocheuse leur apparut.

*Qu’est-ce que c’est que ce machin ? On est à Jurassic park ou quoi ? *

Complètement déboussolé, légèrement vert, Darken saisit aussitôt une grenade à main dans le sac qu’il portait en bandoulière. L’énormité qui paradait à quelques mètres semblait plus attirée par une crevasse dans les rochers que par eux mais mieux valait être prudent. Pourquoi diable ses genoux tremblaient-ils autant ? Heureusement les filles ne remarquaient rien sinon la honte l’aurait abattu. Oh ! La tête du monstre se tournait vers eux ! Il les avait flairés !
Courageusement, se comparant à John Wayne dans le jour le plus long, Seb dégoupilla la grenade avec les dents et la lança. L’effet fut absolument nul. Interdit, Darken s’aperçut qu’il avait confondu une pomme réservée pour la soif avec l’arme voulue. Vite ! Il fallait réparer ça ! La seconde tentative fut plus heureuse. Rompu dans divers sports, viser juste fut un jeu. BOUM !
L’allégresse le transporta pour ce coup au but. Il en fallait plus pour abattre cette créature aussi récidiva-t-il avec succès, Miranda et Julie tirant à qui mieux mieux non loin de lui. Tout se calma enfin.
Darken regretta de ne pas disposer d’un appareil photographique pour immortaliser son œuvre si rondement menée. Il s’imaginait déjà triomphant, un pied posé sur la caracsse fumante lorsqu’une surprise de taille émergea de la faille. Une espèce de géant blond accompagné des deux autres types sortait de la faille reniflée par la bestiole.

*Quel accoutrement bizarre ! Mardi Gras aurait-il sonné ?*

L’effet de l’apparition sur Miranda lui déplut. Elle avait l’air tellement… sous le charme ? qu’il faillit se vexer. Déterminé à afficher sa chasse gardée, il se colla à elle alors que le « guerrier » passablement crasseux débitait une énormité plus gigantesque que la créature défunte :

Louis, roi de France. Richard, explorateur anglais et moi même Achille, prince des Myrmidons.

*Il y en a qui ont de l’imagination…*

Les regards échangés avec les filles lui prouvèrent qu’elles partageaient son scepticisme.
Tour à tour, les autres s’exprimèrent confirmant la nouvelle la plus incroyable du siècle. Là, devant eux, devrait se tenir trois illustres disparus, et non des moindres. Un coup de coude de Miranda lui ferma la bouche qui béait d’ahurissement. Sans doute attendait-on une tirade spectaculaire de sa part ? La future mère compléta les présentations :

Voici...Sebastien Darken et Julie Louisiane...moi, je suis Miranda Fairchild.

*Pas la peine de te trémousser ainsi, râla Darken intérieurement*

Aucune hostilité ne se marquait dans ce trio peu ordinaire. Puisqu’il était le « chef » supposé de son groupe, il s’éclaircit la voix :

En… Enchanté de rencontrer d’aussi, euh, inattendues personnalités. Nous ne mettrons pas vos paroles en doute mais, excusez notre étonnement. Cette île nous réserve bien des surprises, dirait-on. Nous… Nous possédons quelques provisions que nous partagerons volontiers et, à moins que cela ne rebute l’un où l’autre, nous disposons là d’un fameux steak partiellement cuit.

Personnellement manger du dino n’avait jamais été une priorité dans ses rêves les plus tordus mais à la guerre comme à la guerre. Par sécurité, il ôta les fusils des mains des filles et posa sa musette aux grenades. Une gourde bien remplie d’eau se tendit (en tremblant) vers ledit Achille puis le coutelas entra en fonction dans les chairs du monstre.
Récoltant au risque de plusieurs coupures assez de viande pour rassasier la meute, Darken revint au bivouac improvisé. Tous s’étaient assis, il ne manquait que le calumet de la paix.
Quelqu’un avait allumé un feu, déjà des converrsations roulaient :

*c’est ça, joue de tes mirettes, Miranda. Si le grand t’approche, je te fiche mon billet qu’il le regrettera.*

En pensées, on est souvent plus fort que l’on ne le croit. En vérité Darken savait qu’il ne ferait pas le poids mais il comptait sur l’amour de sa belle pour résister aux sourires charmeurs du colosse et du freluquet prétendu roi.
Un troupeau d’anges passa tandis qu’ils mastiquaient ce repas inattendu. La viande n’était pas mauvaise, du sel l’aurait améliorée. Au bout d’un moment, Seb n’y tint plus :

Vous avez parlé d’un fleuve. De notre côté, il n’y en a pas ou… nous ne l’avons pas trouvé. Deux îles y sont, par contre. Assez proches l’une de l’autre. C’est une tempête extraordinaire qui nous a amenés sur l’une d’elle. Des gens habitaient la seconde et on nous y a rapatriés. Eux étaient là depuis un an après un accident d’avion… une machine volante. Par hasard nous avons trouvé une porte dans une grotte et… nous voilà.

Le récit que tinrent les autres le décontenança totalement.

Merci tous! La suite ici: https://cursed-island.1fr1.net/rive-gauche-f102/mission-extraordinaire-rencontre-fe-historiques-t425-30.htm#3693

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