Mission # 1: exploration.

Je rappelle: vous êtes tous sur Bêta maintenant. Vous êtes au courant des déboires du champignon qui ne distribue plus ses dons que très rarement.

Le conseil des habitants a décidé d’une expédition afin de mieux connaître cette île et ses ressources éventuelles. Océana est le chef de file ; vous devez lui obéir en tout sauf si vous jugez qu’elle se trompe…

Ordre de passage : 1) Sebastien Darken ( tu racontes comment tu es arrivé sur Bêta, l’accueil, l’idée de te joindre à cette aventure etc.)

2) Océana : tu racontes le rapatriement de quelques survivants, ce que tu penses d’eux et tes sentiments quant à cette mission et ses risques.

3) Max : tu racontes tes sentiments face à l’arrivée des nouveaux venus, pourquoi tu t’es porté volontaire ( à moins que tu n’aies pas eu le choix) tes craintes et espoirs.

4) Miranda : tu nous narres tes impressions sur Bêta ; l’accueil reçu ; le pourquoi de ta décision à aller en expédition.

Assis dans l’herbe de la clairière, seul, Sebastien Darken s’appesantissait sur lui-même.
Épaules baissées, dos voûté, il n’écoutait pas le doux souffle extérieur, seulement ses réminiscences internes.

* Ces gens sont des demi-tarés. Un an sur cette île et ne jamais l’avoir explorée…*

Depuis le « naufrage », Darken en avait vécu des choses. La plus extraordinaire n’était pas de s’être retrouvé dans un monde totalement inconnu sans aucune aide à proximité mais bien d’avoir pactisé avec la fille la plus imbue de sa personne qu’il ait connue… Sans ces circonstances bizarroïdes, jamais Seb n’aurait levé un cil en direction de mIss Fairchild, mais…
Il secoua la tête, renonçant à ses idées subversives. De loin, il préféra se remémorer LA rencontre.
Comme deux paumés majeurs, en compagnie de Miss Fairchild, il avait croisé un couple aussi mal assorti que le leur : Jess Owen et Océana Sealight. ( les circonstances seront narrées dans « au bord de l’eau : https://cursed-island.1fr1.net/-f17/au-bord-de-l-eau-pv-premier-arrive-t100-15.htm#1378

Pour un peu, ils en auraient dansé de joie tant ils furent heureux de tomber sur des personnes dont au moins une en savait plus qu’eux sur l’île.
Cette fort jolie fille les invita à rejoindre un canot à moteur amarré au ponton du port miraculeusement intact malgré la tempête épouvantable subie.
En compagnie d’autres échoués, Darken avait été amené sur Bêta.
De nombreuses personnes se pressaient sur la plage où ils débarquèrent. Si certains sourirent franchement à leur arivée, d’autres s’en furent en tournant le dos.
Le groupe des « survivants » fut présenté aux « habitants » restants puis dispersé dans le village où ils purent s’installer dans un confort que Seb jugea décent malgré ses goûts de luxe. Après une caverne hostile, un lit douillet lui parut un rêve. Les célibataires devant être séparés, une illumination força Darken a avouer une liaison profonde avec Miranda. Il craignit s’avancer beaucoup mais elle le rassura en se collant à lui, preuve indiscutable de leur union, du moins aux yeux des « autres »
De ces gens, Seb se méfia immédiatement. Il ne comprenait pas comment ils avaient pu vivre quasi une année sans chercher plus que ça à s’échapper, à comprendre.
Un bungalow coquet, très bien agencé, fut octroyé au nouveau couple « officiel » qui essaya de s’organiser.
Peu importe ici les frictions de caractères entre ces « tourtereaux », le fait essentiel fut qu’ils se mêlèrent à la vie de cette communauté singulière. Confronté au Champignon, Seb demeura bouche bée. Ce machin exhaussait les souhaits ?
Directement, le milliardaire désira le tester en invoquant Dieu ou n’importe qui pourvu qu’il obtînt un nécessaire de toilette convenable. En tout et pour tout, il se vit octroyer un et unique morceau de savon… Pas de quoi pavoiser.
Convaincu des problèmes régnant sur cette île, il ouvrit ses oreilles aux doléances du « principal » ( ou chef ?) qui décréta qu’une campagne de fouilles était devenue indispensable à la survie de tous. Sans trop savoir pourquoi, le jeune homme s’était porté volontaire à l’expédition. Il était certain d’être recalé vu son inexpérience, pourtant…

Sac sur les épaules, Océana se dirigea vers la clairière où elle devait retrouver les autres membres de l'expédition. La jeune femme sourit. Il est vrai qu'elle avait déjà demander à monter un groupe de découverte de l'île mais personne n'avait jamais accepter sous pretexte que le champignon satisfaisait tout leurs besoins. Mais voilà que maintenant, avec les nouveaux arrivants et la "panne" du chamipgnon, cela devenait presque une urgence.

La biologiste repensa à sa découverte des nouveaux. Alors qu'elle s'apprétait à partir avec Max en recherche de nouvelles espèces, la jeune femme s'était rendu compte qu'il lui manquait certaines choses. Aussi avait-elle annoncé à son ami le repport de leur balade pour vite aller sur Alpha.

A peine arrivée, elle était tombée sur Jess. Ensuite la tempête les avait bloqués plusieurs jours dans l'abri avant qu'ils puissent ressortir. Là, ils avaient découvert que Jess n'était pas le seul rescapé et Océana avait ramené tout le monde sur Bêta. L'accueil fut plus ou moins chaleureux mais très vite on organisa les bungalow pour les nouveaux habitants. Sans hésitation et malgré les nombreux mauvais regards, Océana avait proposé à Jess de l'héberger. Ce qu'il avait accepté avec un sourire.

Le soir même, le conseil se réunissait. Océana en faisait partie et elle lança encore l'idée de l'expédition. Cette fois-ci, elle n'essuya pas un refus mais des hésitations partagées. Max la soutient et il fut convenu de tenter une première expédition. La jeune femme proposa qu'on demande aux nouveaux s'ils désiraient participer et deux se proposèrent. Le "chef" valida la demande et annonça que l'expédition partirait deux jours plus tard.

Deux jours étaient passé... Océana avait tenter de faire connaissance avec les deux rescapés qui participaient à la mission avec elle mais elle comprit rapidement qu'ils étaient ignorants sur tout ce que toucher à la nature. Ce serait assez drôle de voir leurs réactions face aux insectes surprenant qu'elle-même avait découvert sur l'île.

Elle arriva enfin dans la clairière et regarda le jeune homme déjà présent. Sebastien. Il paraissait détendu. Elle s'approcha en souriant et s'assit à côté de lui en attendant les autres, Max, son ami et Miranda, la compagne de Sébastien.

Salut ! Prêt pour l'aventure ?

Elle retira son sac de sur son dos et le posa devant elle, laissant apparaitre ainsi sa ceinture après laquelle pendait une arme.

Post MJ

Max, on va pas attendre dix ans... Miranda tu peux poster, stp.

Aléas de la vie? Mauvais tours du Destin? ou bonne chance à l'état brut? Depuis des jours Miranda laissait tourner ces idées dans sa petite tête...elle les laissait tourner sans plus parce que pour rien au monde la demoiselle ne voulait se causer plus de tracas que nécessaire.

Sa vie avait changé. Rien à redire sur cela. De passagère de première classe à bord d'un paquebot de luxe à anonyme naufragée sur une île paumé il y avait quand même une énorme différence. Pourtant, malgré les apparences, Miranda Fairchild était presque satisfaite avec les résultats. Bien sûr, l'accepter avait été un véritable tour de force mental!

Et puis IL avait beaucoup à voir dans tout cela...Miranda soupira se demandant encore, pour la énième fois, comment c'était possible qu'elle...et Sebastien Darken aient pu arriver presque à se considérer...un couple. C'était si absurdement invraisemblable qu'elle avait toujours envie de rire en y pensant...mais enfin...ca, c'était déjà une autre histoire.

Leur rencontre avec Océana et Jess, avec d'autres naufragés comme eux...leur arrivée sur Bêta. Tout prenait des allures de confusion et pourtant...Il y avait pas mal de choses que Miranda ne comprenait pas et ne cherchait pas à le faire sous peine de se provoquer une affreuse migraine...elle était commode. Il y a des choses qui ne changent jamais! Elle se contentait de suivre Sebastien où qu'il allât et pas seulement pour ce qu'elle ne pigeait pas. Le cœur a ses raisons que la raison même ne comprend point!

Et puis...pourquoi diables la vie ne peut pas être plus simple? il y avait des problèmes à résoudre. Quelque chose à voir avec le mystérieux champignon qui leur donnait de quoi vivre et qui semblait à bout de rouleau. Pas malin à comprendre. Il fallait aller chercher ailleurs et Sebastien, faisant un éclat de bravoure...ça commençait à devenir une manie chez lui, s'était porté volontaire...et bien sûr, Miranda aussi. La jolie paire de bons à rien jouant aux explorateurs! Miss Fairchild avait secrètement abrité l'espoir de voir leur requête rejetée...mais au lieu de cela...

Salut, Océana...moi, je suis prête!

Elle repassa mentalement la liste de choses qu'elle emportait dans son sac à dos qui pour autant pesait une demie tonne...et cala jusqu'aux sourcils le comique bob vert qui la protégeait soi disant du soleil...la belle allure!

Pas à dire, quel changement d’existence ! A peine Anna rencontrée, une énorme tempête avait éclaté obligeant le trio à se réfugier où il pouvait. Futée la gamine leur avait déniché un trou où ils s’étaient terrés près de deux jours avec en tout et pour tout une banane et de l’eau. Car de l’eau, il en tombait un max. Jamais Alysson n’avait assisté à un tel déluge. Au texas, parfois il y avait des tornades mais ici ce n’était pas pareil.
En s’éveillant dans cette cavité, elle avait cru au miracle du rêve. Hélas, le cauchemar continuait.
Il plut toute l’autre journée. Tous avaient faim et froid. Ils s’étaient serrés les uns contre les autres n’ayant rien de mieux à faire que de se raconter leurs mésaventures antérieures.
Dormir le ventre vide n’était pas évident. La future héritière de l’empire pétrolier paternel en venait à regretter la pension où elle avait vécu deux ans. Puis… enfin l’accalmie.
Prudent, le trio s’avença au dehors sous un soleil radieux. C’est alors qu’ils avaient entendu des voix les interpellant.

* Miracle ! Nous sommes sauvés !*

C’est ce qu’elle avait cru mais… Les dires de cette Océana découragèrent immédiatement Alysson. Ils étaient bel et bien dans la mouise totale ! La jeune fille ne put s’empêcher de critiquer mentalement les « tourtereaux » Darken et Fairchild s’accrochaient l’un à l’autre comme s’ils allaient se perdre individuellement… Navrant
Un canot à moteur les embarqua pour l’île voisine : Bêta.
Vue en approche, Miss Rockwell l’admira. Elle était animée, elle au moins.
Un petit comité d’accueil les reçut plus ou moins bien et une grande réunion eut lieu le soir.
Célibataire, Alysson s’était vu octroyé un mini pavillon qui disposait néanmoins de multiples avantages confortables. Rafraîchie, des vêtements prêtés adaptés, elle se rendit à la convocation du chef du village.
Il n’y alla pas de main morte en annonçant que le champignon fait des siennes.
Quand Miss Sealight avait parlé de cette chose qui accordait les souhaits, Alysson avait ri aux larmes croyant à une plaisanterie. Que non ! Cette chose existait mais défaillait, les voilà frais.
Une expédition devait être lancée selon le chef. Perdu dans la foule, Aly tendit néanmoins sa main pour se porter volontaire. Avec le naufrage, toute son éducation première refaisait surface et elle se sentait prête à tenter l’aventure.
Elle s’équipa dignement selon le bon vouloir des uns et des autres puis rejoignit le groupe dans une clairière de la forêt.

* Mon Dieu, ne me dites pas que c’est avec ces incapables que je vais en exploration.*

Nerveuse, elle salua le trio présent qu’elle avait déjà croisé.

Salut tout le monde ! Je suis là. On va où ?

Elle était la plus jeune du groupe mais fréquenter des adultes ne la décontenançait pas. De son regard franc, elle s’enquit auprès d’Océana :

Je suppose que c’est vous qui nous montrerez la voie. Vous devez connaître l’île depuis le temps.

Inimaginable. Ces gens étaient là depuis un an et ils n'avaient jamais tenté de fouiller leur île !!!

Invité

Max se souvient encore de l'arrivée d'inconnus sur l'île, mais cela ne l'avait pas pertuber plus que ça, il les considére comme ce qu'ils sont, des humains, pour lui il n'y a pas de groupe distcinct, au contraire, c'est une chance pour eux d'être arrivés sur Béta, et la vue de nouvelles têtes ne peut que êtres bénéfiquent, apres pluseurs années, la routines ommençait à s'installer, et cet évênement va surement changer beaucoup de chose, et ce simple fait changea quelque chose dan le moral de Max, un espoir néssant.

Cependant, quelques jour plus tard, Max retenta une stupidité, un acte considéré comme idiot pour certain et nécéssaire pour ceux qui le pratique et qui n'en reviendront jamais, mais cette course mené vers la mort, qui devait s'aboutir dans le grand vide de la falaise et terminer sur les rochers, fût évitée une nouvelle fois. Serait-il homme incapable de mourrir ? Etait-ce sa conscience qui l'avait guider ? Un simple hasard ? Aurait-il quelque chose à accomplir en ce bas-monde ? Ou bien tout serai controlé d'avance ? ...

A ce moment, une personne était avec lui, se souciait de lui et l'a aidé, Océana partagea ses idées avec lui et lui proposa de venir à l'expédition, il ne s'était, certe, pas présenter devant le Chef pour y participer, car il était occupé à bricoler dans sa cabane, mais il ne pût qu'accepter, de toute façon il n'avait rien à faire d'autre et son savoir-faire militaire pouvait être utile en cas de danger.

C'est alors que Océana lui donna rendez-vous pour l'excursion, apres avoir fait son sac, pris une machette, et encore plein d'autre chose utile, il partit sur le lieu de rendez-vous et un étonnement le pris en voyant le monde qui y participer, mais peu importe, Max aimait l'idée d'être nombreux. L'homme s'avança, deux noix de coco à la main, cueuillit auparavant, et les tendit à Océana.

"Tiens, j'ai eu assez de temps pour en cueuillir pas mal dans le forêt ..."

Et remarquant tout le monde présent pour le rendez-vous ... :

"Bonjour tout le monde, content de vous voir, quelqu'un en veux ?"

Puis un sourire à la bouche, le blond posa son sac et fît mine de prendre quelques noix de coco pour en passer aux autres ...

Post MJ

Parfait tout le monde a enfin posté. J’ai permis à Alysson de rejoindre le groupe parce que je sais qu’Océana déteste les missions. Donc situation :

Vous êtes-là tous les cinq lorsque Océana se fait mordre par un serpent. Ça n’a pas l’air grave mais elle préfère que vous poursuiviez pendant qu’elle se rend à l’infirmerie où je bosse ^^

Ordre de passage :

Miranda : tu expliques ce qui se passe et te tourne vers Max qui devient le chef d’expédition. Vous allez vers le Nord. Raconte ce que tu croises
Sébastien : pareil
Alysson : pareil
Max : c’est toi le chef à présent. Guide ton troupeau vers le Nord, raconte ce qu’ils croisent comme faune et flore bizarres, la peur des uns et des autres, les notes que tu prends pour Océana.

Vous devez arriver dans une zone assez désertique avec peu d’eau. Suite au prochain numéro.

Des lunettes! Elle aurait dû penser à se procurer des lunettes de soleil...là, à forcer de plisser les yeux elle allait finir ridée avant l'âge, mais évidemment c'était un peu tard pour cela.

Tiens un nouveau venu. Océana le présenta à la ronde comme étant Max. Miranda ne fit pas grande attention à lui, occupée comme elle était à faire la liste des ses petites misères personnelles. Sebastien lui raconterait après...c'était tellement plus facile et commode avoir un homme à ses côtés qui s'occupait des petits problèmes quotidiens et avec lui, c'était déjà beaucoup dire...n'importe quelle situation banale pour un être humain normal était de haut risque pour lui mais enfin...il était si adorable.

Et puis, le serpent était venu gâcher ces calmes préparatifs. Miranda n'avait pas vu la bestiole en question mais en entendant Océana crier qu'il venait de la mordre suffit pour causer à Miss Fairchild quelque chose de proche à une crise de nerfs...crise efficacement enrayée par un Sebastien, qui pour une fois se comporta à la hauteur de la situation et envoya une gifle pour silencier la belle. Le reptile passa à second plan...assassiner le malotru qui avait osé la frapper occupa le tout premier...et encore ça devrait attendre.

Il résultait évident que dans son état, Océana ne pourrait pas partir avec eux. Même assurant que la morsure ne mettait pas sa vie en péril, Miss Sealight préféra abandonner la direction de l'expédition au nouveau venu et s'en alla vers le dispensaire...
Miranda fit la moue...restaient deux hommes et une enfant plus elle même...vaillante équipe! Elle voua Océana aux enfers. Bien sûr, au lieu de courir le monde à la recherche de Dieu sait quoi, elle restait en sécurité auprès de son docteur particulier...

Sebastien faisait une tentative d'approche mais elle le fulmina d'un regard meurtrier et en relevant son sac comme si rien avança vers le nouveau chef de l'équipe.

Salut, Max...je suis Miranda Fairchild. Nous partons?

C'est juste ce qu'ils firent une demie heure plus tard. Une heure après, Miranda était claquée. Les pieds lui faisaient mal, son sac à dos semblait avoir augmenté de poids. La chaleur était exténuante, les moustiques la bouffaient gentiment. Elle en avait déjà marre.

Ils marchaient en file indienne dans la forêt. Max en tête, Sebastien fermant la marche. La petite Alysson entre eux. On ne parlait pas, ce qui rendait l'excursion ennuyeuse au plus haut point...quoiqu'en fait il y avait pas mal à regarder...

Forêt tropicale humide. Miranda avait été en Amérique du Sud, à Bali, en Thaïlande...toujours en touriste de luxe mais ce n'était pas cela qui l'avait empêché de s'émerveiller de ce qui l'entourait...la flore splendide, les animaux...surtout les oiseaux dont les couleurs chatoyantes avaient attiré fortement son attention. Les singes, si gracieux. à moment donne même un magnifique félin vu de loin...bien entendu les insectes ne manquaient pas, pas plus que quelques reptiles hideux...bien sûr, les guides bien armés tenaient en respect tout ce qui pouvait être gênant...

Là, tout était...étrangement différent. Des fleurs extraordinaires étalaient leur beauté de façon presque outrageante mais quand elle voulut, sottement en prendre une...celle ci se ferma brusquement avec ce qui ressembla à un claquement de dents. Et puis...pas un pépiement d'oiseau...pas d'oiseaux du tout, pas plus que de singes ou autre vie animale...Pas de fruits dans les arbres, seulement ces fleurs géantes...

Un sentiment de terreur commença à l'envahir. Oubliant ses griefs contre Sebastien, elle se tourna vers lui et lui jeta un regard angoissé.

J'ai peur...cet endroit n'est pas normal!

Se fichant de la file indienne, elle prit sa main.

C'est bizarre...tu as remarqué toi aussi?...pas un bruit...

Il était là à bayer aux corneilles lorsqu’il entendit du bruit. Les autres s’amenaient enfin.
D’abord Océana à qui il ne put s’empêcher d’expédier un compliment en langage fleuri tel que le fat qu’il était savait en débiter. Il arrêta très vite ses âneries car Miranda, fraîche et pimpante, débarquait à son tour. Elle n’avait pas l’air particulièrement de bonne humeur pourtant il aurait juré avoir été à la hauteur la nuit précédente. En fait la Miss avait mal aux yeux, pauvre enfant… Dans cet accoutrement de randonneur, elle était comique mais lui non plus ne devait pas être triste. C’est l’impression qu’il reçut lorsqu’une mignonne ado vint les rejoindre. Son nom n’avait pas été sans être reconnu par Darken. Il connaissait la puissance de l’empire Rockwell. Heureusement, ils n’étaient rivaux que sur l’épaisseur de leur portefeuille et pas vraiment dans leurs secteurs.
Arriva ensuite un des « habitants » un certain Max Arten que Seb se souvint avoir vu à la réunion de la veille. Il semblait débrouillard et leur offrit à tous une noix de coco. Darken se demanda bien ce qu’il allait en faire car sans ouvre-boîte spécial, ce truc paraissait indestructible. Peut-être qu’en la fracassant sur la jolie tête de truc de Fairchild que ça s’ouvrirait ? Il n’eut guère à dépenser plus de futiles pensées qu’un mini-drame se produisit. Océana sauta en l’air avant de grimacer en se tenant la cheville. On repéra vite le coupable qui se faufilait dans l’herbe : un affreux serpent presque aussi vert que le sol.
Si Miss Sealight se contenta d’abandonner les futurs explorateurs, Miranda, elle, en fit tout un plat. Elle beuglait sa terreur des reptiles avec tant de vigueur que Darken la sentit proche de la crise de nerf. Puisqu’il était censé être son compagnon, il s’octroya le rôle de la mâter de maîtresse façon. Houla ! Si les yeux de la jeune femme avaient été des fusils, le pauvre Seb serait mort sur place. En fait, il devait avouer n’y avoir pas été de main morte, histoire d’évacuer son propre stress à la vue de l’horrible bestiole rampante.
Enfin on se mit en route ! Les uns derrière les autres, Max en tête puisqu’il était devenu chef de l’expédition. Il déclara devoir aller vers le nord. Tous suivirent, Seb en queue de peloton, ce qui lui convenait très bien quoique… Dans la plupart de films entrevus, c’était souvent le dernier qui disparaissait le premier…
Une chaleur humide, quasi étouffante régnait.

* Pas besoin de sauna, on est dedans jusqu’au cou*

Miranda le boudait, il s’en rendait compte. Bah, elle finirait bien par se calmer.
La végétation était assez… bizarre dans ce coin. Darken, malgré ses nombreux voyages, n’arrivait à identifier que de rares espèces. Ils traversèrent un endroit aux très jolies fleurs dont le parfum lui donna le tournis. Enivrant ! Mieux qu’après plusieurs coupes de champagne. Voir Miranda presque se faire croquer un doigt lui enleva toute envie de chanter comme il en avait eu l’intention.

* Dangereux, dans le coin.*

Il se méfia donc de déranger la moindre fibre végétale que les autres n’auraient pas écartée devant eux. Ça c’était l’avantage d’être dernier.
Au bout d’un moment, Miranda se tourna vers lui, l’air décomposé. Pour qu’elle saisisse ainsi sa main c’est que sa rancœur était tombée et qu’elle avait peur.
En effet, l’atmosphère était étrange. Plus d’insectes, pas un pépiement d’oiseau, un vrai monde du silence. Les autres ne semblaient pas affecté par l’anormalité de la situation.
Rassurant sans être lui-même trop rassuré, Darken pressa affectueusement la fine menotte dans sa patte.

Ce n’est pas grave, souffla-t-il. Si Max ne bronche pas, c’est que c’est bon.

La marche se poursuivit ainsi sans que beaucoup de paroles ne s’échangent. Avaient-ils tous peur de déranger la flore avoisinante ? Le chef prenait de notes en s’arrêtant parfois devant une espèce ou l’autre. Darken ne rigola pas lorsque se penchant sur une belle corolle orange, celle-ci lui cracha carrément à la figure. Miranda ne put retenir un rire nerveux. Elle l’aida quand même à se débarrasser du jus qui maculait ses traits lui donnant un bronzage désastreux.
Il y eut soudain un remous en amont. Avaient vu quelque chose ?
S’approchant des deux autres figés sur place, Darken et Miranda virent une autre horreur sur… six, oui, six pattes. Une sorte de gros lézard leur barrait la route. Max en fit un croquis remarquable. Mais les deux nuls cherchèrent des yeux un autre chemin. Pourtant, placide, la bestiole s’écarta dans les fourrés ; ils purent continuer.

Pas impressionnée par les visages tournés vers elle, la jeune Alysson trouvait Océana très sympathique. Des deux autres nous savons ce qu’elle pensait. L’arrivée d’une nouvelle tête l’obligea à tourner la sienne. Elle le trouva avenant également et accepta la noix de coco présentée en se demandant où elle allait trouver un marteau et un clou pour l’ouvrir. A défaut, cela ferait une arme, sait-on jamais. D’ailleurs, elle faillit l’utiliser de suite sur la méchante bête qui mordit Miss Sealight à la cheville. Là-dessus Miranda piqua sa crise à la vue du serpent et, intérieurement, Alysson rigola de la baffe qu’elle reçut de Darken.
Changement de chef, du coup ! Océana allait rentrer par ses propres moyens, assurant que l’animal n’était pas dangereux mais que ça faisait mal quand même. Plutôt que les ralentir, elle confia l’expédition à Max Arten.
Bon an mal an, on se mit en route. Juste dans le dos du chef, Alysson prenait bien soin de mettre ses pas dans les siens. Grande sportive, cet exercice de marche forcée ne la contraignait pas le moins du monde. Il faisait juste un peu trop moite à son goût. Une grande dame ne se plaint jamais, elle l’avais appris à ses dépens durant ses études. Même debout ou en dansant, des heures durant dans d’étroites chaussures, il lui était interdit d’émettre le moindre soupir.
Dans le fond, elle se marrait presque. Son caractère aventurier reprenait le dessus à vive allure ce qui n’était pas pour lui déplaire.
Toute cette flore était très extraordinaire. Avec ses parents, Miss Rockwell avait beaucoup voyagé et, autant qu’elle s’en souvienne, jamais elle n’avait croisé un monde composé d’espèces pareilles. Preuve en fut le lézard à six pattes qui se dressa devant eux. Déjà Alysson prépara sa noix de coco prête à assommer le perturbateur.
Par bonheur, Max ne se démonta pas, se contentant de faire un croquis rapide mais explicite de la créature qui céda la place sans encombre.
Il avait fallu que les deux incapables de l’arrière fassent encore des leurs. Malgré son attention, Miranda n’avait pas pu enlever toute la couleur orangée qui maquillait grossièrement Darken.
Alysson le jugea un peu moins moche ainsi. On avança à nouveau dans cette sorte de jungle.
Cela faisait quoi ? Deux heures maintenant ? Pas spécialement douillette, Miss Rockwell jugea qu’une pause était nécessaire afin de rattraper l’eau évaporée à profusion.
Normalement les consignes de l’expédition stipulaient qu’ils devaient se munir d’une grande bouteille d’eau. Elle n’y avait pas failli et commença à la chercher dans son sac à dos ôté tout en marchant. Evidemment, ne plus regarder où l’on met les pieds peut entraîner des déboires même pour boire. La souche qu’enjamba Max ne la rata pas : elle s’étala. Ce qui ne rata pas non plus ce fut le rire moqueur derrière elle. Fairchild prenait aussi son pied mais d’une autre façon… Allons, une dame sait se tirer de ce genre de situation avec, si possible, humour. N’empêche que l’ironie de Miranda froissait l’ado qui tenta d’appliquer son enseignement. S’adressant à Darken d’une voix suave, elle réclama :

Votre main, très cher…

L’autre marcha comme un robot bien huilé, se précipitant pour l’aider à se relever. Elle lui adressa son plus beau sourire en se retenant de tirer la langue à une Miranda dépitée.
On reprit l’équipée sans avoir pu s’abreuver. Enfin une trouée dans la végétation annonça un changement. Arten stoppa net, un tantinet décontenancé face au terrain qu’ils abordaient.
Devant eux, il n’y avait plus un seul arbre… seulement un long plateau désertique au sable rougeâtre.

Doit-on vraiment continuer… là ?

Invité

Lorsque Max arriva vers le groupe, il fut surpris de voir le monde qui était venu, surtout qu'il y avait presque que des Survivants mais peu lui importait sa surprise fut par ailleurs plus grande lorsque qu'il vit un serpent mordre Océana, sur le coup, n'ayant rien compris, il eut honte de ne pas pouvoir protéger de ce danger presque invisible sous les grandes herbes, son but était là, mais étant donné que son amie devait partir à l'infirmerie, il avait maintenant une nouvelle obligation en plus de la protection du groupe, il avait la responsabilité de chef d'équipe et le gérer au mieux. Tandis qu'il observait les notes d'Océana sur un vieux bloc-sténo jauni et blanchi à force du temp, le groupe s'excitait et se posait sûrement de milliers de questions, mais Miss Fairchild rompit le silence, se présenta et demanda s'ils partiraient enfin, Max sur un ton plus que sérieux, voir un peu froid, et avec sa main montrant la direction, répondit brièvement mais sûrement :

" ... Au Nord !"

Voilà comment débuta un long et périlleux voyage à travers l'île qui leur était inconnue, enfin ... en totalité pour certains et presque pour un autre. Lui marchait d'un pas rapide, comme il en avait l'habitude, étant militaire autrefois, il était pour lui facile de marcher vite dans la montagne où ils durent grimper pour apercevoir différentes espèces, les autres suivaient tant bien que mal et admiraient en même temp le beau paysage, une montagne sèche, avec quelques verdures et ronces en dehors du sentier, c'était les seules espèces courantes dans ce monde, à part ça, Max devait s'arrêter plusieurs fois pour faire un croquis dans les notes d'Océana et y rajouter des explications détaillées. Il y avait une plante plutôt étrange et fascinante à la fois qui l'attira encore plus, il y passa bien une vingtaine de minutes dessus, il sagissait là d'une plante à tige rouge sang, des racines orangées et scintillantes ressortant légèrement du sol, et un gros bulbe vert presque transparent, elle avait la taille d'une pastèque, mais semblait assez légere pour tenir sur sa tige frêle, à l'intérieur se trouvait un liquide vert vif, cette "liqueur" tournoyait assez vite autour d'un noyau aussi vert qu'une émeraude et éclairait autant qu'une puissante ampoule. Etant intéréssé par celle-ci, et vu qu'il se trouvait tout autour des plantes similaires mais avec des bulbes de différentes couleurs, il la prit pour voir sa durée de vie et l'a mis dans son sac, à son retour si elle avait toujours la même vitalité, il pourrait montrer leur superbe découverte à son amie Océana qui sera encore plus intéréssé.

[EN COURS <--> TEXTE NON FINI]

Très bien! Merci tous. Allez, on remet ça.
Situation : vous arrivez à un vaste plateau désertique. Des dunes de sable rouge sont devant vous avec un vent assez violent. Vous devez traverser cette contrée mais vous manquez d'eau et la chaleur devient insupportable. De plus, vous devriez croiser quelques bestioles pas commodes ( scorpion géant, ver des sables, etc. inventez) Vous terminerez ces posts par la confection d'un abri pour la nuit. Bon courage.

Ordre de passage, n'importe.

Ohlala! Cette aventure commençait à ne plus plaire du tout à Miranda. D'abord cette chaleur qui la rendait poisseuse puis cette flore étrange à toute vue disposée à croquer qui l'approchait...après, une bestiole répugnante sortie de son pire cauchemar et pour comble de maux, une demoiselle qui jouait à faire les intéressantes. Charmante la petite Rockwell, qui se comportait avec la grâce d'un petite princesse dans ce milieu si inhospitalier.

*Elle se prend pour qui, à la fin? Petite mijaurée!*

La voir s'étaler de tout son long la fit pouffer de rire...pas trop gentil de sa part mais s'il y avait une chose que Miss Fairchild détestait était qu'on la jauge avec dédain et la demoiselle en question ne se privait pas de le faire. En toute évidence, elle jugeait qu'elle et son Seb adoré n'étaient qu'une paire d'inutiles, ce qui pouvait bien être vrai mais cela ne lui donnait aucun droit de se croire meilleure qu'eux.

Bien sûr il avait fallu que Sebastien, cédant à la tare de siècles d'éducation exquise, se porte au secours de la belle accidentée avec un air ravi de chevalier à étincelante armure qui sauve la princesse des griffes du méchant dragon...bien entendu, avec le visage encore barbouillé de restes de bave orange il avait l'air fin.

Faisant appel à son aussi exquise éducation, Miranda refréna l'envie de faire une remarque quelconque et continua son chemin sans s'occuper d'eux. Suivant le guide, ils finirent par quitter cette jungle singulière pour aboutir de façon, tout à fait inespérée, face à un paysage d'autre monde...

Vaste plateau désertique, dunes de sable rouge. Ciel d'un bleu démentiel, sans un nuage, soleil de plomb, vent sec, pas un arbrisseau pourvoyant une maigre ombre.

Mais, c'est impossible...on sort de la jungle pour arriver au désert...

Elle se tourna pour voir si Sebastien était derrière elle puis rapidement ramena son attention vers Max...sauf que Max n'était plus là.

Mais où il est passé celui là!? Max? Max...

Sans aucun succès, elle balaya les alentours du regard...le guide avait bel et bien disparu, comme si un mystérieux tour de magie l'avait fait s'enfumer...cela lui rappela l'aussi étrange disparition de Miss Wong au tout premier jour de cette bizarre aventure. Instinctivement, elle se rapprocha de Darken et s'accrocha, de nouveau à sa main.

Il...n'est plus là, souffla t'elle en sentant un petit frisson de panique lui courir l'échine, qu'est ce qu'on fait?...

Évidemment retourner en arrière n'était pas une idée très engageante, ils se perdraient irrémédiablement dans cette jungle intrinsèque. En jetant un coup d'œil vers Alysson, elle sentit son orgueil se pointer avec ardeur, alors elle releva fièrement le menton.

Je pense que nous devons continuer...nous devons aller toujours vers le Nord, c'est ce que Max a dit...alors allons vers le Nord...on finira bien par trouver quelque chose.

Radieuse, elle exhiba une boussole et sourit, comme si se lancer à traverser ce désert inclément lui semblait la plus délicieuse des promenades.

*Si la petite peut, je ne vois pas pourquoi tu devrais jouer toujours les idiotes...c'est pas dur, un pied devant l'autre et arrête de te plaindre!!!*

La main de Sebastien la rassurait même si en le connaissant, Miranda savait qu'il ne serait que d'un très maigre secours en cas de danger...mais enfin, qui sait?

À mesure qu'ils avançaient, Miranda se maudissait copieusement d'avoir conseillé la randonnée. Marcher dans ce sable rouge n'avait rien de gentil comme une balade à la plage, fin et profond, il rendait malaisé le pas. Elle avait l'impressionner de se déplacer avec un boulet à la cheville. Le ridicule bob qui lui servait de couvre chef ne tarda pas à démontrer son manque d'efficacité et au bout d'une heure elle avait pris un superbe coup de soleil au nez...en fait, elle commençait à sentir les effets de ce soleil impitoyable sur toute partie de son corps restée à découvert.

*On est bons pour faire bronzette!*

Même Miranda, sans être un génie, savait qu'ils ne tiendraient pas longtemps dans ces conditions. Ils n'avaient qu'une bouteille d'eau chacun et des aliments pour un ou deux jours. Elle aurait voulu savoir à qui pouvoir s'en prendre pour avoir organisé une expédition dans ces conditions si précaires.

Après avoir marché ce qu'il lui sembla avoir été des heures, toujours direction Nord, Miranda se sentait incapable de faire un pas de plus...elle avait soif, chaud et pour ne pas changer, enrageait de son manque de prévision..elle aurait dû rester, confortablement installée dans son petit bungalow tout mignon laissant à d'autres le loisir de découvrir le monde...sauf que Sebastien s'était décidée à jouer les héros et elle ne voulait pas rester sans lui...

Perdue dans sa rêverie, elle crût tout d'abord à un mirage...mais il resta trés vite clair qu'il ne s'en agissait pas d'un...le sable se mouvait...en vagues, ondulait comme si un navire invisible y naviguait...

Je crois...qu'on commence à courir!!!!, cria t'elle à l'adresse des deux autres, vers là!, elle signala des rochers qui surgissaient de la face plate de ce désert sans fin comme des monolithes d'autre monde, si vous avez vu Dune...vous savez de quoi je parle...

Oubliée la fatigue, un coup d'adrénaline la transforma pour les effets en sprinteuse olympique. Le bel ensemble, tels gazelles, le trio de héros improvisés s'élança vers cette forteresse de fortune...l'étrange marée approchait rapidement...

S'écorchant bras et jambes, Miranda grimpa comme une chèvre sauvage le flanc des rochers...juste à temps pour voir surgir du sable rouge le tête énorme...d'une taupe aux dents démesurées que la bestiole faisait claquer de façon menaçante...dans la mauvaise direction, l'éclatante lumière du soleil ne faisait rien pour améliorer sa déficiente vision.

Et maintenant?, qu'est qu'on fait? C'est la première fois que je vois une taupe des sables...vous saviez que ça existait?

Pensive, elle appuya la tête sur l'épaule de Sebastien et regarda la jeune Alysson, assise un peu plus loin.

Je crois qu'on va devoir rallier les forces, Aly...on ne va pas se faire la tête tout le temps. Viens, assieds toi près de nous...les bonnes idées sont les bienvenues...ainsi qu'un Margarita et une piscine!

Quel décor époustouflant ! Pour souffler… Un vent sec balayait un ensemble de dunes rougeâtres, aussi désertiques qu’inquiétantes. Cependant, une anomalie se produisit dans la disparition subite du chef de l’expédition. Décomposée, Miranda s’était tournée vers lui en annonçant :

Il...n'est plus là, qu'est ce qu'on fait?...

Qu’elle se raccroche à sa main gonfla Darken d’un sentiment d’orgueil. Seul mâle dans les environs, il se sentit l’âme protectrice.

Poursuivons vers le Nord, comme tu le suggères. Si Max et Océana voulaient que nous y allions, sans doute n’est-ce pas pour rien.

Il ne fallut pas longtemps au milliardaire pour regretter cet engagement. Pénible, douloureuse, cette évolution dans le sable rouge lui sembla la pire des galères. La main de Miranda plantée dans la sienne le réconfortait. Si elle pouvait faire preuve de courage et d’audace, il devait se montrer à la hauteur. Puis il se produisit un phénomène étrange. A croire que l’océan sableux était devenu vivant. Ça remuait bizarrement comme dans un film vu des années avant.

* Un ver géant ? Maman…*

Au rappel à l’ordre de Miranda, le trio cavala jusqu’à un amoncellement de rochers bien solides. Bien leur en prit car deux minutes plus tard une sorte de taupe gigantesque surgissait du sol, à leur recherche. L’éclat du soleil implacable rendit aveugle la chasse de cette bestiole immonde.
Tremblants l’un autant que l’autre, Seb étreignit Miranda qui, magnanime, tenta d’attirer Miss Rockwell vers eux.

Je crois qu'on va devoir rallier les forces, Aly...on ne va pas se faire la tête tout le temps. Viens, assieds toi près de nous...les bonnes idées sont les bienvenues...ainsi qu'un Margarita et une piscine!

Malgré le péril de la situation, le jeune homme pouffa en embrassant la tempe de sa compagne :

Toujours le mot pour rire, ma chérie. Nous sommes fins, pas à dire ! Ce désert est plus hostiles que prévu. Ne devrions-nous pas nous déplacer en visant les rochers ? Bien sûr, il faudra parfois marcher dans des zones nues mais…

Que tenter d’autre ? Voir Miranda utiliser une boussole avait beaucoup surpris Seb. Lui n’y connaissait rien à ces engins. Il se fia donc à elle pour les guider vers ce fameux nord.
La progression reprit longue et laborieuse. Seb avait fini par se confectionner un couvre-chef avec un mouchoir noué sur le crâne, histoire de se prémunir des ardeurs de l’astre du jour qui, heureusement, déclinait doucement.
Soudés à Miranda, l’un réconfortait l’autre. Alysson demeurait « boudeuse »( ?) dans son coin mais elle suivait.
Des choses bizarres, ils en virent ! Pour un peu, Darken se serait bien jeté dans les bras de Fairchild quand, horrifié, il aperçut un autre monstre des sables. C’était quoi ? Bonne question ! Un crabe géant garni d’épines ? Le trio ne demanda pas son reste et galopa loin de cette bestiole peu amène.
De rocher en roc en passant par des dunes, les explorateurs, recrus de fatigue, finirent par décider de camper quelque part :

On ne peut pas poursuivre, on ne verra bientôt plus nos pieds. Nous allons bivouaquer sur ces hauteurs.

Cela lui semblait une très bonne idée. En s’installant sur ce plateau surélevé, ils seraient plus ou moins à l’abri de mauvaises surprises. De plus, l’endroit paraissait garni de bois desséchés, idéaux pour bâtir un feu qui… éloignerait les bestioles ?
Les trois humains escaladèrent le monticule rocailleux. Seb s’instaura plus ou moins le chef en montant le campement de fortune. Chacun avait, selon les consignes, apporté provisions et sac de couchage.
Rapidement, un beau foyer ronfla pour les réchauffer dans l’atmosphère rendue glaciale avec l’absence du soleil. Ils profitèrent de la halte afin de se restaurer et s’abreuver avec parcimonie. Ensuite, Seb déclara :

Dormez, je prends le premier tour de garde. Miranda tu auras le second dans trois heures, Aly, si tu veux, tu feras le suivant.

En tailleur, son sac de couchage lui entourant les épaules, Darken veilla.

Cela devenait fou. Voilà qu’ils perdaient leur guide ! Le seul qui semblait savoir où ils allaient. Malgré elle, Miss Rockwell se sentit très mal face au désert à affronter avec pour seule compagnie les deux zouaves de service.
Battante, Alysson l’était. Si l’attitude volontaire de l’autre femme la surprit, elle n’en demeura pas moins sceptique sur leur avenir à tous les trois.
Puisqu’il le fallait, autant continuer. Au passage, elle ramassa le carnet de notes abandonné par Max dans son « évanouissement »
Sous un soleil écrasant, la marche reprit. Narquoise au départ sur l’attitude de ses compagnons qui s’accrochaient l’un à l’autre telles des moules sur un rocher, l’adolescente finit par les envier. Elle, elle n’avait personne sur qui reposer ses craintes et angoisses. Tant pis. Si elle ne fut pas sans remarquer que Miranda commençait à ressembler à un homard, Alysson ne lui proposa pas la crème dont elle disposait dans son sac et dont elle s’était généreusement enduite en prévision de ce périple. Pas que voir souffrir sa « compagne » la divertit, elle n’y pensa pas, tout simplement. Un autre sujet de préoccupation s’ajoutait au tableau déjà pas gai : une créature les chassait !
Sans le réflexe de les diriger vers les rochers, ils se seraient faits avaler par la chose la plus horrible qu’ait vue la jeune femme : une taupe des sables !
Darken suggéra de progresser de roc en rocher ; Alysson le trouva très sage.

* On tirera peut-être du bon de tout ça, finalement ?*

La mission se poursuivit au gré du terrain découvert. Il fallait se méfier de tout, apparemment. Elle ne l’avoua pas mais Alysson mourrait de peur. D’abord cette taupe géante, puis un scorpion démesuré qui, heureusement, leur ficha la paix… A la prochaine créature démente, elle hurlerait ! Ses nerfs étaient à vif et le soleil déclinait. Bientôt ils ne verraient plus rien. Pas prudent de circuler en aveugle dans un coin pareil !
Décidément Darken prenait du plomb dans la cervelle en conseillant de s’installer en hauteur. Il parvint même à faire du feu, chose dont Alysson l’en aurait cru incapable. Miranda se montra assez aimable en l’invitant à s’asseoir près d’eux. Ils conversèrent autour du feu, entamant un peu leurs provisions. D’après ses estimations, la jeune fille jugea qu’ils ne sauraient guère voyager plus d’une seconde journée avant de devoir rebrousser chemin faute de carburant. Sébastien voulut prendre un tour de garde en lui proposant le 3ème, pourquoi pas ? Alysson ne dormirait sûrement pas même si elle se sentait crevée. Trop de peurs la hantaient. Ses compagnons étaient plus gentils que prévu, c’était déjà ça.

Post MJ

Très bien. A présent, racontez votre nuit dans l'ordre suivant: Miranda, Seb, Aly. Puis votre autre progression jusqu'à un ensemble de grottes taillées dans une falaise qui ferme votre horizon.

Dormir à la belle étoile...pas exactement la situation que Miranda aurait rêvé de vivre...à moins bien sur de le faire dans un campement cinq étoiles, entourée de serviteurs empressés...ce qui bien entendu n'était pas du tout le cas dans la présente situation.

La journée avait été en soi tout un cauchemar, elle préférait ne pas y penser. Des bestioles horribles, après la flore démente avaient agrémenté leurs heures et mis à rude épreuve leur bonne condition physique. Miranda se déclarait forfait...elle ne pourrait faire un pas de plus et était sûre de s'effondrer comme une masse dans son sac de couchage...sans compter bien sûr avec la frousse et les idées bizarres.

Sebastien s'était érigé en chef d'expédition, seul homme à bord, c'était presque normal que cela se passe de cette façon...c'était parler de l'atavique besoin de l'homme d'être le protecteur, le guide...enfin...ce devait bien être cela...il avait même réussi à faire un bon feu sans incendier les alentours (un peu difficile!) ou s'infliger des brûlures graves. Miranda avait suivi tous ses faits et gestes avec un attendrissement grandissant...il était si mignon là, à jouer les héros pour les conforter, elles, pauvres petites femmes sans défense.

Le repas fut assez minable, l'eau bue avec modération...pas question de se trouver à court du liquide vital, ce qui d'après les estimations de Miss Rockwell, ne pourrait pas durer au delà du deuxième jour. Miranda essaya de ne pas écouter cela. Elle était déjà assez nerveuse comme pour encore s'encombrer de sombres prémonitions de famine et soif....pour ne pas parler de ce froid mordant qui commençait à la faire claquer des dents.

Les tours de gardes furent distribués et chacun alla occuper sa place...tous près du feu . Miranda savait que la jeune fille devait être aussi effrayée qu'elle et que Darken mais ne se risqua pas à une rebuffade de sa part en l'invitant à s'approcher un peu plus encore d'elle.

*On devrait penser comme les pingouins et pas faire tant de chichis...enfin, tant pis pour elle, pauvre gosse.*

Aly, si tu as besoin de quoi que ce soit...ne te gêne pas à le demander...même si je dors, ok?

Miranda se demandait quelle bête rare l'avait piquée...elle jouant les bonnes samaritaines? Sacré soleil, ça avait tapé plus dur que supposé.

Elle, par contre ne tint pas trop longtemps dans la solitude de son sac...elle voulait dormir un peu mais ne pouvait pas coller l'œil, tous ses sens étaient en alerte. Cela devenait une habitude...presque une dépendance, tant qu'on y est...le plus silencieusement possible, pour ne pas réveiller Alysson au cas où elle dormirait...Miranda entreprit une discrète reptation vers Sebastien.

J'ai froid, peux pas dormir...ça te dit si je reste là?

Sans trop attendre sa réponse, elle se serra contre lui, posa la tête sur son épaule.

Tu sais, c'est peut être bête de dire ça...ici et maintenant...mais je suis heureuse!

Étrange confession venant d'elle qui se plaignait à tort et à travers...mais pour les effets, c'était la plus stricte des vérités.

Deux minutes plus tard, bercée par sa rassurante proximité...Miranda dormait comme un enfant...mais se réveilla ponctuellement pour prendre son tour de garde.

Le lendemain très tôt, pour avancer le plus possible avant que le soleil ne tape plus dur, ils se remirent en route vers ce Nord lointain...sans savoir quelles surprises leur déparerait ce nouveau jour.

Il y eut encore quelques bestioles que Miranda évita de trop regarder pour qu'elles ne reviennent pas peupler ses cauchemars, fermement accrochée à la main de son héros qui marchait en tête, elle ne songea presque pas à se plaindre...

Pénible marche...et puis, rompant abruptement la platitude de ce désert interminable...les falaises. Jaillissant du sable même, imposant leur masse incroyable, rendant encore plus incongru le paysage...

Regardez...je jurerais qu'il y a des ouvertures dans la paroi...ce ne sont pas des grottes?

Une main en visière , elle signalait de l'autre, les trous sombres qui apparaissaient effectivement sur la paroi, à simple vue, lisse de la falaise la plus proche...

Cette Miss Fairchild avait le chic pour l’étonner. Qu’elle soit venue se blottir contre lui n’était pas surprenant. Depuis leur première nuit commune, combien passionnée, ils ne se quittaient quasi plus. La meilleure est que cette proximité n’agaçait pas Darken au contraire. Pourtant très individualiste, c’était assez nouveau pour lui d’avoir quelqu’un à qui se raccrocher, quelqu’un à protéger même si ses moyens personnels n’étaient pas ceux d’un garde du corps. Mais qu’elle se dise heureuse de son sort dans ces conditions d’inconfort était sidérant.
Cette petite bonne femme savait même se montrer courageuse puisqu’elle accepta son tour de garde sans rechigner. C’est avec plaisir qu’il la reprit contre lui lorsque ce fut au tour de Rockwell de s’y coller.
L’aube pointait à peine son nez qu’il fallut se mettre en route après un repas très frugal arrosé au minimum.
Seb espérait couvrir une bonne distance avant que le soleil ne soit plus haut dans le ciel.
Etant le seul « homme », il prit la direction des opérations et, toujours accroché à Miranda, il suivit sans faillir la route pré-établie par Arthen.
Ils croisèrent pas mal de bestioles qui, heureusement préférèrent s’écarter d’eux que de les attaquer.
Le paysage avait peu à peu évolué. Le sable cédait le pas à des rochers bien solides qui rendait la marche plus facile. Ils avancèrent donc plus vite pour bientôt distinguer un autre horizon : des falaises.

*Colossales !* s’épouvanta Seb.

Comme le fit remarquer Miranda, des trous semblaient la percer. Devaient-ils s’y rendre ?
Une sorte de conciliabule débuta afin de déterminer leur future action

La nuit d’Alysson fut peuplée de cauchemars. Secrètement, elle enviait ses compagnons d’infortune qui pouvaient de reposer l’un sur l’autre. Elle aussi aurait souhaité du soutien mais elle se voyait mal aller se placer entre ces deux-là.
A la guerre comme à la guerre, Alysson affronta la nuit solitaire. Elle alimenta régulièrement le feu en redoutant une invasion de bestiole qui, par bonheur, ne se produisit pas.
Passablement fatiguée par ses heures de veille, elle ne rechigna en rien aux ordres de leur nouveau chef de file. Si celui-là disparaissait aussi, que deviendrait-elle ?
Se mettre en branle tôt était assez futé, elle devait l’admettre. La longue marche reprit, Alysson suivit ce couple étonnant en se demandant toujours qui soutenait l’autre.
Elle se doutait que l’un comme l’autre avait aussi peur qu’elle-même dans cet environnement hostile. Sa superbe était rentrée, à présent. Crâner ne servirait les intérêts de personne.
Des rochers cédèrent la place au sable, elle ne s’en plaindrait pas. Equipée correctement, Aly se débrouilla pour faire bonne figure en maintenant une allure correcte.
Midi sonnait qu’ils arrivèrent en vue de très hautes falaises. Miranda y distingua des sortes de grottes, Darken désira leur avis sur ce qu’il fallait faire.

Je pense qu’il faut grimper, affirma-t-elle en se marrant de la mine épouvantée de Miss Fairchild.

On débattit faiblement mais ils n’avaient pas trop le choix. L’ascension débuta.
Darken hésitait à faire passer Miranda devant. Alysson décréta se charger d’ouvrir le passage. Seb passerait en dernier, histoire de récupérer une fille si l’une d’elle décrochait de la paroi.

Bien, bien. Merci d'avoir posté et d'avoir anticipé ce que j'allais vous demander.
Car oui, vous devez grimper. C'est très haut et très difficile. Racontez cette escalade et les ennuis que vous pouvez y rencontrer. Vous devez pénétrer dans la plus vaste ouverture ( milieu) Vous devrez allumer une torche et explorer... N'oubliez pas de croiser des bestioles... jusqu'à ce que tout scintille devant vous. Une cascade pourrait aussio vous sauver la vie...

Tous semblaient d’accord, il fallait qu’ils escaladent les falaises qui se dressaient devant eux.
Darken prit la tête de la petite expédition ; sa position de seul mâle le lui commandait. L’escalade, ce fat fini connaissait, il l’avait déjà prouvé à Miranda lors de leur 1ère rencontre. Aussi ce fut sans trop de problème que débuta l’ascension une fois qu’ils furent à pied d’œuvre.
Ce qui l’ennuyait était l’absence de cordes. Dans toute varappe, mieux valait s’encorder les uns aux autres. Tant que la pente n’était pas trop raide, la grimpette fut aisée mais bientôt cela se compliqua ; Seb provoqua une halte :

On ne peut se risquer plus haut sans cordages. Notre équipement n’en prévoyait pas. Je ne vois qu’une solution… déshabillons-nous !

La mine offusquée des demoiselles faillit le faire rigoler mais il était très sérieux. Sans honte, il ôta ses pantalons qu’il tordit de belle façon, sa chemise y passa aussi, il attendit que viennent s’adjoindre d’autres pièces.
Miranda s’y soumit sans trop de réticence. Miss Rockwell ne daigna lui accorder que sa veste.
Avec ça, c’était chiche mais Darken dénicha quelques tiges ligneuses qui, assemblées à ce méli-mélo vestimentaire, créa une longue corde acceptable que chacun noua à sa taille.
Prise après prise, vérifiant que les filles le suivaient, le milliardaire s’éleva degré par degré.
Tout se passa bien jusqu’à ce qu’il pose la main dans une sorte de niche où quelque chose le piqua. La douleur fut telle qu’il perdit l’équilibre et décrocha de la paroi.
Sans le secours du rappel improvisé, sûr qu’il se serait cassé la figure. En fait de figure, il n’en menait pas large lorsqu’il réussit à se raccrocher. Il grommela des remerciements aux demoiselles qui l’avaient rattrapé et reprit l’escalade, plus buté que jamais.

* Poule mouillée ! Pauvre c. n*

Sa détermination plus poussée que jamais après cette humiliation, Darken accéléra la manœuvre.
Il hissa son joli monde jusqu’à une faille plus large que les autres. Là, ils pourraient souffler un peu, se reposer, s’alimenter et faire le point.

Nous sommes crevés. On va s'arrêter ici un moment. Ma chérie, prépare un feu, si tu veux bien. Je fais un tour d'horizon au cas où, pour parer à de mauvaises surprises.

Sa main lui causait un mal de chien mais trop fier, il n'avouerait rien.

Darken en avait de bonnes ! Escalader ce truc ? Ça ne serait pas du gâteau ! Alysson était assez athlétique, cela ne la gênait pas trop. Elle rigola intérieurement de la tête tirée par Miranda. Celle-là n’avait jamais fait de varappe, c’était clair. Le mec avait l’air assez à son aise ce qui étonna un peu miss Rockwell qui s’était plutôt attendue à le voir défaillir.
Il passa en tête mais s’arrêta au bout d’un moment jugeant préférable de s’encorder.

* Pas une mauvaise idée mais avec quoi?*

Le « déshabillons-nous » l’offusqua. Elle n’allait certes pas dévoiler plus que la décence ne le réclamait ! Pas question. Elle ne consentit qu’à lui donner sa veste, ce qui l’arrangeait d’autant plus que la température augmentait passablement. Voir Seb en slip la fit marrer ; il ne s’était pas gêné pour donner pantalon et chemise… un vrai tarzan ! Sa Jane n’était pas mal roulée non plus dans sa tenue de semi-Eve. Alysson se sentit un peu gauche de se montrer si prude dans ces circonstances mais ‘était plus fort qu’elle. Ces deux-là devaient se connaître par cœur pour n’éprouver aucun embarras à se dépoiler ouvertement. Elle, elle ne saurait pas.
Pas trop maladroit, chose qu’elle jugea extraordinaire, Darken parvint à fabriquer une corde solide que chacun noua à sa taille.
Et l’ascension reprit. Finalement, c’était moins ardu que pensé mais à un moment, elle crut bien que la catastrophe survenait lorsque Darken dévissa brutalement de la paroi. Il jura copieusement mais poursuivit néanmoins avec acharnement jusqu’à les hisser sur une sorte de terrasse naturelle où ils pourraient se reposer. Elle lui en fut reconnaissante avant d’aviser que la main droite du jeune homme était la double de sa gauche.

Mais… tu es blessé ! s’effara-t-elle. Ça peut être très dangereux. Pourquoi tu n’as rien dit ?

Pour une fois, Miss Rockwell oublia de penser à elle. Elle fouilla son sac et en sortit plusieurs objets.

J’ai demandé au médecin, Owen, je crois, de me donner deux ou trois trucs au cas où. Il y a un anti-inflammatoire et un anti-douleur. Ça devrait te soulager.

Elle lui donna la pommade tandis qu’elle préparait sa gourde. Son nez se fronça devant les faibles ressources liquides qui lui restaient. A ce train, jamais ils ne rentreraient au village sans être déshydratés. Déjà Darken furetait à gauche et à droite. Pas à dire, il prenait son rôle de « chef » assez au sérieux. Miss Rockwell n’en insista que plus pour qu’il se soigne. Que ferait-elle avec Miranda s’il arrivait malheur à leur meneur ?

Assieds-toi. Je vais explorer les alentours.

Elle se munit d’une branche en guise de bâton car, terrifiée, elle détestait les serpents.

Escalader?...L'idée lui sembla outrageante, affreuse, dangereuse au plus au point, suicidaire presque...mais bien entendu, elle se garda bien de dire quoi que ce soit. Si elle devait mourir en ce jour, au moins que ce soit dignement et en beauté...même si l'idée ne l'attirait pas du tout!

Et bien entendu, la petite Rockwell démontrait qu'elle n'avait pas froid au yeux...pas question de faire moins! Les deux filles passant en premier, Sebastien fermait la marche...et ce ne fut pas sans mal! L'idée d'une corde de rappel amena une situation un peu extravagante mais Miranda autant que Darken la jugèrent nécessaire...et ne firent pas d'histoires à l'heure de se dépouiller allègrement de la plupart de leurs vêtements...devant une Alysson passablement choquée par leur légèreté de mœurs! Peu importait...en plus cela sauva la vie à son bien aimé qui sans rappel aurait fini écrasé au bas des rochers. Rien que d'y penser Miranda eut des frissons le reste de l'escalade.

Elle avança, s'accrochant mieux que du lierre á chaque saillie en remerciant le ciel d'être en bonne condition physique...au moins ce serait déjà de gagné.

Arrivés à destination, Miss Fairchild était à bout de forces et de nerfs. Tant et si bien qu'elle ne remarqua même pas la grimace de Darken en se tenant la main et alla s'occuper du feu. Ce ne fut qu'un moment plus tard, en voyant Alysson papillonner autour du jeune homme que Miranda, tendant l'oreille, attrapa au vol les mots: antiinflammatoire...anti-douleur...soulager!

Tous les sens en mode d'alerte rouge, elle bondit vers son chéri qui se laissait dorloter gentiment par Miss Rockwell.

Mais...que se passe t'il?, elle ne put que voir sa main démesurément enflée, mon Dieu...pourquoi tu n'as rien dit!? Attends, j'ai exactement ce qu'il te faut...tu as une idée de quel genre de bestiole affreuse t'a piqué?...Non?...enfin...Alysson, ma puce...dans mon sac il y a une trousse de secours...je suis sûre qu'il y a là un anti venin...antiallergique ou comme ça veuille bien s'appeler..ce sera plus rapide qu'une pommade..ou en plus de ça...

On trouva bien du Benadryl injectable et Miranda, qui de sa vie n'avait fait une piqûre se chargea de cela sans que la main ne lui tremble trop...

Ça va te donner sommeil...au moins c'est ce que disent les indications...allonge toi, mon chéri...Alysson et moi on se charge de tout!

Facile à dire...Alysson ne semblait pas trop convaincue d'aller explorer les alentours et elle ne savait pas trop comment s'y prendre pour armer le campement. Il était clair que Darken serait hors combat pour un bon moment.

*Pourvu que ce ne soit rien de grave...Mon Dieu, fais qu'il aille bien...je mourrais sans lui!*

Mourir sans lui? Cette idée la cloua sur place. Cela lui était sorti du fond du cœur et elle était la première surprise...Tenait elle tant à Sebastien Darken?

*Bête que tu es, Fairchild...ça ce n'est pas tenir à quelqu'un...ça c'est aimer follement quelqu'un!*

Abandonnant ce qu'elle était en train de faire, pour les effets luttant contre une conserve, Miranda rampa vers le jeune homme allongé près de là, le trouvant presque assoupi. Le plus doucement qu'elle put, la jeune femme lui caressa le visage et l'embrassa sur la bouche.

Je voulais simplement que tu saches que je t'aime alors ne t'avise pas à me ficher la trouille du siècle...remets toi vite, je t'en supplie.

Ce n'avait pas été une simple impression...en touchant son visage, il avait fallu se rendre á l'évidence qu'il avait de la fièvre...là, Miranda commença à paniquer pour de bon. Leur situation devenait tragique. isolés sur ce rocher, loin de tout, au milieu de rien, sans eau et sans autre recours que...leur pauvre ignorance.

Alysson! Alyssooooon!!!

Post MJ

Vous avez un peu débordé la situation donnée mais soit. Alors... Darken, tu délires mais tu survis. Tu dois mener les autres dans la grotte où tu trouveras ce que tu sais.
Les autres, vous suivez...

Je veux qu'au dernier Rp vous reveniez au village. Pas plus de deux rp par perso, svp.

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