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 Au secours! [FE Achille-Julie]

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Sissi Impératrice
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Sissi Impératrice


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MessageSujet: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyDim 22 Nov - 2:13

Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes… enfin… façon de parler. Tous avaient eu très chaud que l’attaque barbare ne tourne en catastrophe mais les dispositions prises par l’ensemble de la population permit à cette dernière d’occire l’ennemi. Les rares qui en réchappèrent s’enfuirent sans demander leur reste.
De cette grande bagarre, Sissi n’eut que des échos. Elle passa ces heures en compagnie de la première femme enceinte de l’île. Pour une primipare, Miranda se débrouilla bien une fois ses terreurs calmées grâce à l’intervention des trois femmes « savantes » à ses côtés. Hélène, Marie et elle s’occupèrent parfaitement de Mrs Darken. Quand le grand moment fut presque arrivé, Sissi expédia Hélène et Marie quérir le futur papa qui devait ignorer ce qui se déroulait au pavillon médical. Elles filèrent comme le vent, sans doute poussées aussi par l’envie d’obtenir des nouvelles des hommes leur tenant à cœur. Sissi, elle, n’avait à s’inquiéter pour personne… Elle resta donc fidèle au poste, aidant Miranda à pousser et rigola franchement quand le maire déboula avec l’air le plus ahuri du monde. Pour un peu, c’est de lui qu’il aurait fallu s’occuper… Pâle et très nerveux, l’impératrice s’imagina un instant qu’il allait tourner de l’œil en assistant à la venue au monde d’un minuscule bonhomme aux cheveux bruns. L’enfant était bien proportionné malgré son poids inférieur à la norme. Il revendiqua son droit à la vie en braillant copieusement, de quoi attendrir tout le monde.
Ce qui n’était pas prévu, c’est qu’alors la délivrance faite, Mrs Darken fut à nouveau en proie aux douleurs de l’enfantement.
Le médecin fut rappelé d’urgence. Incroyable, il s’agissait de jumeaux ! Cette fois, une frimousse blonde montra son nez fripé et cria bientôt aussi fort que son frère. Owen, un peu embarrassé, avoua avoir toujours su qu’il s’agissait de jumeaux mais n’en avait pas fait part aux parents vu l’état dans lequel l’annonce d’un seul enfant les avait mis.
Enfants et parents allaient bien, un traité était établi avec les Indiens. On fêta longuement et dignement le retour à la paix ainsi que la double naissance.
Un peu pompette, Sissi reprit le chemin de son bungalow. Marie tarda beaucoup à rentrer, Hélène encore plus…
Les jours reprirent leur cours dans la monotonie rompue par les vagissements des nouveau-nés.
Aller prier le champignon, cuire la tambouille, rafistoler des vêtements, aider les plus faibles, occupait largement le temps de Sissi. Pourtant, elle ne pouvait empêcher une vague de nostalgie s’insinuer quand elle voyait Hélène et Marie si radieuses.
Souvent, pour meubler ses rares temps morts, Elisabeth allait tenir compagnie à la jeune mère. Plusieurs femmes faisaient de même car l’absence d’enfants dans ces îles en déboussolait plus d’unes. Que des jumeaux soient venus là les enchantait en comblant un peu leur propre frustration.
Tricoter des layettes plaisait beaucoup aux femmes mais rares étaient celles douées pour ces actes.


*Les femmes modernes n’apprennent plus rien* constata Sissi amusée.

C’était fou de voir à quel point nombre d’entre elles ignoraient l’usage des aiguilles. Très habiles de ses dix doigts, l’impératrice fut assez fière de porter ses menus cadeaux aux bébés. D’ailleurs ses talents avaient été reconnus depuis longtemps et pas mal de villageois s’adressaient à elle pour recoudre boutons, repriser chaussettes ou plus gros travaux comme confection de rideaux ou robes. Le Champignon était toujours moins vorace en diamant lorsqu’on lui demandait les éléments bruts plutôt que complets. 1 diamant pour 5 mètres de tissu et de fil était moins difficile à fournir que les 20 requis contre un pantalon. L’homme étant fainéant de nature… Sissi y trouva rapidement de quoi faire son beurre personnel sans s’user le dos et les menottes à la pioche.
Si coudre pour les autres l’arrangeait bien, Sissi aimait aussi follement la musique qui lui manquait beaucoup. Si quelques artistes locaux étaient parvenus avec beaucoup de sueurs à obtenir des instruments simples tels guitare, tambour ou flûte, elle engrangea ses diamants dans le but de quémander une folie : un piano. Aussi dut-elle aussi plusieurs fois mettre les pieds à la mine. Pas marrant du tout, ça !
Fourbue, ce soir-là, elle rentra tard avec sa petite provision. Elle devait être une des dernières à quitter la caverne. Le chemin le plus court était celui de la colline; la plage plus douce, rallongeait vraiment le trajet. Dilemme ! Le soleil déclinait, si elle ne se hâtait pas la nuit noire la cernerait avant d’atteindre le village. Force fut d’emprunter le chemin le plus escarpé. En temps normal l’impératrice, qui avait retrouvé son agilité de jeune cabri, se serait amusée à escalader ce relief. Malheureusement, la fatigue rendait son pied incertain. La luminosité décroissante n’arrangeait rien, au contraire. Ratant son appui, Sissi trébucha méchamment, se tordant douloureusement la cheville en s’étalant dans les épineux. Elle en aurait pleuré de rage !


*Te voilà fine ! Relève-toi et avance !*

Plus facile à dire qu’à faire. Les larmes aux yeux, elle constata la nullité de ses efforts.

*Les filles remarqueront ton absence… elles donneront l’alarme et on viendra te chercher… Sauf si Louis et Richard les retiennent…*

Dépitée, l’impératrice se résignait doucement à l’idée de passer la nuit dans les bois quand des craquements résonnèrent à ses oreilles venant dans sa direction: :

*Une bête ! Je suis cuite !*

La panique la gagnant, Sissi tâta le sol à la recherche d’une branche pour se défendre:

AU SECOURS!
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyMar 24 Nov - 20:13

À la guerre comme à la guerre, seulement que là, à la moderne, l'affaire fut réglée de façon plus expéditive. Dire que l'ennemi étai grillé résultait ironiquement macabre mais Achille n'en était pas à un état d'âme près. La bataille gagnée, on célébra un accord de paix avec White Lame Man qui s'en alla, très satisfait. Il s'était défait d'un associé encombrant qui ne lui avait jamais mérité le moindre des respects, gagné des bons alliés, reçu des bonnes terres en échange et quelques femmes pour assurer la survivance de sa tribu.

Tout le monde était content et pour clore la journée avec broche d'or, la femme du Maire avait mis au monde des jumeaux. Les premiers enfants à naître à Bêta, de quoi déclencher d'allègres festivités.


Et puis la vie reprit sa routine. Bien que mal on s'y faisait, à cette existence placide, sans grands soubresauts. La rencontre avec les Barbares serait longtemps encore thème de conversation. Pour lui cela n'avait été qu'une escarmouche de plus. Batailles de courte durée, rien de trop glorieux qui servit, néanmoins, à éveiller un esprit plus combattif chez ses miliciens si peu portés aux arts de la guerre...esprit qui ne dura pas bien longtemps...Une fois passée l'euphorie de la victoire, les hommes râlaient ferme à chaque entrainement.

Râlez tout ce que vous voulez, m'en fiche...mais bougez!!!

Gueuler des ordres à longueur de journée, houspiller les retardataires, contrôler les vigies et le travail à la mine. Mâter quelques écervelés qui contestaient son autorité ne lui gagna certes pas trop de sympathie. Il n'y avait eu, jusque là, aucune prison au village, Achille en inaugura une en enfermant les contestataires pour quelques jours et ne les libéra que sous la menace d'exil s'ils continuaient à ficher la pagaille dans le coin. Valait mieux le prendre au sérieux, dernièrement son humeur normalement virulente tournait à l'exécrable pour la moindre peccadille.

Julie lui en faisait de doux reproches mais ça lui entrait par une oreille et lui sortait par l'autre dans le meilleur des cas ou le rendait plus hargneux, au pire. Le seul qui semblait ne rien craindre de ses ex abrupts était Louis qui se fichait comme de sa première chemise de ses crises caractérielles.

Le soir tombait rapidement sous ces latitudes. Il avait déjà renvoyé chez eux tous les travailleurs, s'étonnant de voir entre eux l'impératrice d'Autriche...en fait cela faisait quelques jours qu'il la voyait s'acharner à manier la pioche. À moment donné, l'idée de la relever à la tâche croisa son esprit mais pareil geste de bienveillance risquait d'éveiller les foudres des autres...surtout celles de Julie qui, elle, piochait sans qu'il ait le moindre des égards à ce respect.

Tout le monde prit la route de la plage, plus longue mais plus sûre. Lui, préféra prendre celle de la colline, sans aucune crainte de se casser la figure. Il connaissait le chemin par cœur et avait besoin d'un peu de rude exercice.

AU SECOURS!

Achille pila net, l'oreille tendue. À croire qu'il n´'était pas le seul à avoir préféré ce chemin. L'appel se répéta, angoissé et il reconnut une voix de femme. En pestant, il reprit la marche.

Criez de nouveau pour pouvoir vous repérer!

Ce fut fait. Il n'eut qu'à avancer quelques mètres pour trouver Elizabeth. Elle avait fait une vilaine chute et était tombée en plein dans les ronces.

Vous auriez dû prendre le chemin de la plage!, grommela t'il en s'approchant pour la dégager.

Plus facile à dire qu'à faire. À la lumière mourante du jour, force fut de constater que la chevelure impériale était bellement emmêlée dans les branches épineuses. Il sortit son couteau de chasse et s'apprêtait à trancher l'affaire sans aucune arrière pensée mais le regard affolé de la jeune femme freina son geste.

Et quoi? Vous avez une meilleur idée pour vous tirer de là?

Il existait certainement d'autres moyens mais au risque de rester plongés dans le noir total, il fallait prendre vite une résolution. Certes couper cette chevelure somptueuse tenait du péché. Achille n'eut d'autre recours que jouer les caméristes... Piqué, égratigné, il lutta contre la végétation tenace qui retenait la belle.

La nuit était déjà bien tombée quand il réussit enfin, non sans avoir coupé quelques mèches, à libérer la dame et constater qu'elle ne pouvait pas marcher.

Parfait...là, on va se casser la figure tous les deux!

Elle ne sembla trop apprécier son sens de l'humour.

Grimper par là comme une chèvre ne me pose pas de problème mais en vous portant ça risque...enfin...assez parlé!

Sans perdre plus de temps à donner des explications, il la releva dans ses bras sans aucun effort.

Vous êtes légère comme une plume!

Mais légère ou pas, il n'y voyait goutte. Essayer d'avancer ou reculer, avec son précieux fardeau s'avérait trop risqué.

On n'ira nulle part comme ça...pas envie de finir avec nos os au fond du ravin.

Il la posa délicatement sur l'herbe, se sentant pris de court par cette situation inespérée.

Écoutez, la seule chose à faire est que j'aille jusqu'au village chercher de l'aide...ou retourner à la mine chercher une lanterne...

Mais elle ne voulait pas rester seule dans cette forêt grouillante de Dieu sait quelles bestioles.

Alors...ce qu'il nous reste à faire est allumer un petit feu et rester là, comme deux idiots, à attendre...soit qu'on vienne nous chercher...soit que le jour se lève pour voir où nous mettons les pieds...Ça vous dit?

Et il valait mieux que ça lui dise quelque chose. En un tour de main, il alluma un petit feu avec quelques brindilles et bouts de bois.

À la lumière incertaine des flammes il détailla, sans aucune gêne, sa compagne d'infortune se demandant pourquoi il ne l'avait pas remarquée auparavant.


Drôle de façon de terminer la journée! Enfin, laissez moi voir votre cheville!

Il lui enleva, le plus délicatement qu'il put, la bottine et examina l'entorse. La cheville avait doublé sa taille et était très sensible au toucher.

C'est pas cassé mais ça risque de vous faire mal quelques jours!

Quelle conversation rassurante! L'impératrice et le prince des Myrmidons restèrent là, se regarder, dépités, sans trop savoir que dire...
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Sissi Impératrice
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyMer 25 Nov - 1:52

Là, son bâton levé contre un ennemi invisible encore, L’impératrice n’en menait pas large du tout. Empêtrée dans les ronces, sa cheville en feu, elle se voyait déjà dévorée crue par quelque animal bizarre et cruel quand une réponse très humaine lui parvint en retour à ses appels de détresse :

Criez de nouveau pour pouvoir vous repérer!

Cette voix ? C’était Achille, à n’en pas douter.

ICI ! Ici !

Elle tapa la branche par terre en accompagnement de ses cris. Bientôt, dans la clarté tombante, elle aperçut une silhouette massive se découper. Comme accueil, si elle avait escompté de la sollicitude, elle en fut pour ses frais :

Vous auriez dû prendre le chemin de la plage!

Je n’avais pas le choix ; je voulais rentrer vite ! D’accord, j’ai été stupide de me prendre pour un chat qui y voit la nuit. D’habitude je fais ce trajet facilement. Ce n’est pas une raison pour me laisser dans ce triste équipage. Pouvez-vous m’aider, s’il vous plaît ?

En réponse, il sortit son couteau de chasse et visa les mèches prisonnières des ronces :

VOUS ÊTES FOU ! Laissez-moi là mais vous ne taillerez pas mes cheveux, foi de Wittelsbach

S’il rit ou se fâcha, elle n’en sut rien. Le résultat fut qu’avec des gestes un peu gauches, il tenta de la libérer au mieux. Vu la visibilité défaillante cela prit du temps, et Sissi se mordit souvent la langue pour ne pas crier quand les tiraillements étaient trop cuisants. Quelques mèches brunes durent êtres sacrifiées au grand dam de la jeune femme qui bénit l’obscurité profonde dissimulant la mine d’épouvantail qu’elle devait avoir.
Le héros grec semblait embarrassé en constatant que Sissi ne savait pas poser son pied gauche au sol. Il n’avait pas tort. La porter n’était pas un souci mais aller au village dans ces conditions relevait d’un sacré défi. Quand il la releva dans ses bras puissants, l’impératrice tiqua un peu. De mémoire, personne à part son père ne l’avait portée ainsi. Troublant…
Ils n’allèrent pas bien loin. Par bonheur une petite clairière se présenta après le fouillis de ronces, Achille la déposa sur l’herbe rase :


Écoutez, la seule chose à faire est que j'aille jusqu'au village chercher de l'aide...ou retourner à la mine chercher une lanterne...

Elle s’offusqua :

Co… Comment ? Non ! Vous n’allez pas m’abandonner là ? Il y a plein de bestioles… Je... je vais mourir de peur !

Il parut agacé mais elle tint tête.

Alors...ce qu'il nous reste à faire est allumer un petit feu et rester là, comme deux idiots, à attendre...soit qu'on vienne nous chercher...soit que le jour se lève pour voir où nous mettons les pieds...Ça vous dit?

Dieu, il avait raison. Un feu les réchaufferait, éloignerait les nuisibles et signalerait leur présence. Dommage que l’on ne puisse pas prendre une torche… mettre le feu à la forêt ne les arrangerait pas.

Va pour le feu mais je n’ai ni briquet ni allumettes…

Lui, possédait un briquet. En peu de manœuvres habiles, il leur bâtit un beau petit foyer près duquel ils s’approchèrent. Sissi souffrait beaucoup. Des élancements puissants remontaient de sa cheville à la hanche, de quoi avoir le front en sueur et des tremblements à la fois.

Drôle de façon de terminer la journée! Enfin, laissez-moi voir votre cheville!

Avant qu’elle n’ait pu protester, la voilà déchaussée. Ça faisait un bien fou.

C'est pas cassé mais ça risque de vous faire mal quelques jours!

Ah… C’était rassurant. Ils se regardèrent un moment en chien de faïence puis Sissi soupira :

Ils vont venir nous chercher, j’en suis sûre. Marie et Hélène donneront l’alarme. Un feu sur la colline à cette heure, ça doit se voir, non ? Je suis désolée de vous avoir retenu… Julie va s’inquiéter…

Réponse mitigée…

Quel dommage de ne pas être rentrés. Chez nous, j’ai de l’arnica ; ça me soulagerait. Dommage aussi qu’on n’y voie rien ou si peu. L’écorce de saule est très bénéfique pour entorses et foulures. Enfin… Ce n’est pas si grave.

Rassemblant sa dignité, Sissi chercha à conserver des parcelles de chaleur en serrant ses genoux contre sa poitrine. Un feu, c’est bien beau… ça ne réchauffe qu’un côté exposé à la fois… Cette idée la fit rigoler à la surprise de l’athlète :

Faites pas attention. Je pensais qu’il serait marrant de nous entourer de petits feux. Ainsi nous aurions chaud devant et derrière.

Sans le vouloir, elle grelottait véritablement. Peut-être que sa blessure la rendait fiévreuse ?
Oh là, là quel soupir d’ours ! Sans crier gare, Achille se plaça dans son dos et l’enserra doucement. Quelle sensation… délicieuse. Les bras d’un homme… Depuis combien de temps Sissi n’avait-elle connu ça ? Pour ainsi dire… jamais. Sa vie sentimentale avait été une froide désillusion. Son beau Franz (jeune) n’était pas fougueux du tout, ni romantique pour un sou. Les rêves de jeunes filles avaient été tués dans l’œuf destiné au Devoir… Si ce contact la remua toute, elle se garda bien de le témoigner autrement que par un léger soupir de satisfaction douillette. Se laissant aller contre ce torse musclé, Sissi s’endormit mieux qu’une enfant apaisée.
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyVen 27 Nov - 22:41

Le soupir de l'impératrice le tira de ses réflexions.

Ils vont venir nous chercher, j’en suis sûre. Marie et Hélène donneront l’alarme. Un feu sur la colline à cette heure, ça doit se voir, non ? Je suis désolée de vous avoir retenu… Julie va s’inquiéter…

En voilà de l'optimisme. Brute sur les bords, comme il l'était, Achille n'hésita pas à la désenchanter illico:

On est sur l'autre versant de cette fiche colline, ils ne verront rien du village et pour si jamais tant Hélène comme Marie ont d'autres choses en tête que penser où vous êtes passée..quant à Julie...bof...

Un "bof" si bof pouvait signifier n'importe quoi. Il n'allait pas se perdre en explications auxquelles lui même ne comprenait rien...ni cherchait à le faire. Sa relation avec la jeune avocate était devenue plus une habitude que du véritable attachement. Il était très clair pour le guerrier qu'elle tenait plus à lui que lui à elle. Enfin, ce ne seraient pas ce genre de pensées qui occuperaient son temps, son inespérée compagne d'aventure se désolait de ne pas être rentrée au village où elle semblait avoir le remède contre ses maux ou de n'y voir que dalle pour le lancer à la recherche d'écorce de saule.

Vous en avez des idées! Vous me voyez en train de chercher un saule pour en prendre l'écorce...d'ailleurs je doute fort qu'on en trouverait dans ce bois.

Il était décidément aigre et elle sembla s'en ressentir. Trouver une position plus confortable la tint occupée un moment mais en toute évidence, malgré le feu, la jeune femme était près de claquer des dents mais se trouva encore l'esprit de se mettre à rigoler toute seule, ce qui l'étonna quand même un peu, elle n'avait pas du tout l'air d'être de celles qui rient à tort et à travers.

Faites pas attention. Je pensais qu’il serait marrant de nous entourer de petits feux. Ainsi nous aurions chaud devant et derrière.

L'idée l'amusa, mais tous deux savaient que c'était impensable de la mettre en pratique au risque de faire un bel incendie et finir grillés. Elle avait froid. Il n'y avait qu'une solution.

Il agit sans trop le penser, mu uniquement par un élan humanitaire. Elle sursauta quand il l'enserra dans une étreinte inattendue et la retint contre lui.


Achille ne voulait que lui fournir un peu de chaleur et peut être se réchauffer un peu lui même. La nuit était plutôt fraîche. Pourtant l'étrange sensation qui le parcourut n'avait rien de celle, si gratifiante, de la bonne œuvre accomplie. Il n'avait certes pas l'âme dévouée d'un scout mais était quand même solidaire avec son prochain...surtout depuis qu'il avait connu Louis. L'arôme d'une chevelure féminine pouvait elle créer certains états d'âme? La chaleur de ce corps menu et souple, serré contre le sien pouvait il éveiller, en un clin d'œil une foule de sensations aussi plaisantes que confuses?

Apparemment elle trouva cette nouvelle position très confortable car après un soupir satisfait, Elizabeth, Impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, se laissa aller placidement entre ses bras...et s'endormit.

*Pas à dire, mon vieux, t'es un type rassurant, qui inspire confiance et confortable en plus!*

Cette pensée ne le rendit pas fou de joie, un peu de conversation n'aurait pas été de trop pour passer cette veillée qui s'annonçait longue. Pour lui, pas question de s'endormir. Autour d'eux, la forêt grouillait de vie nocturne et il se doutait bien qu'ils couraient le risque de voir apparaitre quelque visiteur inopportun.

Si elle dormait en toute aise et confiance, il n'allait pas de même pour le prince des Myrmidons qui commençait à avoir des crampes au bras, mal au dos d'être appuyé à une pierre. En plus, le feu dépérissait à vue d'œil et il faudrait forcement l'alimenter s'ils ne voulaient pas rester démunis face au froid et aux éventuels intrus. Ça lui crevait le cœur de la réveiller mais il le fallait bien. Avec une douceur prévenante qu'il ne se connaissait pas, Achille entreprit de la tirer de son sommeil.


Elizabeth...ejem! Elizabeth!

Ce ne serait pas en murmurant à son oreille...une mignonne petite oreille nacrée, soit dit en passant, qu'il allait tirer quelque résultat conséquent, la seule chose qu'il obtint fut un soupir et un sourire heureux errant sur ses lèvres au temps de s'accommoder plus à l'aise. Au lieu de s'en sentir dépité, il perdit son temps à la contempler à la lueur du feu mourant...elle était sans doute une des plus belles femmes qu'il ai eu dans ses bras. Ce n'était certainement pas le genre de pensée qu'il aurait dû avoir en un moment pareil...mais il n'y pouvait rien...pourtant, le feu s'éteignait...

Elizabeth!!!, et cette fois il la secoua doucement.

Elle ouvrit les yeux et son premier réflexe fut de le fixer avec un rien d'épouvante.

Du calme...désolé de vous tirer de vos jolis rêves mais là, je dois m'occuper du feu.

Défaisant son étreinte sans brusquerie il surprit un regard qui l'ébranla.

Pas de souci...je reviens dans deux minutes!

Une fois le feu entretenu, une belle flambée s'éleva vers le ciel étoilé, leur fournissant une bienfaisante chaleur.

Voilà, ça tiendra un bon bout de temps. Comment vous sentez vous? Il m'a semblé que vous aviez un peu de fièvre...Tenez, buvez un peu d'eau.

Il lui tendit une gourde débouchée.

Encore heureux que vous ayez songé à la prendre avec vous...Non, gardez là pour vous, je vais très bien...merci. Vous savez, suis habitué à plus dur que ça.

Sans lui demander son avis, il se plaça de nouveau à sa place et la reprit dans ses bras.

Vous pouvez continuer à dormir, si le cœur vous en dit!

Et il espérait de tout cœur que cela ne lui dirait rien...

Désolé pour tout à l'heure, j'étais de mauvais humeur...mais rien à voir avec vous...

Et ça ne lui ressemblait pas du tout, donner des explications, à Achille, héros de Troie et tout ce qu'on voudrait..Décidément, pas du tout!



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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptySam 28 Nov - 15:33

Pouvait-on rêver dans des conditions pareilles ? Perdue au fond d’un bois, près d’un feu, dans les bras d’un brave guerrier qui vendrait sûrement cher leur peau avant de déclarer forfait ? Ben oui ! Installée au mieux, Elisabeth de Bavière dormit mieux qu’elle ne l’avait fait depuis des mois.
Elle se voyait caracolant à toute vitesse sur le dos son sa jument favorite. Les branches, le vent, ne la gênaient pas. Ivre de liberté, Sissi riait aux éclats. Rêve banal brutalement interrompu par l’image de sa belle-mère qui la secouait.
Le temps de se remettre de cette vision d’horreur, elle distingua les traits du héros Grec penché sur elle :


Du calme...désolé de vous tirer de vos jolis rêves mais là, je dois m'occuper du feu.

Hein ? Euh… ah oui, le feu… Désolée aussi, je vous ai pris pour Sophie, la mère de Franz… Mais faites donc, c’est important.

Il la rassura quant à son absence de courte durée. Le temps que tous les rouages se remettent en place, il était de retour et s’inquiéta de sa santé, lui présentant sa gourde d’eau qu’elle voulut lui donner après avoir bu :

Non, gardez-la pour vous, je vais très bien...merci. Vous savez, suis habitué à plus dur que ça.

Je n’en doute pas un instant. Ma fièvre est passée mais se déshydrater n’est pas une bonne idée.

Vous pouvez continuer à dormir, si le cœur vous en dit ! Désolé pour tout à l'heure, j'étais de mauvaise humeur... mais rien à voir avec vous...

Encore heureux, rit-elle. Dormir… non merci ! Je n’ai jamais eu besoin de beaucoup de sommeil.

Dans la lueur mouvante du feu ravivé, elle prit son temps pour contempler les traits ciselés de son compagnon d’infortune. Il était vraiment très bien fait de sa personne ce héros. Quel dommage qu’il ne souriait point, il n’en aurait été que plus charmant. Par jeu, un jeu idiot, elle leva les doigts, les posant de part et d’autre des lèvres charnues d’Achille :

Une tite risette, rien qu’une ! C’est si dur que ça ?

Elle joua quelques secondes avec les zygomatiques du héros qui ne se déridait pas. Elle soupira :

Excusez-moi, c’est un jeu stupide. En général, ça marche ! Je faisais souvent ça à François-Joseph ; il finissait toujours par rigoler.

Son regard se perdit dans ses souvenirs
:

Mariée à 15 ans… A l’un des êtres les plus puissants de mon époque. J’en ai connu des vertes et des pas mûres ! Critiquée, délaissée, moquée… tout ça pour finir assassinée… Franchement, j’aurais mieux fait de rester dans ma Bavière et continuer à rire avec mon père et mes frères. J’ai spolié ma sœur Hélène qui était promise à Franz… La belle jambe ! Que de regrets ! L’amour d’adolescence fut vite tué par les rigueurs d’un protocole auquel je n’étais pas préparée. (soupir) Désolée de vous ennuyer avec mes états d’âme. Vous en avez aussi, si je ne m’abuse… enfin, c’est ce que je crois deviner.

Elle se redressa un peu, sans quitter pour autant l’abri chaleureux des bras puissants qui la réchauffaient :

Je trouve cette opportunité de résurrection absolument magnifique. Bon… s’user les muscles à des travaux manuels n’est pas de tout repos. Je les évite, autant que je peux. Mais tous ces trucs modernes me fascinent et me comblent. J’avais si souvent rêvé de porter des pantalons ! Idiot, non ? Pourtant je pouvais en porter pour monter à cheval à condition qu’ils soient sous ma tenue d’amazone… Ici, tout le monde se moque de ce que l’on porte ou se comporte et ça c’est merveilleux.
Ma mère m’enfermerait au couvent si elle savait que je passe la nuit à la belle étoile en gente compagnie masculine ! (nouveau rire avant sérieux) pardon de vous bassiner les oreilles avec mes histoires pourtant… euh… j’aimerais savoir comment vous supportez ce changement de condition ? Moi, je n’avais qu’à claquer des doigts pour être servie aux petits oignons. Le prince des Myrmidons ne peut pas s’être accommodé facilement d’un tel chamboulement ? Qu’en est-il au juste ?


Ses grands yeux brillants plongèrent dans ceux du héros impavide. Geste innocent ? Inconscient, sûrement. Un index très doux se promena du front au menton de celui dont la seule faiblesse se situait au talon.
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyLun 30 Nov - 1:37

Tout aurait pu en rester là. Elle aurait pu se rendormir et lui continuer tranquillement à contempler le ciel étoilé en essayant de trouver réponse à tant de questions.

Mais Elizabeth de Bavière n'avait plus sommeil. Elle le regardait. Attentivement. Sans aucune gêne. Tout comme il l'avait fait auparavant, mais elle, déroutante créature n'en resta pas là. De façon complètement inattendue, ses doigts se plaçaient aux coins de sa bouche alors qu'elle disait, mûtine:

Une tite risette, rien qu’une ! C’est si dur que ça ?

Pris de court, Achille ne parvint pas à lui faire plaisir, en fait il fronça un peu les sourcils et la considéra, un rien censeur.

Excusez-moi, c’est un jeu stupide. En général, ça marche ! Je faisais souvent ça à François-Joseph ; il finissait toujours par rigoler.

Il n'avait pas idée de qui pouvait bien être le tel Franz mais il était clair que leur sens de l'humour ne se ressemblaient pas du tout. En fait, Louis lui avait souvent reproché de ne pas en avoir du tout...peut être avait il raison. Qu'il demeure de pierre sembla affecter la jeune femme qui, après un bref petit soupir tout ce qu'il y a de plus résigné, préféra se lancer dans un rêveuse évocation de sa vie.

Achille l'écouta en silence. Le bonheur n'avait pas été à l'ordre du jour, selon ses dires. Jeune épousée, pleine d'illusions elle avait vu ses rêves s'effriter et sûrement disparaitre. Soumise à un protocole rigide qui seyait mal à son esprit. Il y avait de l'amertume dans ses mots mais aussi une certaine ironie.

Désolée de vous ennuyer avec mes états d’âme. Vous en avez aussi, si je ne m’abuse… enfin, c’est ce que je crois deviner.

États d'âme? Ça ne lui ressemblait pas du tout mais oui...dernièrement ça revenait de plus en plus souvent.

Comme tous ceux qui sommes ici, je suppose, admit il d'un ton plutôt rogue, ce doit être le prix à payer pour cette nouvelle vie!

Elle se redressa pour le regarder sans trop se tordre le cou mais restant toujours très près de lui.

Je trouve cette opportunité de résurrection absolument magnifique. Bon… s’user les muscles à des travaux manuels n’est pas de tout repos.

Sans commentaires. Chacun son petit cœur. Pour lui, rester à ne rien faire aurait été un vrai supplice. Elle, par contre, était littéralement fascinée par toutes ces "modernités" découvertes, à la liberté de faire ce qui lui plaisait...comme porter des pantalons. Achille trouva cela un peu discutable mais s'abstint de le dire. Que savait il de tout cela, après tout!?

Ma mère m’enfermerait au couvent si elle savait que je passe la nuit à la belle étoile en gente compagnie masculine !


Un couvent? Il s'imagina une espèce de prison pour femmes...Il faudrait songer à lui demander d'éclaircir ce point. En tout cas l'idée devait lui sembler très amusante car elle éclata de rire, un rire clair, argentin, vital qui ne dura qu'un instant avant de retrouver son sérieux.

Pardon de vous bassiner les oreilles avec mes histoires pourtant… euh… j’aimerais savoir comment vous supportez ce changement de condition ? Moi, je n’avais qu’à claquer des doigts pour être servie aux petits oignons. Le prince des Myrmidons ne peut pas s’être accommodé facilement d’un tel chamboulement ? Qu’en est-il au juste ?

Il haussa les épaules.

Je préfère ne pas y penser. Au début, cette histoire de mort et résurrection me turlupinait assez mais après...je crois que ça m'est à peu près égal. Tout compte fait, cela me semble plus agréable que le royaume d'Hadès.

Cela sonnait d'un conformisme douloureux et ce n'était sûrement pas ce qu'elle s'était attendue à entendre.

Votre vie a été très différente à la mienne. Nos époques on ne peut plus étrangères l'une de l'autre. En plus, vous êtes un femme...un très jolie femme, habituée sans doute à l'adulation mais aussi, selon vos propres paroles, à la médisance d'esprits étroits. Maintenant vous êtes libre. Moi, vous devez le savoir, je me limitais à guerroyer, à mettre mon monde à feu et à sang, à soumettre mes ennemis, sans jamais me soumettre moi même...sauf la dernière fois, là...on m'a eu mais enfin, je m'en plains pas...je l'ai voulu ainsi...

Parler de sa mort lui semblait toujours un peu absurde mais en fin de comptes, ils étaient tous deux en une situation semblable.

Comme vous le dites, s'accommoder à un tel chamboulement est assez dur mais j'avoue que ce qui m'énerve est que tout le monde connait mon histoire alors que je ne sais rien de rien ou à peu près. Richard et Louis, ne m'ont pas trop laissé le temps de m'ennuyer depuis notre rencontre mais ils ne sont pas trop bavards quand je leur demande de me mettre un peu à jour...À croire qu'il y a quelque chose que je ferais mieux d'ignorer...

Elizabeth ne l'avait pas quitté des yeux tant qu'il parlait, suivant ses paroles avec véritable intérêt, ce qui définitivement commençait à lui résulter très flatteur surtout en tenant compte qu'elle avait des yeux merveilleux, au regard brillant, mélange d'espièglerie et sérieux qui allait si bien avec son sourire...

Achille se tut un instant, sentant tout à coup une certaine difficulté pour assembler correctement deux idées cohérentes.


Enfin...je ne pense pas...être malheureux mais, moue incertaine, pas heureux non plus...enfin...c'est un peu minable parfois...Quelque chose me manque...la guerre peut être, moue d'amère ironie, c'était...on peut le dire, ma seule raison d'être...ou qui sait? Peut être une raison valable pour que cela change...

Les yeux parlent ils vraiment? Sont ils, comme on le dit, le reflet de l'âme? En tout cas, leurs regards en disaient long en cet instant de profond silence. Quand, une douceur étourdissante, son doigt entreprit de toucher son visage, Achille sentit un frisson de plaisir le parcourir. Inespéré. Troublant. Entêtant...

Sans aucune brusquerie, il retint sa main, l'écartant mais sans la lâcher puis la retournant, regarda sa paume meurtrie.


Vous ne devez pas retourner à la mine...la pioche n'est pas faite pour ces mains si douces.

*Tu vois ce que ça donne côtoyer Louis!?*

Il n'avait pas en tête le faire mais volontaire ou involontairement, il porta cette douce paume à ses lèvres, la sentant frissonner follement. En levant les yeux, il surprit son regard...et ne vit que l'éclat de ses prunelles et une seconde plus tard, sa bouche, entrouverte en un soupir.

L'embrasser lui sembla la séquence logique des choses...sans s'imaginer jamais à l'effet démolissant que ce baiser sans préméditation eut sur ses sens...et sur son bon sens. Contraire à ses craintes, il ne se vit pas repoussé...Étrange sensation de plénitude...

En tout cas, en se séparant, il souriait...d'un vrai sourire si même un peu grave...mais enfin, le monde ne change pas en un jour. Achille non plus.




Dernière édition par Achille, héros de Troie le Mar 1 Déc - 12:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyLun 30 Nov - 1:56

Enfin la paix était revenue dans le village, les barbares avaient été occis et les indiens partirent avec les quinze femmes promise sur leur nouvelle terre, tout était merveilleux, Julie allait pouvoir retrouver Achille et le dorloter comme jamais. Ce qui était extraordinaire c’est que Miranda mit des jumeaux au monde, tout le village était ravi de ces naissances et qui plus est cela ce passa le jour de la paix. Au moins la fête fut très réussie.

Les jours suivant se passèrent dans la joie et l’allégresse, tout le monde voulait voir les nouveaux nés et féliciter les heureux parents, Julie passa aussi prendre des nouvelles de son amies et chouchouter un peu les bébés, qui soit dit en passant étaient vraiment très mignons, en sortant elle s’imaginait elle aussi avec un marmot dans les bras, mais ce n’était vraiment pas le moment d’y songer, et puis avec Achille ce n’était pas aussi simple que ça. D’accord elle l’aimait beaucoup et même un peu trop, mais lui ne ressentait surement pas la même chose, à son époque il avait l’habitude d’être seul et dés qu’il avait une envie se trouvait une petite femme toute mignonne qui ne refusait aucunement sa couchette, mais ici c’était différent, les mœurs étaient différentes et surtout les femmes. Elles voulaient fonder un foyer avec l’homme qu’elles aimaient et vivre heureuse, du moins c’est ce que voulait Julie, mais que voulait Achille, elle n’en n’avait aucune idée.

Décidée à faire de son mieux pour le garder près d’elle, pour qu’il ne regarde pas ailleurs, elle lui donnait beaucoup d’attentions, préparer les repas, nettoyer ses vêtements sales, lui offrir des cadeaux, tant de petites choses qu’un homme ordinaire aimerait qu’une femme fasse, mais avec Achille cela ne fonctionnait nullement, pourquoi ? C’était une bonne question que Julie se posait au quotidien, elle avait perdu son fiancé à cause de la négligence qu’elle lui portait, elle avait cru qu’une fois que les sentiments étaient là et que la vie avec lui avait atteint un mois, elle pouvait relâcher un peu ses attentions, mais c’est ça qui avait usé le jeune homme, il croyait qu’elle ne le voyait plus comme au premier jour et se lassait de lui, ce qui n’était pas le cas. Julie se promit de ne plus faire la même erreur, alors avec Achille elle ne le lâchait pas, fleur par ci, cadeau par là, mais le résultat n’était pas celui escompté, elle avait l’impression qu’il s’éloignait de plus en plus et que sa colère de la journée de s’apaisait en rien au contact de la jeune femme qui n’y comprenait rien.

En ce jour elle s’était levée de bonne heure pour préparer comme à son habitude le petit déjeuner et avait ensuite réveill
é Achille de la plus douce des manières, mais il ne fut pas très réceptif et se leva sans un regard vers la jeune femme, puis décidant qu’il avait du travail à la mine sortit de l’habitation en emportant son petit déjeuner sous le bras. Julie se demandait quelle mouche l’avait piqué et elle savait ce qui lui restait à faire, ce soir elle mettrait les petits plats dans les grands et sortirait le grand jeu pour l’homme qui partageait son lit.

La journée fut rude, préparatif de petits gâteaux, nettoyage à fond de son logis, plats délicieux mijotant dans les marmites et la cerise sur le gâteau des pétales de rose éparpillées sur le lit, le seul petit bémol était qu’elle n’avait pas de baignoire, il fallait qu’elle trouve un moyen d’en avoir une pour pouvoir se prélasser dedans avec le Grec, il apprécierait sans doute ceci.
Le jour s’en alla et la nuit apparut et toujours pas trace du jeune homme, Julie s’inquiétait, il avait du être retenu quelque part, il fallait qu’elle sache où il se trouvait, alors elle sortit dans la nuit et alla jusqu’à la maison de Richard, il devait sans doute avoir une idée du retard d’Achille, elle était prête à frapper à la porte quand elle se ravisa, ce n’était peut-être pas le moment de le déranger surtout s'il était en compagnie de Marie, oui, Julie les avaient vu souvent ensemble ces derniers temps.

*Sissi !!*

L’avocate se souvenait que l’impératrice devait se rendre à la mine ce matin, alors elle se décida d’aller jusque chez elle et toqua plusieurs fois à la porte qui resta fermée, bizarre.

*Mais où est-il et qu’est ce qui le retient aussi longtemps ?*

Elle se tournait déjà des films dans sa tête, en pensant qu’il était arrivé un malheur au Grec, il fallait le retrouver au plus vite.
Allant chercher une lampe torche chez elle, Julie se mit en tête d’aller jusqu’à la mine, même si c’était dangereux, même si il y avait des bestioles de tout genre qui se promenaient la nuit, elle devait le retrouver coute que coute, elle tenait beaucoup trop à lui.
Marchant en écoutant le moindre bruit, elle commençait sérieusement à avoir peur et si c’est elle qui se faisait enlever, c’était courant sur cette île, elle dut donc faire demi-tour et attendre chez elle en se rongeant les sangs de voir enfin apparaitre le jeune homme. Assise à la table, elle regardait l’heure tourner et au bout de trois longues heures, s’endormit la tête reposant sur son bras.
Quand enfin, elle rouvrit les yeux c’était pour s’apercevoir que le jour était levé et qu’Achille n’était toujours pas rentré, là elle paniqua vraiment, passant par la salle de bain pour se rafraichir un peu, elle sortit comme une tornade et regarda partout, tout le monde dormait encore, mais ce n’est pas ça qui allait l’empêcher d’aller sortir Richard de son lit, elle alla donc frapper à sa porte.


Richard, Richard, ouvrez, vite….

Le panneau de bois s’ouvrit à la volée et le jeune homme se tenait sur le seuil en se demandant ce qui pouvait bien se passer.

Achille n’est pas rentré de la nuit, je suis morte d’inquiétude….. Il faut le retrouver au plus vite.

C’est à cet instant que le Grec pointa son nez avec dans les bras Sissi, elle avait l’air mal en point, Richard vint à sa rencontre et le délesta de son fardeau pour le mener directement chez le docteur.
Julie sauta au cou du jeune homme et chercha ses lèvres, mais il lui lança un regard presque noir, elle ne comprenait rien, alors le lâchant elle le laissa aller où bon lui semblait, il devait sans doute avoir besoin d’être rassuré sur la santé de l’impératrice, elle le suivit sans rien dire, mais elle bouillait de l’intérieur.
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyLun 30 Nov - 14:54

Nuit pour le moins étrange ! Bavarder dans les bras d’un homme, en plein bois à la lueur d’un feu. Le scandale aurait été énorme, monstrueux, à son époque. Pourtant, là, Sissi se fichait royalement d’un possible qu’en dira-t-on. Curieuse de nature, l’ex-impératrice but les paroles sobres de son compagnon d’infortune.
Il était parvenu à s’accommoder à sa seconde vie mais des tourments le hantaient. C’était assez compréhensible pour quelqu’un habitué à guerroyer le plus clair de son temps.


Comme vous le dites, s'accommoder à un tel chamboulement est assez dur mais j'avoue que ce qui m'énerve est que tout le monde connait mon histoire alors que je ne sais rien de rien ou à peu près. Richard et Louis, ne m'ont pas trop laissé le temps de m'ennuyer depuis notre rencontre mais ils ne sont pas trop bavards quand je leur demande de me mettre un peu à jour...À croire qu'il y a quelque chose que je ferais mieux d'ignorer...

Elle n’avait pas pu s’empêcher de sourire :

Je ne pense pas que l’on veuille vous cacher des choses. Seulement… la suite de l’histoire de votre Pays ne vous plairait sans doute pas, ce qui peut provoquer certaines réserves chez vos interlocuteurs. Je me ferai un plaisir de combler vos lacunes, dans la mesure de mes possibilités.

Enfin...je ne pense pas...être malheureux mais, pas heureux non plus...enfin...c'est un minable parfois...Quelque chose me manque...la guerre peut être, c'était...on peut le dire, ma seule raison d'être...ou qui sait? Peut être une raison valable pour que cela change...

Il n’est jamais trop tard pour changer ! Qui aurait imaginé que j’irais piocher à la mine (rire franc)

Contre toute attente, Achille avait pris sa main et constaté les ravages causés par les frictions du manche.

Vous ne devez pas retourner à la mine...la pioche n'est pas faite pour ces mains si douces.

Vous auriez dû les voir avant… Pas une callosité, ni d’ampoules, je…

*Mon Dieu…*

Comment un homme aussi rude pouvait-il se montrer si doux ? Des baisemains, Elisabeth en avait connus des centaines voire des milliers dans sa vie antérieure. Jamais aucun ne l’avait tant remuée. La suite la laissa sans voix. Un sursaut de panique la submergea avant de céder la place à quelque chose d’absolument inédit, de renversant. C’était comme si le corps se dissolvait, l’âme s’échappait. Le bon sens aurait voulu qu’elle se rebiffe et gifle à la volée l’outrecuidant qui se permettait un tel crime de lèse-majesté, mais non…
Elle savoura à fond ce bref accolement de leurs lèvres comme si le monde autour d’eux s’évanouissait.
Quand il la relâcha, Achille n’avait pas l’air contrit le moins du monde ni outrageusement satisfait du tour joué, il paraissait seulement… content.


Un peu haletante, il fallut quelques secondes à Sissi pour se remettre les idées en place :

Eh bien… eh bien vous... Tu… J’en apprends tous les jours. (le rire était la meilleure façon de s’en tirer) Je… de ma vie, je n’ai jamais embrassé un autre homme que mon mari. Et… ça n’avait rien avoir avec… avec ça. Lui, il était du genre : le matin : (elle prit une voix bourrue) bonjour ! (et pour que l’effet de sa comédie soit complet, elle posa rapidement ses lèvres sur celle du héros) Le soir c’était : (re voix bourrue) Bonne nuit.( nouveau bécot, ultra léger) Je me demande comment nous sommes parvenus à faire de beaux enfants

Sa gaité s’altéra. Penser à ce que ses gosses étaient devenus n’était pas très réjouissant. Elle se sentait misérable, minable, de plus sa cheville ne cessait de la torturer.

Je… Ce que je vais faire est sans conséquence, j’ai… j’ai juste besoin de m’assurer que… que je ne rêve pas.

Un peu gauche mais déterminée, elle accrocha la nuque de l’athlète et effleura ses lèvres dans un geste très tendre qui gagna en intensité. A nouveau, une sensation extraordinaire l’investit, affolant chaque fibre de son être. La raison, le retour à son éducation stricte et puritaine, s’abattit brutalement sur elle :

*Qu’est-ce que tu fabriques ? Tu n’as pas le droit !*

Se dégageant avec un poil de brusquerie, elle n’en demeura pas moins perturbée. Son sens de l’humour remit les pendules à l’heure :

Eh bien.. c’est… concluant : je ne rêvais pas. Heureuse est celle qui partage ta vie.

Oups, pourquoi eut-elle l’impression d’avoir gaffé ? Elle se rattrapa très vite, en changeant de sujet. Celui-ci devenait trop… brûlant, dangereux.

Cette blessure m’ennuie. Je ne pourrai plus me déplacer pendant un temps. J’ai beaucoup de boulot à domicile. Tu sais que je couds pour la moitié du village ? Mais j’ai terriblement envie d’un objet qui me manque dans ce monde. C’est…; un piano.
Je sais que tu ignores de quoi il s’agit. C’est… une sorte de coffre en bois, assez volumineux, avec des touches qui frappent des cordes à l’intérieur. Le son est... divin. J’en jouais beaucoup et y étais assez adroite. Regarde, ça donnerait ça.


Quittant la proximité risquée des bras musclés, Elisabeth s’assit. Tout sourire, elle détendit ses doigts et, sur un clavier invisible, elle commença à jouer une valse de Strauss tout en chantonnant l’air. Ce n’était pas très gai… Aussi changea-t-elle de répertoire et se lança-t-elle dans des rythmes plus paysans tout en chantant.
Elle y aurait passé la nuit pour dérider Achille et aussi pour chasser de son esprit les idées audacieuses provoquées par ces deux baisers.
La fatigue enroua sa voix. Lasse, elle soupira :


Le récital est terminé pour ce soir. Tu verras, quand j’aurais un vrai piano, ce sera beaucoup mieux. Si ça ne te dérange pas, je vais dormir.

Elle s’allongea sur le sol, en souhaitant qu’il la reprenne dans ses bras mais n’osa pas le réclamer.
L’aube pointait son nez quand une douce secousse la réveilla. Il était temps de se remettre en route. Le village devait être en émoi si on avait constaté leur disparition. Telle une plume, Achille la souleva. A pas lents, il reprit le chemin de la civilisation.
Accrochée à son cou, bercée par le rythme du héros, Sissi se sentait merveilleusement bien.


Il… Il faudra que tu nous rendes visite à Marie, Hélène et moi. Si… Si ça te dit.

Leur arrivée au village ne passa pas inaperçue. Julie en tête s’élança à leur rencontre. Sans qu’elle le veuille, Elisabeth changea de bras. Richard, au pas de course, l’emporta vers l’infirmerie…
Avec une certaine satisfaction, elle constata qu’Achille suivait même si Julie n’avait pas l’air très contente…
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyMar 1 Déc - 14:14

Si les sensations perçues lors de ce baiser l'avaient pris de court, il semblait en aller de même pour la jeune femme. Pendant un bref instant, elle l'avait regardé un peu hors d'haleine, assez confuse mais s'était reprise avec admirable humour.

Eh bien… eh bien vous... Tu… J’en apprends tous les jours. Je… de ma vie, je n’ai jamais embrassé un autre homme que mon mari. Et… ça n’avait rien avoir avec… avec ça.

Son rire clair était un baume pour le cœur. Elle était si délicieusement franche et aussi un peu farfelue, ce qui n'était pas sans plaire au héros grec peu habitué à qu'une femme se comporte de la sorte...même s'il commençait à avoir une idée assez claire de comment avaient évolué les femmes depuis le temps.
Avec une désinvolture radieuse elle avait fait une, très plaisante, démonstration du comportement de son impérial mari et d'après ce qu'Achille put juger, l'homme n'avait pas été trop affectueux...ce qui bien semblait vraiment la désoler.


Je me demande comment nous sommes parvenus à faire de beaux enfants

Un voile de chagrin assombrit son regard et il devina que ses souvenirs lui faisaient mal. Pas trop doué pour analyser les états d'âme de son prochain et encore moins pour se montrer consolateur, il se résigna à resserrer à peine son étreinte, ne voulant surtout pas la brusquer. Sa réaction fut unique.

Je… Ce que je vais faire est sans conséquence, j’ai… j’ai juste besoin de m’assurer que… que je ne rêve pas.

Et cette fois c'était elle qui attirait son visage vers le sien, effleurant sa bouche d'un baiser très doux et tendre qui malgré leurs flagrantes intentions de mesure se fit intense. Percevant le danger, elle mit fin à cet échange chavirant et s'écarta de lui avec une certaine brusquerie. Troublée. Il l'était, lui aussi.

Eh bien.. c’est… concluant : je ne rêvais pas. Heureuse est celle qui partage ta vie.

À cette simple évocation de Julie, qu'il avait complètement oubliée depuis un moment, Achille se renfrogna. Sa relation avait Julie était plate et passionnelle. Avec elle, il sentait n'assouvir que la faim de son corps, pas celle de son esprit.
L'impératrice devina t'elle ses sombres réflexions? Certainement car elle changea habilement de sujet en demeurant à prudente distance.


Cette blessure m’ennuie. Je ne pourrai plus me déplacer pendant un temps. J’ai beaucoup de boulot à domicile. Tu sais que je couds pour la moitié du village ? Mais j’ai terriblement envie d’un objet qui me manque dans ce monde. C’est…; un piano.

Il sourit, un peu de travers...manque d'habitude.

Oui, je sais que tu es une femme très occupée. Tout le monde parle de ton habilité avec le fil et l'aiguille, très louable, une femme qui sache que faire de ses dix doigts, ce qui n'est pas le cas pour tout le monde.

Et il pensait à ses mésaventures pour la confection de la fameuse montgolfière.

Un piano?...Je crains ne pas savoir ce que c'est ni à quoi ça peut bien servir.

Je sais que tu ignores de quoi il s’agit. C’est… une sorte de coffre en bois, assez volumineux, avec des touches qui frappent des cordes à l’intérieur. Le son est... divin. J’en jouais beaucoup et y étais assez adroite. Regarde, ça donnerait ça.

Définitivement le talent humain n'avait pas de limite. Il essaya de visualiser l'engin décrit mais cela ne donna rien de trop cohérent, mieux se remettre à suivre l'étrange mimique à laquelle elle se livra, en toute joie de cœur. Il eut droit à un concert pour lui tout seul. Jouant sur un clavier invisible, la jeune femme commença à chanter. Divine muse. Sa voix sûre et bien timbrée monta dans le silence de la nuit, cadences joyeuses, qui la ramenaient à son temps. Qui pour le temps que cela dura, les transporta ailleurs, loin...très loin de cette colline, de ce monde étrange où ils avaient si mystérieusement abouti.

Elle avait chanté, le regard brillant. Il avait ri, l'âme en paix. Mais toute bonne chose a sa fin. Sa voix s'enroua et elle déclara que le récital était fini.

Tu verras, quand j’aurais un vrai piano, ce sera beaucoup mieux. Si ça ne te dérange pas, je vais dormir.

J'en suis sûr! Oui, dors, le jour tarde encore!

Elle s'allongea sur l'herbe et ferma les yeux, à bien moins d'un mètre de lui mais déjà trop loin. L'idée de la prendre dans ses bras le tarauda longuement mais il savait sciemment ce que cela pourrait donner et Elizabeth n'était pas ce genre de femme avec qui passer un moment. Il se conforma donc de la regarder dormir, alimentant le feu, de sorte qu'au moins, elle n'ait pas froid.

Les heures s'écoulèrent lentes dans cette silencieuse solitude, rompue uniquement par le crépitement des flammes et les souvenirs que ramenait invariablement la contemplation du feu. à moment donné ses yeux se fermèrent malgré lui, mais les images terribles de Troie à sang et á feu en cette nuit ultime, le forcèrent à retourner à la paisible réalité.

Les premières lueurs du jour coloraient à peine l'horizon quand il réveilla la belle dormeuse.


Temps d'y aller!

Il dût se retenir d'embrasser ces lèvres frémissantes de sommeil et au lieu de cela la releva dans ses bras et entreprit de descendre la colline, sans se presser, désirant que le chemin soit plus long qu'il ne l'était, pour la garder près de lui.

Il… Il faudra que tu nous rendes visite à Marie, Hélène et moi. Si… Si ça te dit.

Il sourit, rasséréné et lui effleura la tempe d'un léger baiser.

Ça me dit.


On avait remarqué leur absence. Julie avait remarqué la sienne en tout cas et était sans doute allée tirer Richard de son lit, puisqu'ils étaient là, tous les deux, à l'orée du village encore endormi.

L'anglais se précipita et, sans demander son avis, lui enleva son précieux fardeau des bras et avant qu'il ne puisse placer un mot la jeune avocate s'était jetée à son cou, l'embrassant possessive mais il se défit de son étreinte avec une brusquerie blessante, sans un mot, pour suivre Richard qui emmenait l'impératrice au pavillon médical.


Julie sur ses talons alors il se retourna et lui fit face.

Retourne chez toi, Julie...on se voit dans un moment!

On réveilla Jess qui après avoir examiné Elizabeth diagnostiqua une entorse sévère, d'où le besoin de poser un plâtre. Richard l'avait déposée là et s'en était allé finir de se réveiller chez lui. Achille resta là, à suivre attentivement les faits et gestes du médecin qui administra des antalgiques en assurant qu'elle était un peu en état de choc et qu'il valait mieux la laisser se reposer encore un moment avant de la laisser retourner chez elle.

Lui aussi était en état de choc, certainement pas pour les même raisons ou du moins pas pour toutes mais après avoir pris congé, avec la promesse de revenir plus tard, il ne lui resta autre chose que prendre le chemin du pavillon partagé avec Julie.

Elle l'attendait et n'avait pas l'air particulièrement ravie, détail duquel il se fichait allègrement. La fatigue commençait à peser et son humeur n'était pas à la discussion.


Ça a été une longue nuit de veille, j'ai besoin de dormir un peu!

Ce disant il se dirigea vers la chambre. Là, il pila devant le lit parsemé de pétales de rose.

C'est quoi ça!?
, gronda t'il en balayant le tout d'un coup de main assez féroce, je ne sais pas à quoi sont habitués les hommes de ton temps mais ça ne va pas avec moi!

Il s'allongea sans se soucier de ce qu'elle aurait à dire et un instant plus tard, il dormait profondément.

Sommeil qui ne dura guère au delà de deux heures, suffisant pour le remettre d'aplomb. Sans doute vexée par son attitude de brute, Julie avait disparu. Il se contenta d'un grand verre de jus d'orange et un biscuit sec avant de ressortir et se rendre au pavillon médical.

Il y trouva Sissi, en compagnie de Marie et Hélène qui se défaisaient en attentions pour elle, se sentant sans doute un peu coupables de ne pas avoir remarqué son absence que jusqu'à ce qu'il avait été trop tard pour sortir à sa recherche. Si elles furent surprises de le voir là, les jeunes femmes se gardèrent bien d'en faire la remarque.


Si Jess n'a rien de plus à dire, je pense qu'il est temps de réintégrer tes quartiers!

Owen donna carte blanche et Achille put emmener l'impératrice chez elle, suivi d'une reine et une princesse. Ce cortège royal ne manqua pas d'attirer l'attention du village, déjà en pleine activité...et celle de Louis, qui vaquait par là. Ajoutant sa royale présence, il leur emboita tout naturellement le pas, égayant la promenade de ses opportuns commentaires.

Je reviendrai ce soir!, se limita à dire le héros grec en la déposant sur son lit, repose toi!

Et de filer avant que le Quatorzième du nom ne veuille l'interroger à fond...
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyMer 2 Déc - 22:09

Owen, sorti du lit par une âme charitable avait déboulé au pavillon médical où Burton l’avait posée sur un lit libre. En passant près d’un miroir, Sissi s’était légèrement affolée par son reflet très… sauvage. Echevelée, couvertes d’écorchures, vêtements déchirés par endroit : quel triste tableau. Assez honteuse de sa pauvre mine, elle fut presque heureuse de se cacher quand Jess s’isola avec elle derrière un rideau. Que c’était gênant quand même… Des médecin, Sissi en avait beaucoup consultés dans sa vie aiu moment de sa faiblesse pulmonaire, mais avait toujours détesté ça. Qu’il l’aide à se déshabiller après avoir brièvement examiné sa cheville colora les joues de l’impératrice. En sous-vêtements, elle put enfiler un genre de blouse ouverte dans le dos tandis que le praticien s’affairait à soigneusement nettoyer la jambe de l’impératrice afin d’y poser des bandelettes qui durcirent. Owen lui administra un calmant, tout devint flou.
Elle ne sombra pas longtemps. A son réveil Marie et Hélène étaient à son chevet. Immédiatement questions et regrets embarrassés fusèrent :


On a eu très peur mais on pensait que tu passais la nuit… ailleurs…


C’est ce que j’ai fait, sauf que c’était au fond du bois. J’ai été sotte ; j’ai cru pouvoir rallier plus vite le village en prenant par la forêt. Je suis tombée. Si Achille n’était pas passé par là, Dieu sait ce qu’il serait advenu de moi…

Tu as passé la nuit avec Achille ? s’exclama Hélène comme horrifiée.

Que diable imaginaient-elles, ces filles ? Elles échangeaient des regards assez éloquents qui faillirent à nouveau faire rougir l’impératrice. Peut-être que ses yeux avaient trop brillés en évoquant l’athlète… ?

Ben oui… Je lui dois beaucoup. Quand il m’a trouvée, il faisait trop noir pour se lancer sur la piste. Je ne savais même plus marcher. Et, maintenant, avec ce truc à la jambe… je me demande comment je vais faire…

Elle en aurait presque pleuré. Les jeunes femmes la rassurèrent et lui promirent de l’aider. Chacune y alla doucement sur leurs propres faits et gestes nocturnes, Sissi s’en moquait bien. Elle ne désirait qu’une chose : se rendre présentable. Hélène, charmante, s’empressa de mettre de l’ordre dans sa chevelure, y constatant les dégâts du couteau du héros :

Il a bien fallu m’y soumettre… je n’allais pas rester accrochée aux ronces.

Et bien sûr… il ne s’est rien passé ensuite ? roucoula Marie.

Oh si, s’empressa Elisabeth animée. Achille a allumé un feu et on… on a beaucoup parlé. J’ai tellement chanté que j’en ai presque cassé ma voix.
*Courez toujours pour en savoir plus*


Le léger éraillement du timbre de Sissi corroborait ses déclarations. Les curieuses en furent pour leur frais jusqu’au moment où, à nouveau, elles échangèrent des sourires… entendus. Achille venait d’apparaître sur le seuil et s’enquérait de la disponibilité de la jeune femme.
Owen affirma qu’elle allait bien, pouvant rentrer chez elle, à condition de ne pas poser son pied malade au sol pendant trois semaines.
Tout en douceur, le héros l’emporta vers le pavillon partagé par les trois femmes. Ce déménagement insolite attira inévitablement l’attention.
Louis, qui passait innocemment par là, en demeura d’abord bouche bée avant de rejoindre le groupe en déplacement. Il ne rata pas de s’informer :


Oh… notre belle impératrice est dans le plâtre… Tu l’as battue, Achille ? Elle ne travaillait pas assez bien à ton goût.

Un coup de coude d’Hélène aux royales côtelettes le fit changer d’option :

Suis-je bête ! Elle est tombée et tu l’as ramassée. C’est pour ça que Julie tire une drôle de tête, je…

Un autre coup de coude le fit taire cette fois. D’ailleurs, ils étaient arrivés à destination. Achille s’enquit sur la position de sa couchette ; il y déposa Sissi non sans lui murmurer un « Je reviendrai ce soir, repose-toi » qui la fit frissonner.
Sitôt l’athlète parti, Marie et Hélène s’occupèrent beaucoup de la blessée qu’elles lavèrent de la tête au pied avant de la nourrir. Il est vrai qu’elle mourait de faim, l’impériale personne.
Enfin plus présentable dans un short et polo frais, Sissi passa une journée assez solitaire. Ses amies lui avaient aménagé une sorte de table de travail où elle put se donner à cœur joie à terminer ses coutures en retard. Une paire de béquilles fut apportée par le commis local afin de faciliter les petits déplacements, aux sanitaires notamment. Plus d’une fois, Sissi pesta. Malhabile, elle faillit aggraver son cas mais finit par piger la façon d’utiliser ces jambes de remplacements.
A midi, les filles se pointèrent ; on déjeuna ensemble puis elles sortirent poursuivre leurs propres occupations.
L’après-midi se passa entre couture, sieste et un peu de lecture avec une fébrilité croissante due à l’avancée de l’heure. Achille passerait, elle en était certaine. Il n’avait pas précisé quand, dommage...
Marie et Hélène firent une brève apparition, le temps de se pomponner. Chacune semblait avoir rendez-vous ailleurs...


Il y a du ragoût dans le frigidaire, si tu as faim. Du vin et des limonades aussi… Ne nous attends pas.

Oh, oh ! Un vent de panique souffla de plus belle dans la jolie tête. Jamais elle n’avait imaginé qu’elle recevrait Achille en étant seule à bord.

Hey ! Euh… Vous n’allez pas vous sauver en me laissant dans cette tenue ? J’irai me coucher tôt mais pas en short, s’il vous plaît.

L’impératrice obtint gain de cause. Les royales personnes lui passèrent sa chemise de nuit ainsi que son peignoir de velours bleu, tout en lui tressant les cheveux. Bisous sur les joues, chacune se souhaita une bonne soirée avant de filer.
Nerveuse, Sissi l’était. Elle avait beau se répéter que la nuit dernière n’avait été qu’un intermède très doux, sans conséquence, elle ne pouvait empêcher de repasser en continu images et impressions vécues.


*Tu es complètement folle, ma pauvre. Tu n’as pourtant plus quinze ans ! Achille n’a fait que te réconforter. Si ça tombe, il a déjà oublié avoir promis de passer. Il aura sûrement mieux à faire que de venir prendre de tes nouvelles, idiote*

Au moins garderait-elle de beaux souvenirs. Pourquoi alors clopina-t-elle si souvent vers le miroir ? Elle aimait beaucoup son peignoir qu’elle avait cousu elle-même. Un modèle simple rehaussé de broderies à son goût. L’idée de se parfumer la tenta mais elle finit par se tirer la langue dans le miroir en haussant les épaules.
Histoire de tuer le temps, l’impératrice feuilleta un des livres si durement acquis auprès du champignon mangeur de diamants. Il s’agissait d’un recueil de poèmes, certains romantiques, d’autres épiques.
Plongée dans sa lecture, elle sursauta telle une carpe hors de l’eau quand on sonna à la porte. Le rythme cardiaque accéléré, elle donna un peu de voix :


Entrez, c’est ouvert !

Le panneau pivota livrant le passage au héros grec sans doute étonné de la voir en robe de chambre.

Bonsoir Achille ! C’est très gentil de venir prendre de mes nouvelles, sourit-elle. Entre donc, assieds-toi. Je n’ai plus mal du tout et, regarde…

Elle s’empara des béquilles, se releva et fit quelques pas devant la table basse.

Tu vois, ça aide bien ces trucs. Evidemment, ce n’est guère demain que je grimperai la colline mais je me débrouille. Comment vas-tu ? Tu as eu une bonne journée ?

*Mon Dieu, pourquoi me fixe-t-il ainsi ? Un bouton me serait-il poussé sur le nez ?*

Elle ne pouvait deviner qu’ainsi vêtue elle était à croquer.
Pour dissiper le léger embarras qui s’installait de part et d’autre, elle sautilla jusqu’à l’armoire réfrigérante :


Tu boiras bien un peu de vin ? Marie et Hélène auraient dû être là… J’ignorais qu’elles seraient retenues ailleurs. Ça… ça ne t’ennuie pas, j’espère ?

En équilibre sur son pied droit, béquilles posées, Sissi parvint à sortir la bouteille de vin blanc et une assiette de biscuits. Si emplir les verres ne fut pas un problème, les porter s’avérait impossible.
Embarrassée, l’impératrice les considéra en soupirant :


Quelle piètre hôtesse je fais, je…

Déjà il volait à son secours, prenant le plateau qu’il convoya jusqu’à le table basse devant laquelle, quelques claudications plus tard, ils prirent place.

*Parle de tout, de n’importe quoi mais pas de Julie ni de ce qui s’est passé hier…* s’admonesta-t-elle en trempant ses lèvres dans le vin.
J’ai passé une belle après-midi. Cela faisait longtemps que j’avais eu autant de loisirs. Cela m’a rappelé mon séjour à Corfou, après Madère… quand j’ai été poitrinaire.


Elle fit une grimace assez évocatrice du pénible de cette époque révolue. Constatant qu’Achille regardait le livre déposé à proximité, elle gloussa :

Ce sont des bêtises… Je me demande pourquoi obtenir un livre est si dur. J’ai essayé de créer notre propre imprimerie… euh… une façon à nous d’écrire rapide pour que beaucoup de gens en profitent grâce à des lettres sculptées imbibées d’encre. Ce stupide Champignon n’a rien voulu entendre. Veux-tu que je te lise un passage de cet ouvrage ?
*Mince, il va croire que tu le crois illettré* Je… Je déclame bien les vers... d’après mes amies.


Au hasard, elle ouvrit le mince volume. Posée, s’immergeant dans une œuvre de Ronsard, l’impératrice récita avec talent :

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.


Un silence profond s’installa. Le hasard lui jouait des tours. Elle rompit la gêne en riant :

En gros, ça signifie qu’il faut profiter, de…, de l’instant présent… Il y en a d’autres plus épiques, entre autre sur… la guerre de Troie mais…

En effet, mais… Achille se leva et lui prit le livre qu’il ferma…
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyVen 4 Déc - 0:29

Marchant derrière Achille, Julie n’était pas contente, il ne lui avait pas dit un mot et son regard quand elle s’était jeté sur lui pour l’embrasser n’avait pas été des plus joyeux, elle ruminait dans sa barbe juste au moment où il se retourna et s’arrêta, elle le regarda et attendit qu’il lui dise ce qui c’était passé cette nuit, mais au contraire, il lui demanda, même ordonna de rentrer chez elle et qu’il ne tarderait pas à la rejoindre. Ne pouvant pas refuser cet ordre, elle fit demi-tour et fulmina de rage, comment Achille pouvait-il l’ignorer ainsi ? Bien sûr c’était très gentil de sa part de prendre des nouvelles de Sissi, mais quand même, il aurait pu être un peu moins agressif envers l’avocate.

Arrivée chez elle, Julie s’installa au près de la table et attendit que le Grec veuille bien se manifester, elle se demandait bien ce qui pouvait passer par la tête du beau blond, pourquoi depuis quelques jours était-il si distant ? Et pourquoi leurs conversations se terminaient pratiquement toujours sur une note aigüe, du moins pour Julie, car Achille s’en moquait complètement, quant il voyait qu’elle se mettait dans cet état il partait, donc la conversation n’avait jamais vraiment fini, mais là elle voulait absolument perler avec lui, et il avait intérêt à l’écouter sinon, elle allait péter les plombs.
Près de dix minutes plus tard, il fit enfin acte de présence, elle se leva et l’accueillit avec un air mauvais.


Alors, dis-moi ce qui s’est passé ? Je me suis fais du mouron toute la nuit…. J’ai même voulu venir à ta rencontre et…..

Il lui fit un signe de main pour qu’elle se taise, il avait l’air épuisé.

Ça a été une longue nuit de veille, j'ai besoin de dormir un peu!

Il se dirigea ensuite vers la chambre et son regard se posa sur le lit parsemé de pétales de rose, Julie était très fier de son travail, cela ne dura pas longtemps, pourtant elle aurait cru qu’il apprécierait, mais ce n’était pas le cas, au contraire il était furieux et débarrassa le tout d’un coup de main.

C'est quoi ça !?, je ne sais pas à quoi sont habitués les hommes de ton temps mais ça ne va pas avec moi !

Je voulais te faire une surprise et je me rends compte que tu n’apprécies pas ! Nous devons vraiment parler, je sais que tu dois te reposer, mais ça ne durera pas longtemps…

Oh ça c’était certain car Achille ronflait déjà, il n’avait même pas écouté la moindre parole de la jeune femme, là c’était trop, sortant de la pièce elle se retrouva dans la cuisine et prit une pile d’assiettes, les levant au dessus de sa tête elle était prête à les exploser sur le sol, mais ce ne serait pas une bonne idée, car elle devrait retourner à la mine pour piocher, apporter des diamants au champignons pour qu’il lui donne de la nouvelle vaisselle. Elle rangea donc la porcelaine et sortit de l’habitation, il fallait qu’elle se calme, sinon elle casserait tout ce qu’elle aurait sous la main. Se dirigeant vers la plage, elle se mit en maillot de bain et alla nager, ça la détendrait surement. Près de trois heures plus tard, elle revint chez elle et s’aperçut qu’Achille n’était plus là, pas de mot, rien, il avait que faire d’elle, il s’était sans doute lassé de sa présence.

*Si c’est comme ça mon gars, tu vas voir que moi aussi je peux t’ignorer…*


Mais pouvait-elle faire ceci ? Non, Julie ne pouvait pas se comporter ainsi, elle devait avoir une discussion sérieuse avec le jeune homme. La journée passa très vite, elle avait préparer un bon repas et attendait le Grec qui arriva juste lorsqu’elle s’installa à la table. Se levant, elle lui fit face.

Je suis désolée de ce qui s’est passé ces derniers temps, j’avais peur que tu reperdes la mémoire te que tu te sauves, j’ai été stupide….. Je sais que tu m’en veux, mais je ferai comme tu voudras, si tu n’aimes pas les fleurs je n’en mettrai plus, dis moi au moins ce que tu désires ?

Sa réponse fut éloquente, comment pouvait-elle accepter ça ? Bien qu’elle n’ait jamais eu de chance avec les hommes dans sa vie, elle avait cru qu’avec Achille ce serait différent, mais là ce n’était pas le cas.
C’est vrai qu’ils n’étaient presque rien l’un pour l’autre, mais ils avaient quand même passé de bons moments ensemble et ça c’était un fait, c’est alors que Julie se rendit compte qu’elle était vraiment trop sur lui, elle devait le laisser respirer. Cet homme n’était pas comme les autres, il n’avait pas besoin de tant d’attentions.

Je vais faire un effort pour ne pas te rendre fou, tu veux de l’espace ? Que je te laisse tranquille ? Parfait tu seras servi.

Si elle voulait le garder c’était sans doute le mieux à faire, mais elle ne le lâcherait pas d’une semelle, elle épierait ses moindres faits et gestes et saurait alors pourquoi il était aussi brusque avec elle.
Après cette promesse, il la laissa seule, lui disant qu’il devait aller rendre visite à Sissi et qu’elle l’attendait pour dîner, bien que Julie lui fit un sourire, à l’intérieur elle était en colère, qu’il aille dîner dehors cela ne la dérangeait pas, mais avec une Impératrice beaucoup trop charmante était une autre paire de manche.

La jeune femme grignota un peu et comme elle n’avait rien à faire alla se coucher en espérant que le Grec ne rentre pas trop tard, et surtout rentre tout court avant le lever du soleil.
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyVen 4 Déc - 16:44

Les états d'âme des femmes. Les femmes et leurs états d'âme...Julie et les siens. De quoi confondre n'importe qui. Achille, lui, essayait par tous les moyens de ne pas s'en soucier et y réussissait de façon magistrale en les ignorant, olympien. Il n'était définitivement pas le genre d'homme qui discute sur ces choses là. L'avocate semblait pourtant y tenir, à sa petite discussion.

Je suis désolée de ce qui s’est passé ces derniers temps, j’avais peur que tu reperdes la mémoire te que tu te sauves, j’ai été stupide….. Je sais que tu m’en veux, mais je ferai comme tu voudras, si tu n’aimes pas les fleurs je n’en mettrai plus, dis moi au moins ce que tu désires ?

Elle n'avait toujours pas compris. Il ne désirait rien, mais évidemment il faudrait le lui dire pour qu'elle finisse de se faire à l'idée.

Écoute, Julie, je ne veux pas discuter avec toi. Je pense que le mieux à faire est que je m'en aille vivre ailleurs. Je ne suis pas habitué à ça.

Ni à ça ni à faire des longs discours explicatifs sur ses besoins et sa façon de vivre. Qu'elle comprenne ce qui lui plairait de comprendre et fin de l'histoire. Les temps modernes était définitivement compliqués!

Je vais faire un effort pour ne pas te rendre fou, tu veux de l’espace ? Que je te laisse tranquille ? Parfait tu seras servi.

Il ne fut pas trop sûr qu'elle ait capté l'essence de sa pensée mais tant qu'à faire c'était déjà un début.

Ouais,c'est à peu près ça. Je m'arrangerai.

Il se demanda un instant ce qu'elle avait voulu dire avec ce" Tu seras servi" mais oublia tout de suite l'affaire tout en se dirigeant vers le pavillon de l'Impératrice.

En y arrivant et découvrant Sissi en robe de chambre bleue, il oublia carrément Julie et tout le reste.
La jeune femme semblait un peu énervée mais ça ne se comparait pas à l'étrange chamboulement dont il commençait à être victime.


Bonsoir Achille ! C’est très gentil de venir prendre de mes nouvelles. Entre donc, assieds-toi. Je n’ai plus mal du tout et, regarde…

Il regarda, sans pouvoir éviter un sourire de travers en la voyant évoluer avec l'aide des béquilles. Avec ou sans plâtre au pied, elle demeurait toujours aussi gracieuse et élégante.

Ça va sans trop de mal...je m'en réjouis!

C'était le moindre à dire alors qu'il ne parvenait pas à la quitter des yeux.

Comment vas-tu ? Tu as eu une bonne journée ?

Euh...normale. Rien de spécial.

Pour une conversation, ça allait bon train. Faute de mieux, la voilá en train de sautiller vers le frigo.

Tu boiras bien un peu de vin ? Marie et Hélène auraient dû être là… J’ignorais qu’elles seraient retenues ailleurs. Ça… ça ne t’ennuie pas, j’espère ?


L'ennuyer!? Elle en avait des idées.

Non. Pas du tout.

Quelle piètre hôtesse je fais, je…

Béquilles et plateau, impossible à gérer.

Laisse moi t'aider.

Deux minutes plus tard, ils s'asseyaient dans le petit salon, si féminin. Elizabeth évoqua quelques souvenirs de son passé puis la conversation retomba sur un des livres posés sur la table. Pas difficile à deviner qu'elle aimait lire.

Ce sont des bêtises… Je me demande pourquoi obtenir un livre est si dur. Veux-tu que je te lise un passage de cet ouvrage ?...Je… Je déclame bien les vers... d’après mes amies.

Il n'allait quand même pas lui avouer avoir la poésie en horreur et sourit comme si l'idée lui semblait parfaite. Sa voix l'était. Sa diction précise, l'intonation accorde. Achille ne prêta aucune attention aux vers délicieusement déclamés. Si elle supposa que le silence qui s'en suivit était de la pure réflexion sur le thème, erreur...

En gros, ça signifie qu’il faut profiter, de…, de l’instant présent… Il y en a d’autres plus épiques, entre autre sur… la guerre de Troie mais…

Il secoua la tête avec un sourire en coin .

Je t'en prie...pas sur Troie. Plus de vers!

Il se leva et lui prenant le livre des mains, le ferma pour le reposer sur la table.

Buvons plutôt le vin et parlons. Je ne pense pas que passer la soirée à lire des vers soit la meilleure des idées. Tu peux bien t'imaginer que je n'occupais pas mon temps à lire des poèmes même si mon maître Chiron insistait sur le fait que c'était nécessaire pour parfaire mon éducation.

Petit sourire de travers avant de retourner s'asseoir à sa place, face à la jeune femme, ce qui sembla lui rendre son aplomb. Tout naturellement elle reprit la conversation en allant d'un thème à l'autre, l'interrogeant un peu sur sa vie et ses faits dont elle n'avait connaissance que par ses lectures.

On en aura versé de l'encre en parlant de moi d'après ce que je sais. C'est assez flatteur, entre nous, mais il faut pas croire tout ce qu'on raconte.

Il s'était quand même donné le temps pour survoler l'œuvre d'Homère et d'autres classiques du temps qui s'évertuaient à le dépeindre à leur guise trouvant rarement la vérité.

C'est marrant voir ce que les auteurs peuvent inventer...si tout ce qu'ils disent était vrai...je me demande comment j'aurais pu faire tant de choses en si peu de temps...On m'attribue je ne sais plus combien d'épouses, un caractère assez débile...selon beaucoup, je tuais tout celui qui gênait mes plans...Un véritable monstre d'iniquité.

Sourire bon enfant en regardant Elizabeth qui avait suivi ses paroles avec attention.

La seule chose sur laquelle ils coïncident tous est sur l'amour de ma mère...le reste...crois moi, mérite une révision exhaustive...ou que tu me croies sur parole...Mais je pense que c'est assez parlé pour un soir...Tu dois te reposer et moi...m'occuper un peu de ma nouvelle installation.

Ces derniers mots semblèrent surprendre l'impératrice d'Autriche.

Cet après midi, j'ai parlé avec Darken pour lui demander un pavillon pour moi seul...Il me l'a accordé mais il y a pas mal à faire avant que ce trou soit habitable...

Un petit silence incertain flotta entre eux mais Achille y mit fin en se levant.

Nous...nous nous reverrons... bientôt.

Il ne put pas s'en empêcher. Se penchant vers elle, qui était restée assise, il lui releva doucement le menton et lui effleura la bouche d'un baiser léger comme une caresse.

Merci de cette soirée, Elizabeth!

Quitté le pavillon, il se demanda que faire. Sans aucune envie de regagner celui qu'il partageait avec Julie, Achille préféra aller se promener un peu. Ses pas le menèrent jusqu'à la plage...La mer avait toujours un effet bienfaisant sur lui...


Dernière édition par Achille, héros de Troie le Lun 7 Déc - 20:47, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptySam 5 Déc - 20:34

Une belle soirée ? Oui, sans doute…
Tout s’était bien déroulé, Sissi ne pouvait se plaindre, sauf peut-être d’avoir laissé son imagination déborder. On a beau avoir vécu 60 ans, eu des enfants, connu luxe et fortune, avoir une seconde chance de changer d’existence, quelque part demeurait un esprit, des idées d’adolescence. Quand le bel Achille était arrivé, son cœur avait palpité plus qu’il n’aurait dû. Elle avait dissimulé son trouble comme elle avait pu. La lecture des vers fut une belle erreur. Le héros le lui avait signifié sans brusquerie, préférant s’en tenir à la conversation. Dans le fond, il avait raison. Qu’en avait-il à cirer avec la poésie ce guerrier ?
Aussi changea-t-elle de thème.


Je me doute que tu as été élevé… autrement que moi. Toi, tu étais prévu pour être un glorieux guerrier, quelqu’un qui marquerait l’Histoire. Moi, en principe, j’étais destinée à être épouse de prince ou de roi, pas à devenir impératrice d’Autriche.


Elle raconta un peu comment les choses s’étaient passées pour elle puis ne put s’empêcher de l’interroger sur lui. Tant d’écrits avaient coulé sur son compte ! Où était la vérité dans ce mélange de faits historiques et de légendes. En riant à moitié, l’athlète remit les pendules à l’heure :


La seule chose sur laquelle ils coïncident tous est sur l'amour de ma mère...le reste...crois moi, mérite une révision exhaustive...ou que tu me croies sur parole...Mais je pense que c'est assez parlé pour un soir...Tu dois te reposer et moi...m'occuper un peu de ma nouvelle installation.

Elle avait arrondi les yeux :

Tu déménages ? Mais…

Cet après midi, j'ai parlé avec Darken pour lui demander un pavillon pour moi seul...Il me l'a accordé mais il y a pas mal à faire avant que ce trou soit habitable...

Choquée, elle ne sut pas trop quoi ajouter d’autant qu’il s’approcha d’elle afin de lui souhaiter le bonsoir à sa façon.
Le baiser le plus doux qu’elle ait reçu de sa vie se posa sur ses lèvres, la laissant évaporée. Et il était parti avec une vague promesse de se revoir.
Combien de temps resta-t-elle à fixer la porte sans la voir ? Le fait est que Sissi reprit ses béquilles. Clopinant jusqu’à sa chambre après avoir tout éteint derrière elle, elle s’allongea, pensive :


*Tu n’es qu’une idiote ! Qu’espérais-tu ? Une déclaration enflammée ? Tu te trompes lourdement. Il n’est venu que pour prendre de tes nouvelles, en personne civilisée. Point barre comme disent les modernes. N’empêche qu’il quitte Julie ou… ou j’ai mal compris. Qu’il veuille se libérer d’une contrainte n’implique pas qu’il en désire une autre. Cesse de te turlupiner la tête avec ça. Dors*

Ecoutant la voix de sa conscience, Elisabeth plongea dans le sommeil.
Elle s’éveilla au son des papotages filtrant à travers sa porte. Hélène et Marie étaient rentrées ; Déjeunaient-elles ?

Il y avait deux verres, il est donc venu, disait Marie.

Venu oui ! Mais il n’y avait aucun désordre dans la pièce ni dans les lits !

Tout le village parle de sa rupture avec Julie ! Il a un pavillon pour lui seul ! C’est pas une preuve, ça ?

Tu ne connais pas Achille comme je le connais moi ! S’il avait des idées sur Elisabeth, il serait au lit avec elle. Ou alors… il a plus changé que je le crois.


Elle a une jambe dans le plâtre ! C’est sûrement ça qui le retient.

Occupons-nous de nos oignons. Je vais peut-être répondre mieux à Louis. Toi et Richard, c’en est où ?

Silence…

Sissi soupira. Les commérages d’antan ressemblaient trop à ceux actuels. Que n’avait-on pas raconté sur elle et le beau comte hongrois qui la poussa à tant aimer ce Pays ?
Levée, elle passa aux sanitaires avant de rejoindre ses amies à qui elle offrit sa bonne humeur habituelle même si le coeur n’y était pas.


Salut les filles, en forme on dirait ! Je ne vous ai pas entendues rentrer, j’ai bien récupéré.

Elle s’assit et se servit du café auquel elle avait pris goût. Se beurrant une tartine, elle déclara d’un ton détaché :

Au cas où cela vous intéresserait, Achille est venu hier soir… quelques minutes à peine, juste le temps d’un verre de vin et de filer. Et vous ? Comment s’est déroulée votre soirée ?

Quelques commentaires suivirent, embarrassés. Leur déjeuner avalé Marie et Hélène se trouvèrent une foule d’occupations histoire de déserter au plus vite le pavillon.
Seule, Sissi se débrouilla comme elle put. Jamais elle n’avait imaginé qu’une jambe plâtrée l’handicaperait autant. Faire sa toilette, changer de vêtements lui réclamèrent moult jurons et chutes. Elle réussit néanmoins à se donner figure humaine et travailla à ses coutures avant de préparer un repas pour trois.
Aucune visite ne vint troubler sa réclusion jusqu’à l’heure du dîner. Les filles, comme la veille, ne faisaient que passer. Papotant un peu, Sissi put glaner des informations : un restaurant venait d’ouvrir, la chorale locale manquait de baryton, Achille se meublait en ayant ordonné des rafles chez ses voisins.
Tout ce qui parlait du Grec l’intéressant, l’impératrice poussa l’investigation :


Il récupère ce qu’on a pris dans son pavillon ? Il a bien raison. J’ai été surprise quand il m’a parlé d’un trou à aménager. Faut croire que tous ne sont pas honnêtes dans le coin…

La soirée fut solitaire et monotone. Abandonnée à elle-même Sissi s’appliqua à ses lectures entre deux coutures.
Cinq jours passèrent ainsi.
De temps à autre l’impératrice glana des informations. Quoiqu’elle fasse pour oublier Achille, celui-ci fut omniprésent de ses pensées. D’après les ragots, il s’était établi seul dans l’habitation réaménagée, il grognait contre tous et toutes, une femme – Léa Truman – s’occupait de son ménage.
Si Achille était établi, peut-être manquait-il de quelque chose ?
Lors d’une ses heures de inactivité, Elisabeth clopina dehors. Quel effort ! Elle put ainsi voir le nouveau pavillon du héros et sut aussitôt ce qui manquait. Un diamant plus tard, elle s’activa en cousant joyeusement voilage et rideaux.
Du simple, du brut. Une fine toile de lin oblitérerait les vitres, de lourds rideaux bruns assureraient isolation et intimité.
Sans arrière-pensées, elle dépêcha le commis local afin qu’il délivre son présent au frais célibataire. En réponse… rien.


*Dans quinze jours tu trotteras à nouveau. Oublie-le comme il t’a oubliée*

Ce soir-là, seule une fois de plus, sur son oreiller Sissi pleura.
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyMar 8 Déc - 0:36

Déménager! La belle histoire! Si c'était facile de le dire il n'en allait pas de même avec les faits. Pas qu'il eut grande chose à changer de place...mais se retrouver tout à coup dans un pavillon vide, aux murs nus, avec pour tout bien et avoir une chaise bancale et un lit délabré n'avait rien de trop engageant. En toute évidence, ce pavillon, qui avait été, comme tous les autres, parfaitement meublé avait fait les frais de la convoitise du prochain qui ,sans aucune gêne, avait pillé l'endroit.

Achille n'étant pas de ceux qui s'encombraient avec des longues sessions de réflexion intense, régla l'affaire à sa façon. Proprement. Expéditivement. Une petite razzia ça et là et voilà ses voisins délestés de tout ce qui manquait chez lui. Bien sûr, ce ne fut pas cela qui aviva la sympathie qu'on lui portait mais le héros grec n'avait que faire avec des hauts ratings de popularité.

Un de ces jours...tu risques de...

Il dévisagea Louis qui, pour ne pas manquer à ses habitudes, était à point de faire un des ces commentaires tendancieux auxquels il était si affecte.

De quoi? De me faire égorger par là?

Euh...pas tant que ça mais y en a pas mal qui se feraient un beau plaisir à te tabasser.

Ils peuvent toujours essayer!

Tu bouffes du lion ou quoi?...C'est fou ce que tu peux avoir une humeur minable!

On en était pas à ce genre de considération près. Les gars de la Milice étaient à un pas de se déclarer en grève, de se rebeller en bonne et due forme, de faire un gentil petit coup d'état ou n'importe quoi pour échapper à la tyrannie efforcée à laquelle les soumettait le prince des Myrmidons...mais tout le monde avait trop peur de lui comme pour oser élever la voix. C'est ainsi qu'il les menait à un train de tous les diables comme si en courant par monts et par vaux il exorcisait ses propres démons.

Pour la plupart c'était sa séparation de Julie qui le mettait de si mauvaise humeur. D'autres, plus sagaces, devinaient qu'il n'en était rien mais bien sûr se gardaient bien de donner leur avis. Le voir enragé, comme lion en cage, donnait beaucoup de quoi penser mais on préférait se tenir à prudente distance dans l'espoir de le voir un jour devenir plus accessible.

Il n'était pas retourné visiter Sissi, pas que l'envie lui manquât. Il n'arrivait pas à trouver un bon motif pour se présenter chez elle, comme si rien. S'il était indifférent aux ragots il n'en allait certainement pas de même pour elle. Dans ce village on ne pouvait pas bouger un doigt sans que le fait ne soit commenté à tort et à travers. Suffirait qu'il se présente de nouveau chez elle pour que les langues se délient avec entrain et bâtissent tout un roman.

*Et depuis quand tu te fais de la bile pour l'avis des autres?*

Cinq jours. Les plus minables depuis bien longtemps. Et ce soir, en rentrant chez lui, il avait découvert les nouveaux rideaux. Pas besoin de lire le mot laissé par cette bonne Lea Truman pour savoir de quoi il allait. Il s'imagina Elizabeth en train de les coudre...Pourquoi se donnait elle tant de peine pour lui? C'était, le plus sûr, sa façon de le remercier de l'avoir sauvée...ou sinon...

*Quoi donc? De dire qu'elle s'intéresse à toi? Tu peux toujours courir!*

Elizabeth était de loin la femme la plus raffinée, la plus cultivée, la plus élégante, la plus racée qu'il soit. Sa beauté sereine n'avait rien à envier celle d'Hélène, son charme atteignait tout le monde et pas un seul homme ne laissait de se tourner sur son passage pour l'admirer. Elle pouvait discuter d'égal à égal avec Richard ou Louis sur des thèmes élevés, ou rire insouciante avec les trouvailles farfelues de Miranda.

Seigneur...et dire que c'étaient des simples rideaux et le voilà qui s'égarait en pensées insensées. S'il n'avait pas été si tard...ou peut être pas si tard que ça...

Il y avait encore de la lumière à sa fenêtre. Se taxant d'idiot il se trouva en train de sonner à la porte. Elle tarda un moment à ouvrir.

Désolé de venir à cette heure...je ne voulais pas te déranger...mais...Tu pleurais?

Il découvrait les traces de larmes hâtivement essuyées sur ses joues, ses yeux magnifiques étaient rougis.

Tu...as mal quelque part?...Tu...

D'un geste trés doux, il caressa sa joue en la sentant frissonner.

Je voulais te remercier pour les rideaux...je sais...j'aurais dû attendre à demain...mais...voilà, impossible de passer...une heure de plus...et je te trouve en train de pleurer.

La situation tenait carrément de l'absurde le mieux à faire serait de prendre congé, faire demi tour et retourner chez lui au lieu de rester là à jouer les paumés, sans pouvoir même trouver deux idées cohérentes pour une conversation raisonnable.

Ce n'est pas une bonne idée...

Si au moins on savait de quoi il parlait! Mais elle semblait le comprendre ou du moins qui sait... s'apitoyait elle devant tant de sottise concentrée? Son sourire lui donna chaud au cœur, le faisant sourire à son tour avant de se pencher et lui frôler la bouche d'un baiser.

Il vaut mieux que je m'en aille... demain nous pourrons faire une promenade, ça te dit? Bonne nuit, Elizabeth!, nouveau baiser volé avant de faire demi tour et se perdre dans la pénombre.

Hélène lui ouvrit la porte le lendemain après midi, le regarda avec des yeux arrondis de surprise et avant qu'il n'ait placé un mot était partie en courant, au temps de dire:

Vais la chercher!

Un coup d'œil sur l'épaule lui renseigna être le point de mire de quelques personnes qui vaquaient dans le coin. Il faudrait se résigner, de toutes façons, il avait assez de mal à passer inaperçu et le fait que cette fois il arrivait chez l'impératrice avec un cheval tenu par les rênes ne laissait pas de susciter toute classe de commentaires plus ou moins bienveillants.

Sissi ne tarda pas à se présenter et sembla elle aussi un peu surprise en voyant le cheval.


J'espère que tu la trouveras à ton goût.

Il flatta l'encolure de la belle petite jument.

Elle est plus accorde à une belle femme comme toi qu'à sa brute de maitre...Je t'avais dit qu'on allait faire une promenade...et puisqu'on a déjà éveillé la curiosité du public...autant leur donner de quoi parler un bon moment...

Avant qu'elle ne dise un mot, il avait prestement sauté en selle et d'un tour de bras, l'enlevait pour la poser devant lui.

Il riait en mettant sa monture au trot...Ce qui donna beaucoup de quoi penser à tout le monde...
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyMer 9 Déc - 1:09

Achille voulait aller vivre ailleurs, seul, du moins c’est ce qu’il venait de dire à la jeune femme, qu’elle le prenne bien en face était une chose, mais en son for intérieur ce n’était pas pareille, elle se doutait bien qu’après cette discussion tout serait différent entre eux.
Le lendemain matin elle se leva et vit que le jeune homme n’était pas rentré, donc il avait déjà du avoir son logement, ou bien qu’il avait dormi autre part.

Pendant la semaine qui suivit, Julie voyait Achille de loin, il n’avait pas l’air très ravi et s’en prenait à tout le monde, sa colère n’était donc pas basé spécialement sur la jeune avocate qui s’en félicita, pour le moment elle n’osait pas encore aller lui parler, elle savait que c’était beaucoup trop tôt, mais elle ne laisserait jamais tomber. Des rumeurs couraient dans le village comme quoi Julie et Achille s’étaient séparés et qu’il vivait à présent seul, beaucoup de femmes voulurent tenter leurs chances auprès du beau Grec, mais elles firent tous choux blancs, ce qui égaillait un peu l’humeur maussade de la jeune femme. Julie avait aussi entendu des rumeurs comme quoi Achille flirtait avec Sissi, mais ce n’était que des rumeurs et quelquefois elles n’étaient pas fondées. De temps à autre elle voyait aussi Sissi sortir un peu de chez elle avec ses béquilles et elle avait l’air très perdu, pourquoi ? Cette question trottait dans la tête de l’avocate pendant un bon moment, mais un soir alors qu’elle sortait prendre l’air, elle aperçut Achille devant la maison de Sissi, Marie et Hélène, que faisait-il là ? Elle se cacha derrière le mûr pour ne pas être vue et observa avec attention les mouvements du bel homme, ce qu’elle vit ensuite lui arracha le cœur, Achille s’était penché sur l’impératrice et lui déposa un baiser sur les lèvres, pas une fois mais deux. Une colère envahie Julie, Sissi avait réussit à séduire le jeune homme et s’y prenait de maitresse façon, quelques larmes et hop elle avait le blond dans sa poche, mais ceci n’allait pas se passer ainsi, Julie s’en fit le serment.

Ce qui était déjà bien en soi, c’est qu’Achille ne rentra pas chez la jeune Impératrice, il partit, Julie allait le surveiller de près, le lendemain matin, l’avocate se leva aux aurores et alla prendre place au même endroit que la veille, elle n’eut pas besoin d’attendre longtemps avant de voir surgir Achille sur un cheval, et bien il y allait fort, Sissi ne tarda pas à sortir de la maison et se laissa porter sur la monture juste devant le bel apollon. Julie rumina, elle savait à présent quoi faire, mais il fallait attendre que les deux jeune gens reviennent de leur promenade.
La journée fut longue, très longue quand on attend ainsi, mais la patience était payante et Julie aperçut enfin, Achille et Sissi revenir dans l’après-midi, elle attendit encore un peu que le jeune homme parte pour aller enfin frapper à la porte de l’Impératrice.


Bonjour Sissi, je suis heureuse de voir que tu vas mieux…. Mais je trouve que tu as une petite mine, tu devrais te reposer un peu plus….*au lieu de flirter avec Achille* Au fait je voulais aussi savoir si c’est bien, le cheval ? Tu sais le village est petit et tout ce sait ici, je ne suis pas idiote…
Bon et bien je vais te laisser te repoudrer le nez, il ne faut pas faire attendre les hommes…
Ah et puis une dernière chose, je vais te donner un bon conseil si tu veux garder Achille, ne me regarde pas comme ça, je sais ce qui se passe entre vous, je vous ai vu hier soir, alors écoute bien…. Achille aime beaucoup les bons plats et qu’on s’occupe de lui, beaucoup même, il adore qu’on lui prête attention… tu vois moi je n’ai jamais fais ce genre de choses pour lui, comme repasser ses vêtements et autres, et c’est ça qu’il me reprochait, alors ne fais pas la même erreur que moi. Je te souhaite une bonne soirée.


Julie repartit avec un sourire aux lèvres, voilà une bonne chose de faite à présent elle allait devoir rendre une petite visite à Achille, mais qu’allait-elle lui dire ?
Arrivée devant chez lui elle hésita un instant avant de toquer et au moment ou elle leva la main, la porte s’ouvrit en grand sur le Grec, qui allait s’en doute rejoindre sa nouvelle proie
.

Salut, je suis juste venue voir comment se passe ton installation… Puis-je entrer ?

Il recula de quelques pas et la laissa entrer dans la petite bicoque, elle regarda un peu partout, son regard s’attarda un instant sur le lit qui n’avait pas l’air très confortable et elle vit aussi des rideaux accrochés aux fenêtres, c’était sans doute l’œuvre de Sissi, de qui d’autre ?

C’est pas mal ici, je vois que tu te sens bien…. Par contre je trouve que le lit est un peu vieux, ça ne dois pas être très confortable, et puis les femmes aiment le confort.... Enfin ce que je dis c’est pour toi, sinon je voulais juste savoir si tu allais bien, voilà qui est fait….et bien je vais te laisser vaquer à tes occupations, bonne nuit et à la prochaine.

Julie n’attendit pas qu’il lui ouvre la porte, elle sortit sans même un regard en arrière, avec ce qu’elle venait de dire à Sissi, le couple n’allait pas durer très longtemps, c’était bien la première fois que la jeune femme faisait une telle chose, mais elle ne pouvait pas laisser cette Impératrice mettre la main sur le Grec.
La plage n’était pas loin, Julie avait besoin de prendre un bon bain, elle se dirigea donc vers la rive et s’imagina déjà Achille en colère auprès de Sissi qui était en train de repasser ses habilles, bien sûr l’avocate savait très bien que le jeune homme allait venir chez elle pour des explications, et qu’il ne serait pas très content de ce qu’elle avait fait, mais elle s’en moquait.

L’océan était à la bonne température lorsqu’elle entra dedans, au bout de quelques minutes de nage, elle ressentit quelques chose de bizarre, ne sachant même pas le décrire, elle s’endormit. L’eau ne l’entourait plus, elle se sentait très bien et était à présent allongée sur un tas de feuilles, les yeux clos elle sentait les rayons de soleil lui chauffer le visage, ouvrant les paupières, elle remarqua qu’on était le matin et qu’elle était dans la forêt et surtout habillée. Comment est-elle arrivée là ? Surtout que trois jours s’étaient écoulés
.
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyMer 9 Déc - 14:36

Pourquoi pleurait-elle ? D’illusions envolées, rien d’autre… Peut-être aussi de… jalousie ? Voir rayonner Marie et Hélène avait accentué sa sensation de solitude, de mise à l’écart. D’autant qu’elle s’en souvienne, Sissi n’avait été que rarement seule dans son existence. Sa maison d’enfance ressemblait à une ruche permanente, plus tard ce furent chaperons ou demoiselle de compagnie qui l’escortaient avant de connaître les pompes de la vie impériale. Dire qu’il lui arrivait à l’époque de se plaindre de ce manque d’intimité… Si Elisabeth était contente que ses amies soient chouchoutées par des cavaliers empressés, elle ne pouvait s’empêcher de les envier. Se lamentant bellement sur son oreiller, elle perçut à peine le bruit de la sonnerie d’en bas. Un œil à la pendule lui indiqua l’avancée de l’heure. Intriguée, séchant ses larmes d’un revers de poignet, elle clopina avec prudence jusqu’à la porte qu’elle déverrouilla lentement. Personne n’avait jamais été victime d’agression dans le village, mais sait-on jamais…
Le panneau s’écarta donc craintivement puis très largement en reconnaissant la haute stature du Grec qui, aussitôt lâcha :


Désolé de venir à cette heure...je ne voulais pas te déranger...mais...Tu pleurais? Tu...as mal quelque part?...Tu...

Non... oui… s’empêtra-t-elle d’être découverte en si piteux états. J’ai… Jai cassé un vase auquel je tenais beaucoup…

D’ordinaire, Sissi ne mentait jamais. Là, elle se voyait mal en train d’étaler ses états d’âme d’autant que son interlocuteur en faisait partie. La caresse de l’index mâle sur sa joue provoqua la même sensation que lorsqu’Achille l’avait embrassée la 1ère fois.

Je voulais te remercier pour les rideaux...je sais...j'aurais dû attendre à demain...mais...voilà, impossible de passer...une heure de plus...et je te trouve en train de pleurer.

C’est rien du tout ! J’ai été contente de les coudre. Ma… façon à moi de te dire merci pour tout ce que tu as fait. Ne reste pas ainsi sur le seuil… Entre…

Ce n'est pas une bonne idée...

*Ah, non ? Dommage…*
Ben… une autre fois, peut-être, sourit-elle.


Et voilà qu’à nouveau il l’embrassait. Gentiment, simplement mais suffisamment pour la troubler. Elle était encore sous le choc qu’il lui souhaitait la bonne nuit tout en lui effleurant encore les lèvres.
La porte se referma très vite. Le souffle court, une main contre son cœur affolé, Sissi secoua la tête tentant de se remettre les idées à l’endroit :


*Ce n’est qu’une coutume de son époque, sûrement ! Tu es sotte, tu l’as souvent vu embrasser des femmes ? Beaucoup n’attendent que ça or…* elle se gourmanda ensuite à haute voix : Elisabeth, reprends-toi ! Il n’y a rien d’autre que de l’amitié. Il a parlé d’une promenade demain. Pas d’aller se rouler dans l’herbe !

Puis elle éclata de rire :

Une promenade dans ton état ! On aura l’air fin !
Après la promenade, il aura peut-être faim ? Je devrais…


Elle s’activa. Visitant le frigidaire, elle y trouva de quoi préparer ce que les modernes appelaient un « Barbecue » Nom très étrange selon elle qui aurait appelé ça bêtement grillade mais que tous semblaient beaucoup apprécier. Morceaux de viandes enfilés, légumes intercalés, pommes de terre enveloppée de papier métallisé, quelques fruits, elle fourra le tout, bien au frais et put monter se coucher plus sereine.
Le matin, elle s’habilla du mieux qu’elle sut. Ce plâtre était bien gênant, la confinant aux shorts larges ou aux robes. La température étant très douce, le léger s’imposait. Les chaussures modernes plaisaient beaucoup à l’impératrice. Une basket enfilée, elle trouva ses amies en grande conversation qui s’arrêta comme elle apparut.


Qu’y a-t-il ? Vous parliez sur mon dos ?

Oui, avoua franchement Marie. On se demandait pourquoi il y avait un gros paquet dans le frigidaire. C’est trop pour nous trois… Tu attends du monde ?

Peut-être… se contenta-t-elle de répliquer en s’installant pour se verser du café.

Les autres eurent beau essayer de la faire parler, rien n’y fit ; La matinée s’écoula assez lentement, trop au gré d’une Sissi assez énervée quand, enfin, on sonna à la porte. Hélène y vola, disparaissant un court moment pour revenir la mine ébahie :

Sissi… Achille est là… avec un cheval…

Elle avait bondi :

Un cheval, c’est magnifique !

Le temps de bourrer un sac, elle claudiquait joyeusement jusqu’à l’entrée. Un sourire malicieux aux lèvres l’athlète déclara :

Je t'avais dit qu'on allait faire une promenade...et puisqu'on a déjà éveillé la curiosité du public...autant leur donner de quoi parler un bon moment...

Avant qu’elle ait pu répondre, il avait sauté en selle, saisie à la taille en posée devant lui avant de lancer la monture au trot.
Sur le coup, Elisabeth voulut se défendre d’une telle audace :


Mais… Lâche-moi ! En voilà des manières ! Que vont penser les gens ?

Puis, le cocasse de la situation prit le dessus, et Sissi se laissa aller à rire de bon cœur :

C’est une idée splendide. J’adore les chevaux. Je nous voyais mal en train de sautiller dans les rues du village. Où allons-nous ?

Peu importait dans le fond. Ainsi accrochée au thorax puissant, Sissi était prête à traverser toute l’île au besoin.
La nature dans cette portion de leur monde se couvrait de vastes champs en irrigation. La jeune femme y alla de ses commentaires en la traversant au petit trot.


On dit qu’au début, cette contrée était florissante avant de dépérir faute d’eau. Tout mourrait. Pourtant Océana et Jess ont trouvé une source qui a permis ce petit miracle verdoyant. Je pense que les premiers habitants se la sont vraiment coulé douce en pensant que leur champignon leur donnerait toujours tout. J’avoue que celui du fleuve était très généreux. (elle rit) Au moins pas d’ampoules aux mains pour obtenir ce que l’on voulait. Comment Louis, Richard et toi êtes-vous venus ? J’ai eu des échos de part et d’autre et j’avoue que cette histoire de montgolfière est très impressionnante.

Sans fioritures, le héros narra sa version de l’épisode épique vécu avec ses amis. Sissi ne résista pas à éclater de rire quand il évoqua les multiples bourdes du roi soleil. Ce qu’elle en conclut c’est que ceux-là s’entendaient comme larrons en foire.
Narrant à son tour sa rencontre avec les filles, un peu de leurs aventures, le chemin parcouru s’allongea. Aux champs succéda une forêt aux essences variées et surprenantes. Sans s’en rendre compte, ils avaient chevauché plus d’une heure déjà.
Quelle paix sous ses arbres grandioses. La faune locale y était singulière. Emerveillée, Sissi s’amusait à débusquer l’oiseau au chant si doux, la fleur au parfum étrange. Le clapotis caractéristique d’une cascade retentit bientôt à leurs oreilles. Avait-il deviné ? Partageait-il les mêmes idées ? Quoiqu’il en soit Achille dirigea la jument vers la source d’eau. Un très beau saut liquide semblait les attendre.


Quel bel endroit ! Parfait pour un pique-nique ! On fait une halte ?

Elle ne l’avouerait pas mais le manque de pratique équestre mettait ses reins à rude épreuve. Le cheval aussi devait se reposer.
Achille stoppa la monture, descendit et l’enleva dans ses bras. Face à face, yeux dans yeux… silence…
D’une pirouette maladroite ( plâtre oblige) Sissi rompit les rangs, se délestant de son sac à dos.


On devrait s’installer là, l’herbe y est plus douce.

Des fontes de la jument, le Grec sortit un plaid et une gourde. Voyant ce que Sissi avait apporté, il ne tarda pas à bâtir un beau feu qu’ils alimentèrent jusqu’à ce que des braises soient parfaites pour y griller les viandes. Les pommes de terre sous les cendres, ils bavardèrent doucement de divers sujets. Achille s’étendit un peu sur son passé, rit des anecdotes de celui d’enfance de l’impératrice puis sembla très satisfait des brochettes enfin cuites. Pas de couverts, pas de chichis ni protocoles, ils ressemblaient plus à des gosses en maraude qu’à un prince et une impératrice en exil.
La bombance arrosée d’eau rafraîchie à la cascade les combla. Le feu éteint, aucun des deux ne semblait pourtant disposé à quitter ces lieux enchanteurs.
Est-il besoin de paroles parfois ? Là, il n’en fallut pas pour que Sissi laisse aller sa tête contre l’épaule proche alors qu’un bras chaleureux lui entourait la taille. Rester ainsi et attendre la fin du monde auraient suffi à l’impératrice. Les baisers d’Achille de tendres passèrent à plus possessifs. Les idées à l’envers, Sissi s’en enivra mieux que d’un vin capiteux. Les caresses douces ou appuyées amenèrent son cœur à un rythme effréné. Soupirs, halètement, elle reprit conscience brutalement :


Je… Achille… il… c’est trop tôt !

Contrite, honteuse, elle se sentit sur le point de pleurer. Les paroles de l’athlète la rassurèrent à demi. Il ne lui en voulait pas de sa pudeur, semblant même la respecter sans se fâcher. Il aurait pu la contraindre, elle ne se serait pas débattue. Une entente tacite se noua là, sans grands discours.
Le retour au village se fit en grande partie en silence. Sissi appuyée contre la poitrine musclée somnola un peu, se refusant à trop penser à ce qui aurait pu être ou serait.
L’après-midi bien entamée, la jument s’arrêta devant le pavillon. Une courte étreinte, une promesse de se revoir plus tard, la jeune femme rentra seule chez elle. Une veine qu’Hélène et Marie soient absentes. Encore toute retournée, Elisabeth avait besoin de se rafraîchir corps et idées. Elle désirait monter à la salle de bains quand on frappa à la porte.


*Achille… !*


Elle vola jusqu’au panneau pour y découvrir l’ex-amie de son bel héros. C’était bien la dernière personne qu’elle s’attendait à recevoir.

Bonjour Sissi, je suis heureuse de voir que tu vas mieux…. Mais je trouve que tu as une petite mine, tu devrais te reposer un peu plus….Au fait je voulais aussi savoir si c’est bien, le cheval ?

Euh… oui ! Parfait, mais…


Assez vive, un brin ironique, Julie lui tint un discours sibyllin pimenté de conseils au sujet de ce qui plairait ou pas à Achille.
La courte visite laissa Sissi pensive.


*Me repoudrer le nez… ? Je n’utilise pas de poudre de riz… Ne pas faire attendre un homme ? Je n’attends plus personne. Achille aimer qu’on s’occupe de lui, lui repasser ses chemises… ? Ces quoi tout ça ? Ou je me suis folle ou c’est elle qui l’est !*

Pensive, elle alla se changer.
La tête lourde, les idées tournoyant, la jeune femme ne trouva pas de repos d’autant que jacassant comme deux pies, Hélène et Marie débarquèrent aux nouvelles. L’humeur maussade de Sissi coupa court à leur curiosité mais elles avaient une grande nouvelle : ce soir, elles avaient invité à dîner Louis, Richard et… Achille !
Remontée par cette annonce, l’impératrice voulut absolument apporter sa contribution à l’élaboration du repas…
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyVen 11 Déc - 1:56

Combien de fois dans le passé avait il fait une promenade semblable? Qu'il s'en souvienne, aucune. Des femmes en travers sa selle, il y en avait eues mais aucune n'était aussi ravie que la jeune impératrice. La raison? Très simple mais il préférait ne pas y penser. Pas en ce moment.

Menant la monture au petit trot à travers cette nature verdoyante, il l'écouta parler des miracles modernes et de ceux de la chance qui avaient permis rendre sa splendeur à un coin de monde qui dépérissait. Il avait vaguement entendu parler des efficaces efforts faits pas Owen et une telle Océana, qui lui était inconnue.


J'entends sans cesse parler d'elle, avoua t'il, mais jusque là...je ne l'ai jamais croisée. Un peu étrange quand même...

Mais à quoi bon s'en préoccuper. Elizabeth discourait si agréablement et tout le reste perdait importance.

Je pense que les premiers habitants se la sont vraiment coulé douce en pensant que leur champignon leur donnerait toujours tout. J’avoue que celui du fleuve était très généreux.

Il ne pouvait qu'être d'accord avec elle, ce champignon là lui avait fourni tout le nécessaire sans rien demander en échange et avait même acquitté les vœux les plus farfelus de Richard pour construire son engin. La question de Sissi à ce sujet le fit sourire.

Comment Louis, Richard et toi êtes-vous venus ? J’ai eu des échos de part et d’autre et j’avoue que cette histoire de montgolfière est très impressionnante.


Ça a été une drôle d'histoire, qui n'est pas allée sans mal. Au début je pensais que c'était une idée qui ne tenait pas debout mais tu vois bien, on s'est arrangés pour faire voler l'engin. Bien sûr pour en arriver là, on en a passé, des vertes et des pas mûres. Tenant compte le talent inné de Louis pour faire des bêtises nous nous sommes retrouvés dans quelques situations pas trop commodes mais on ne peut pas dire que nous nous soyons ennuyés.

Elle voulait en savoir un peu plus, la suite ne fut pas triste et il se trouva lui même en train de rire en se souvenant des péripéties endurées grâce aux bourdes à répétition du Quatorzième du nom.

Et voilà...Darken, Miranda et Julie nous ont sauvé la peau en tuant le dinosaure et c'est comme ca qu'on est arrivés ici...le reste, tu le sais...Peu après, c'était ton petit groupe qui débarquait.

Mine de rien, tout en bavardant, ils avaient fait du chemin et parvenaient à la forêt dont la faune et flore était assez différente que celle plus proche au village. Attentif aux commentaires de la jeune femme il ne laissait pas pourtant d'observer les environs. Un milieu inconnu mérite toujours d'être observé avec méfiance pour éviter des mauvaises surprises.

La clairière qu'ils atteignirent peu après sembla parfaite à Elizabeth. Lui, n'avait jamais eu l'âme bucolique mais dût bien admettre que l'endroit était très agréable.


Le repas qu'avait apporté l'impératrice fut dument dégusté même si Achille se sentait avec la tête un peu ailleurs comme pour savoir ce qu'il mangeait. Il se laissait aller simplement à la paix environnante et au charme délicieux qui émanait de sa compagne.

Passant d'un thème à un autre sans encombres arriva le moment où il fallut bien parler un peu de lui même, ce qui n'était pas toujours pour lui plaire mais le regard impatient et son sourire finirent par vaincre sa réticence. Son enfance lui semblait courte en y pensant bien, il avait trop vite cessé d'être un enfant, malgré le véhément désir de sa mère pour qu'il le demeure à jamais.


Elle a cherché par tous les moyens, dont quelques uns assez détournés, pour éviter que ma Destinée s'accomplisse mais ce qui devait être a été.

Il n'y avait pas de conformisme aveugle dans ces paroles, sinon la simple reconnaissance des faits.

Les Dieux avaient décidé quelle serait ma vie...et quelle serait ma fin. Je n'ai été que le parfait prédateur dans leur jeu...Je pense l'être encore...Mais à quoi bon parler de tout cela? Cela semble si lointain, débile presque...

Surtout qu'elle était si merveilleusement proche, il n'eut qu'à se pencher pour prendre sa bouche en un baiser plein d'une douceur qui le secoua lui même et qu'elle accepta, mue par le même désir inavoué qui les poussait l'un vers l'autre. Désir qui les entrainait vers l'irrémédiable quand soudain, elle s'écarta, rougissante, au bord des larmes.

Je… Achille… il… c’est trop tôt !

Pendant un bref instant, le guerrier, très peu habitué á être repoussé, pensa la convaincre du contraire, devinant que ce serait tâche aisée. Ils désiraient tous deux la même chose, avec la même véhémence mais...

Pardonne moi. Je me suis laissé emporter. Tu me fais perdre la tête mais je comprends que tu n'es pas comme les autres.

Il caressa doucement son visage essayant d'effacer la certaine angoisse qui la crispait.

Je ne suis qu'une brute sans manières et toi...Toi, tu es la femme la plus exquise et délicate que j'ai jamais connu. Je suis un guerrier, habitué à emporter ma proie et assouvir mes désirs...mais toi, ma douce, tu n'es pas une prise de guerre.

Son sourire ne fut pas exempt d'amertume mais en se redressant, il regarda la cascade d'un œil songeur.

*Temps de te civiliser, mon brave!*

Viens!, dit il simplement en se levant et lui tendant la main.

Il la hissa sur la jument et sauta à son tour en selle.


Le temps dira!, lui souffla t'il à l'oreille tout en la lui effleurant de sa bouche.

Son sourire lumineux était une réponse plus que suffisante. Retour au village en parfaite entente et harmonie. Face au pavillon, il l'enleva de la monture sans pouvoir éviter de l'étreindre brièvement avec la promesse de revenir plus tard et la laisser rentrer seule à son habitation.

En traversant le village pour se rendre aux écuries, il croisa plus d'un qui lui décocha un regard surpris ou censeur. C'était bien la première fois depuis son arrivée qu'il s'octroyait une journée complète de repos.

*Ben au moins, les gars de la Milices seront sans doute très contents!*

Arrivant chez lui, il trouva un message de Louis punaisé à sa porte l'invitant à dîner ce soir. L'idée de se réunir avec ses amis ne lui déplaisait guère même s'il se doutait que le roi de France ferait les frais de la conversation avec ses questions et répliques à double sens.

Et voilà qu'au moment de sortir, il se trouva nez á nez avec Julie, qui le jaugea des pieds à la tête avec un petit sourire guindé:


Salut, je suis venue juste pour voir comment se passe ton installation...Puis je entrer?

Ma foi, si ça peut te faire plaisir.

D'un regard exercé elle passa en inspection son intérieur, tombant ineffablement sur les rideaux et devinant sans doute de qui ils étaient l'œuvre. S'en suivit un commentaire sur le vieux lit un peu bancal , faisant une allusion une allusion envenimée sur le besoin de confort ressenti par les femmes. Pas besoin d'être devin pour savoir à qui elle faisait référence.

Pense ce que tu voudras!, grogna t'il mais n'eut pas le loisir de l'envoyer au diable car elle fit demi tour et s'en alla tranquillement par où elle était venue, le laissant assez perplexe.

*Pas de doute...elle t'espionne!*

Pas la suite, il n'eut pas trop le temps de penser à la visite de l'avocate. À peine arrivé chez ses compagnons d'aventure il se vit allègrement entrainé par Louis.

On va dîner, mon grand...mais pas ici.

Ah bon...et où alors?, il interrogea Richard du regard mais celui ci se contenta d'un de ses sourires britanniques qui pouvaient aussi bien dire que la fin du monde est proche comme qu'il va pleuvoir.

Tu verras. Mais tu ne devrais pas arriver les mains vides, c'est très impoli.

Arrête avec tes mystères et vide ton sac, Louis.

Pour toute réponse, le Quatorzième du nom lui fourra des fleurs dans la main.

Vais nulle part...et encore moins avec ça!

Richard apporte des pralines et moi du vin, dit l'autre tout guilleret, toi, les fleurs.

Un de ces jours...

Las de discuter avec lui, il ne put que suivre le mouvement pour trois minutes plus tard se trouver à la porte du pavillon où habitaient Marie, Hélène et...Sissi.

Il n'eut même pas le temps d'étrangler Louis que déjà la porte s'ouvrait sur une Impératrice d'Autriche, resplendissante.


Euh...bonsoir! Je...ne savais rien de cette invitation...Mais enfin, je suppose que je dois te donner ça.

Elle reçut les fleurs avec un sourire enjoué et les invita à passer.

Derrière lui, Louis se marrait comme un gosse à la foire.


S'il avait craint une soirée à se défendre des piques endiablées du roi de France, Achille dut reconnaitre qu'Hélène, ayant sans doute prévu la même situation, géra l'affaire avec un savoir faire indéniable qui réussit à maintenir son royal amoureux en un état de béatifique silence. Richard, lui, silencieux par nature, n'avait aucun besoin de ces manœuvres.

Fini le repas, Louis et Richard, qui semblaient se communiquer par œuvre de la télépathie, offrirent leur bras à leurs belles et prétextant une balade sous la lune, les laissèrent, Sissi et lui en tête à tête.

On dirait qu'ils voulaient à tout prix nous réunir ce soir. Désolé pour les fleurs, c'est Louis qui a choisi...je n'aurais jamais songé à t'en offrir...enfin, tu te doutes bien que je n'ai pas l'habitude de le faire...Par contre, il y a quelque chose que je voudrais que tu ais...

Il tira d'un de ses poches un collier où se mêlaient des petits coquillages nacrés d'une rare perfection et des délicates figures de dauphins en or.

Il...est un peu vieux...C'est ma mère qui l'a fait et me l'a donné...soit disant pour la chance, mais il a fallu attendre tout ce temps pour que ça marche.

Il le déposa dans sa main et referma ses doigts fins sur le présent.

Maintenant, je pense qu'il est temps que je me sauve...sinon..je ne pourrai plus partir. Bonsoir, Elizabeth!

Un baiser plus tard et avant de perdre carrément la tête,Achille regagna son pavillon solitaire. Cette nuit, pour la première fois en beaucoup de temps, il s'endormit avec un sourire aux lèvres.

Le lendemain, on lui notifia que Julie en s'était pas présentée à la mine. Il supposa qu'elle faisait la tête chez elle et oublia l'affaire. Ce soir, Sissi lui fit part de son inquiétude au même sujet, racontant à grands traits la visite inespérée dont elle avait été objet.

Le jour d'après, pas de trace de l'avocate ni chez elle ni ailleurs. Achille mit une escouade de recherche et secours en marche. Sans succès.

Au troisième jour, elle apparut comme si rien, l'air perdue.

Mais bon sang, ça te prend de disparaitre de la sorte??? Tu as mis tout le monde sur le qui vive. Où diables étais tu passée!?

La réponse qu'il reçut le laissa pantois...
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Julie Lousiane
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptySam 12 Déc - 1:36

Se réveillant en pleine nature, Julie ne savait absolument pas ce qu’elle faisait ici, la seule chose dont elle se souvenait c’était qu’elle était en train de prendre un bain du soir dans l’océan quand elle s’était sentit partir, mais partir où ? C’était une bonne question. Combien de temps avait-elle disparut ? Et est ce que quelqu’un avait remarqué son absence ? Sûrement que non, Achille était bien trop occupé à flirter avec Sissi qu’il ne voyait rien autour de lui, quant à Miranda ses jumeaux devait lui prendre la majeure partie de son temps, c’était bien sûr les deux seules personnes que Julie côtoyait de près, donc appart eux personne ne se rendrait compte de son absence.

Se levant, elle épousseta ses vêtements avant de prendre le chemin du village, bien qu’elle connaissait cette contrée, elle ne l’avait jamais vu comme maintenant, c’était magnifique, les oiseaux gazouillaient dans les arbres, les feuilles crissaient sous ses pas et le cri des animaux environnant ne lui faisait plus peur, c’était une sensation bizarre.
Arrivée à l’orée du bois, elle n’arrêtait pas penser à ce qui s’était passé, que lui était-il arrivé ? Où avait-elle passé les deux derniers jours ? Oui elle savait qu’elle avait disparut de la surface de la terre pendant cette courte période, car sa montre indiquait la date et elle avait fait un bond de deux jours dans le futur, sans pouvoir se rappeler la moindre chose.
Le village était juste devant elle et quand elle arriva à l’entrée, Achille l’accueillit avec un air furieux.


Mais bon sang, ça te prend de disparaitre de la sorte??? Tu as mis tout le monde sur le qui vive. Où diables étais tu passée!?

Alors comme ça il s’était inquiété de son absence, c’était déjà ça, mais qu’allait-elle dire ? La vérité était de mise et même si il la prenait pour une folle et bien tant pis.
Prenant une grande bouffée d’air elle se lança dans son récit.


Si je le savais, je te le dirai…. Je n’ai pas la moindre idée d’où j’étais et ce qui s’est passé, la seule chose dont je me souvienne c’est que j’étais tranquillement en train de nager dans l’océan et que je me suis réveillée dans la forêt….. Je sais que c’est une histoire de fou, mais c’est ce qui s’est passé. Je suis quand même heureuse que tu te sois fait du soucis pour moi, avec ton travail et les autres choses que tu fais, je croyais que j’avais déserté ton esprit.

Le regardant, elle vit qu’il était songeur, elle présentait que dans moins d’une heure le conseil du village serait au courant de ce qui était arrivé à la jeune femme.

Je ne voudrai pas te retenir…. Tu dois avoir des choses à faire, alors je vais te laisser et rentrer chez moi, je me sens un peu lasse, bonne journée, Achille.

Mais avant de partir elle se mit sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur celles du jeune homme, qu’il pense ce qu’il voulait, elle s’en moquait, mais au moins elle lui avait montré qu’elle tenait toujours à lui.
Entrant chez elle, Julie s’allongea sur son lit, sa tête allait exploser et son ventre lui jouait des tours, elle ne se sentait pas bien du tout, avant de pouvoir dormir un peu, elle fit quelques aller-retour dans la salle de bain ou les toilettes la virent souvent.
Pas moyen de fermer l’œil, juste au moment ou le sommeil la prenait, quelqu’un frappa à sa porte, elle se leva et alla ouvrir. Achille était là en compagnie de Seb et de Richard, ils voulaient absolument savoir ce qui s’était passé, elle les invita à entrer et les firent s’asseoir autour de la table. Le visage défait et en sueur, Julie répondit à toutes les questions posées.


Je vous ai déjà dit que je ne savais rien et que je ne sais pas du tout où je me trouvais….. c’est comme si je n’avais jamais vécu ces deux jours, ils ont été effacés de ma mémoire.

Pendant près d’une heure les trois hommes la jaugèrent et parlèrent entre eux, ils se demandaient si elle était bien elle, si c’était ça qui les inquiétait il n’y avait pas de problème.

Achille sait parfaitement que je porte un tatouage dans le bas du dos, si vous voulez, je peux vous le montrer, si vous voulez vraiment être sûr que je suis moi ?


Levant son petit haut, elle montra la rose qui montait sur sa colonne vertébrale, il n’y avait plus aucun doute dans l’esprit des trois hommes qui prirent congés avec un air un peu perdu.

Pendant les jours qui suivirent, Julie se sentit observé comme une bête de foire, tout le village était au courant de sa disparition mystérieuse et chacun voulait savoir de sa propre bouche ce qui s’était passé, elle en avait un peu marre de dire cent fois la même chose, alors elle décida de ne plus sortir. Bien sûr les diamants manquaient mais elle n’avait pas la force d’aller creuser à la mine pour extraire ces pierres précieuses dont le champignon raffolait. Elle se sentait fatiguée et malade, alors au milieu de la journée presqu’une semaine après sa réapparition, elle alla faire un tour à l’infirmerie.


Bonjour Jess, je ne tombe pas mal j’espère ? Je voudrai que tu m’examine, je ne suis pas en forme en ce moment.

Le docteur lui trouva une petite mine et fit ce qu’elle demandait, le verdict tomba très vite, heureusement qu’elle était assise sinon elle se serait retrouvé avachit sur le sol.
Comment faire part de ça ? Comment annoncer ce qu’elle avait ? Il fallait absolument qu’elle trouve un moyen de dire ce qui allait lui arriver.
Attendant quelques jours, elle ne pouvait plus attendre, c’était trop comment pouvait-elle garder cette chose pour elle ? Jess avait promis de ne rien dire sur l’état de santé de Julie avant qu’elle se décide à le dire et c’était le moment. Alors elle sortit de chez elle, toujours aussi pâle que les jours qui venaient de s’écouler et se rendit chez Achille. Le poing contre la porte elle toqua comme une folle, c’était trop il fallait que ça sorte, le panneau de bois s’ouvrit sur le Grec qui avait le sourire aux lèvres, il devait sans doute se trouver en compagnie de Sissi.


Il faut que je te parle Achille, c’est très important….. La porte se referma et il sortit dehors, je ne veux pas que tu crois que je te piège, c’est faux et si tu veux la confirmation Jess t’attends.

Achille faisait une drôle de tête, il devait se demander de quoi Julie était venu l’entretenir, elle allait lui dire une chose qui allait le rendre soit fou de colère ou fou de joie, mais Julie se douta que ce serait sûrement la première solution, le regard du jeune homme se fit très dur, il n’aimait pas attendre ça se voyait, c’est à ce moment que Julie lâcha sa bombe.

Tu vas être papa…. J’attends un enfant et il est de toi…
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Sissi Impératrice
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptySam 12 Déc - 19:38

La préparation du repas fut animée. Ses compagnes, qui s’entendaient comme larrons en foire, ne la lâchèrent pas d’une semelle. Et Achille par-ci, et Achille par-là… au point que Sissi faillit exploser plus d’une fois. D’ailleurs, elle le fit alors qu’elle posait le gratin dauphinois au four :

J’EN AI MARRE DE VOS ALLUSIONS ! OUI, j’aime Achille et… ça semble partagé, ça vous va ?

Son état de nerf sembla calmer les deux pies qui cessèrent de jacasser voyant parfaitement qu’en poursuivant Sissi aurait pleuré.
À l’heure dite, les invités se présentèrent à la porte. Richard apportait de pralines, Louis du vin et le Grec portait un gros bouquet de roses qu’il lui fourra gauchement en mains :


Euh...bonsoir! Je...ne savais rien de cette invitation...Mais enfin, je suppose que je dois te donner ça.

Elle faillit éclater de rire devant tant de maladresse mais ne s’en formalisa pas, loin de là. Tout sourire, elle convia les hôtes à entrer soufflant à l’oreille de son aimé :


C’est un piège organisé !

Les roses posées dans un vase empli d’eau, commença le plus débile des repas. Louis n’en ratait pas une.

Le cheval c’est bien ; ça crée des liens… Je me souviens avoir troussé… Quelle délicate attention, ces fleurs, mes amantes adoraient que…

Les pieds royaux écrasés par les menus orteils d’Hélène, ajoutés à des œillades enamourées finirent par le rendre coi. Richard, aussi sobre en paroles qu’en actes, ne fit que savourer ce repas à la fois recherché et simple. Il en avait fallu de la diplomatie à Elisabeth pour concocter un menu passable pour leurs invités. Potage aux tomates, trois entrées ( saumon en gelée, acras de morue, croustades de crevettes) – Louis les prit toutes – poitrine de veau farcie ou nature, clafouti aux cerises, tout y passa.
Dessert achevé sous le babil inénarrable du 14ème du nom, quatre convives s’éclipsèrent d’un accord tacite manifeste.
Seuls, nos amoureux indécis se contentèrent de se presser la main
:

On dirait qu'ils voulaient à tout prix nous réunir ce soir. Désolé pour les fleurs, c'est Louis qui a choisi...je n'aurais jamais songé à t'en offrir...enfin, tu te doutes bien que je n'ai pas l'habitude de le faire...Par contre, il y a quelque chose que je voudrais que tu aies...

Un collier de fins coquillage changea de main.

Il...est un peu vieux...C'est ma mère qui l'a fait et me l'a donné...soit disant pour la chance, mais il a fallu attendre tout ce temps pour que ça marche.

Émue aux larmes, Sissi accepta ce présent ancien :

Tu as de la chance Achille. Moi, je suis revenue à la vie sans rien du passé. Je ne m’en plains pas ( rire) j’aurais l’air fine de déambuler ici avec tiare et lourds bijoux ! Celui-ci est parfait, je le porterai avec respect.

Maintenant, je pense qu'il est temps que je me sauve...sinon..je ne pourrai plus partir. Bonsoir, Elizabeth!

Comment un simple baiser pouvait-il vous ravager à ce point ? Elle ne voulait pas qu’il se sauve ainsi mais… Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas… Elle le laissa filer tout en le regrettant… déjà.

Les jours suivants Sissi vaqua à ses occupations habituelles. Plus habile sur ses béquilles, elle clopinait un peu à gauche et à droite. Le hasard la conduisit ainsi jusqu’au pavillon de Julie. Miranda le lui avait signalé : aucun signe de vie de la part de l’ex d’Achille...
Tout était clos, elle n’osa pas y frapper. Les soirées qu’elle passait étaient enchanteresses. Aucune Achille ne rata. Ils se promenaient et parlaient beaucoup. Que de choses n’apprit-elle pas sur son bel athlète ? Que d’anecdote ne livra-t-elle pas avant de souder ses lèvres à celles de plus en plus adorées ?
Puis une rumeur fit le tour du village. En ce vase clos la moindre nouvelle prenait des proportions immenses. On aurait surpris Julie annonçant à Achille qu’il allait être père !
Sciée sur le coup, Sissi s’enferma dans son home refusant de voir quiconque :


*Tout est fichu ! Son devoir l’obligera à retourner avec la mère de son enfant... ! Il ne peut en être autrement. *

Si Achille la chercha, elle se cacha bien. Trop choquée par ces ragots, elle déploya mille astuces pour se rendre invisible. On disait le Grec fâché, refusant cette paternité imposée ? Qu’importe !
Arriva le moment où elle souhaita être déplâtrée :


C’est plus tôt que prévu mais j’en ai assez de ce truc si lourd. Tant pis si je garde un handicap, Jess libère moi.

Le cocon rigide fut scié. Maintenant Elisabeth se sentait plus légère physiquement mais le moral était gravement atteint.


J’évite Achille, tu te doutes pourquoi. Ça me rend malade comme un chien. Je vomis tous les matins, je…

Il n’y alla pas par quatre chemins. Prise de sang, échographie, le verdict la sonna.
Quand des coups furieux frappèrent sa porte, Sissi ouvrit enfin. Se jetant dans les bras aimés, elle sanglota :


Je t’ai fait obstacle pour que tu assumes ta paternité avec Julie. Les dés sont pipés… Jess dit que je suis enceinte aussi… c’est matériellement impossible. Je n’ai connu physiquement aucun homme depuis mon réveil, je te le jure. Je ne sais pas d’où c’est venu mais… je ne veux aucun enfant d’autre que de toi.
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Achille, héros de Troie
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyJeu 17 Déc - 0:34

Si je le savais, je te le dirai…. Je n’ai pas la moindre idée d’où j’étais et ce qui s’est passé.

Achille se remit à lui accorder un regard assez rageur et écouter le reste de son explication en la trouvant absolument décousue.

Ouais...on ne peut pas dire que ce soit l'histoire la plus crédible des derniers temps.

Ce n'était sûrement pas ce qu'elle s'attendait à entendre mais il ne trouvait rien de plus édifiant à dire.

Je suis quand même heureuse que tu te sois fait du soucis pour moi, avec ton travail et les autres choses que tu fais, je croyais que j’avais déserté ton esprit.

Tu es un habitant de ce village et moi le chef de la Milice, c'est normal que je me préoccupe si quelqu'un disparait de cette façon, tu ne crois pas!?

Sans détours, c'était une façon comme une autre de lui signifier de ne pas se faire des illusions. La jeune femme n'en fit aucun commentaire et au lieu de cela lui souhaita une bonne journée et le laissa à vaquer à ses affaires comme si rien. Sauf que tout cela était vraiment étrange et Achille ne tenait pas à débrouiller lui tout seul l'histoire, sans hésiter il alla trouver le Maire et le trouva réuni avec Richard. En peu de mots, il les mit au courant du retour de Julie et de sa version des évènements.

Une visite chez la jeune femme fut concertée pour un peu plus tard et ils s'y rendirent tous les trois. Julie répéta mot à mot son histoire et voulut même leur prouver son identité, chose qu'il n'avait pas jugé nécessaire mais puisqu'elle y tenait.

Les jours suivants elle se tint cloitrée chez elle, lasse à la longue d'être le point de mire de tout et quiconque dans ce village. La sachant en sûreté chez elle, Achille se désintéressa de l'affaire et poursuivait avec son existence comme si rien.

Mener la Milice à un train de diable continuait d'être son passetemps préféré mais au moins son humeur s'était notablement améliorée, ce qui ne changeait pas grand chose pour les pauvres miliciens, qui manquaient toujours d'une quelconque vocation pour les arts de la guerre, de bonne ou mauvaise humeur, le prince des Myrmidons restait toujours un implacable tyran.

Les soirs, pourtant, cette attitude despotique changeait radicalement et il devenait un jeune prince amoureux de sa belle. Que n'apprit il pas au long de ces soirées paisibles et délicieuses? De quoi ne parlèrent ils pas? Elle lui racontait son temps, lui le sien. Des anecdotes s'échangeaient entre rires et baisers, sans jamais outrepasser la frontière tacitement définie. Chaque jour plus proches, se connaissant sans se presser. Subtile séduction, parfaite harmonie.

Et tout aurait pu continuer ainsi sans cette après midi fatidique quand des coups fous à sa porte firent accourir Achille en craignant qu'il y ait le feu quelque part. C'était Julie, décomposée, un peu hagarde. Le plombier avait transformé son chez soi, déjà pas trop confortable en une mare et se battait depuis un moment avec les tuyaux en maudissant copieusement.

Qu'est ce qu'il te prend à défoncer ma porte de cette façon?, voulut il savoir sans pour autant lui franchir passage.

Il faut que je te parle Achille, c’est très important.

Surpris par le ton angoissé de sa voix, il finit par sortir et refermer la porte.

Alors parle!

je ne veux pas que tu crois que je te piège, c’est faux et si tu veux la confirmation Jess t’attend.

Ce préliminaire ne commençait pas à lui plaire du tout.

Jess m'attend? Pourquoi donc?

Avant qu'elle n'ouvre la bouche, il sut que ça n'allait pas lui plaire du tout.

J’attends un enfant et il est de toi…

Un coup de massue sur le crâne n'aurait pas fait meilleur effet. Il tarda un instant à retrouver l'usage de la parole mais pour alors une fureur sans nom l'avait envahi.


Et qui le dit!? Tu vas, tu viens, tu disparais et racontes des histoires à dormir debout! Je n'en crois rien...je n'en veux pas...

Que Julie pleure, jurant dire la vérité ne l'émut pas le moins du monde. Il l'envoya au diable sans contemplations et alla lui même se perdre par là dans l'espoir vain de se calmer.

Le malheur, on le sait bien, ne vient jamais seul. Achille eut la triste confirmation de cette populaire croyance le soir même. Dans un endroit si restreint comme ce village perdu de la main de Dieu les ragots allaient plus vite qu'un vent de tourmente. Il n'avait pas manqué une âme charitable, de celles qui voient tout et écoutent ce qui n'intéresse que l'intéressé, qui ayant assisté à son orageux entretien avec Julie, soit allée rapporter, en tout détail, la teneur des ces faits bouleversants. Hélène, le regard rageur lui avait ouvert la porte du pavillon et lui avait signifié sèchement que Sissi se trouvait indisposée et ne recevait personne.

Ce soir là et le suivant, celui d'après et encore ceux qui suivirent. Sans un mot, sans explication. Forte de ses principes, l'impératrice s'effaçait au profit de la future mère. Achille lui, sombrait dans un des ces colères épiques qui l'avaient rendu aussi célèbre que ses faits d'armes.

Julie demeurait cloitrée chez elle et il n'eut pas à la croiser de nouveau, ce qui certainement fut le mieux à faire pour éviter un crime sur la voie publique.


Tous ses essais pour parler avec l'élue de son cœur s'avérèrent vains. Elle l'évitait comme à la peste même. Inabordable, Achille ne permettait que personne lui adresse la parole, cette fois même Louis n'osa s'y risquer.

La Milice en pâtit. Tout le monde en souffrit. Achille transformé en énergumène se révélait aussi difficile à vivre qu'une horde de scorpions venimeux.

Se trouver nez à nez avec Jess Owen, sur le pas de sa porte, surprit le guerrier qui ne pensait pas qu'il fut si courageux. Mais en cette opportunité le Doc n'hésita pas, ni démontra une crainte quelconque, au lieu de cela, il exprima clairement l'impérieux besoin d'avoir une conversation avec lui. Faute de mieux et un peu las de tant d'ostracisme, Achille le laissa entrer et écouta attentivement la plus invraisemblable des histoires.

Tu veux dire que...Une entité inconnue ferait des...donc Julie?...Et Elizabeth aussi?...es tu sûr de ce que tu dis?

Il était sûr. Le plantant là, il sortit au pas de course sans ajouter un mot. Ceux qui le virent passer comme une tornade craignirent qu'il ne soit devenu fou pour de bon. Arrivé au pavillon de l'impératrice, il ébranla le panneau à coups de poing frénétiques.

Ouvre la porte, Elizabeth! Je sais que tu es là!...Nous devons parler. Jess m'a tout dit.

Mots magiques. La porte s'ouvrit sur la femme de ses rêves qui se jeta dans ses bras en sanglotant éperdument.

Je t’ai fait obstacle pour que tu assumes ta paternité avec Julie.


Je le sais, ma douce...


Les dés sont pipés… Jess dit que je suis enceinte aussi… c’est matériellement impossible. Je n’ai connu physiquement aucun homme depuis mon réveil, je te le jure.

Tu n'as pas besoin de me le dire...Jess m'a tout raconté.

Je ne sais pas d’où c’est venu mais… je ne veux aucun enfant d’autre que de toi.

Il ne l'en aima que plus. La serrant dans ses bras, il l'embrassa, une et ne autre fois, séchant ses larmes, voulant la rassurer.

J'avoue en rien comprendre à cette histoire, mais il n'est pas question que tu affrontes ceci seule.

Elle leva vers lui un regard de noyée, s'accrochant à ces principes rigoureux qui avaient gouverné sa vie. Le pas de la porte n'était pas le plus indiqué des endroits pour avoir une conversation comme celle là. La poussant doucement à l'intérieur de sa demeure, il ferma la porte derrière eux puis la mena au séjour et prit place avec elle dans le divan.

Je sais que cela va assez en contre de ce que tu as appris mais en ce moment on n'a pas besoin de plus de ragots...Tu sais que je t'aime et je ne veux rien d'autre que te protéger.

La jeune femme soupira, sans bouger d'entre ses bras, semblant disposée à écouter la suite de ses bienveillantes idées.

Je ne veux pas que tu restes ici. Tu y es trop souvent seule et il pourrait arriver n'importe quoi...Je vais demander à Darken de me donner un pavillon plus grand...comme celui ci par exemple, comme ça tu pourras t'y installer à l'aise, dans ta chambre...avec tes affaires.

Elizabeth le considéra avec les yeux un peu élargis de surprise, au premier abord cela ressemblait sûrement à une proposition légèrement indécente à son avis mais il se dépêcha de la rassurer sur ses intentions.

Je tiens parole, Elizabeth...quelque soit la présente situation, rien n'a changé entre nous...ni changera jusqu'à ce que tu disposes autrement. Je suis un homme patient.

Ce ne fut pas tâche aisée de la convaincre sur les bontés de cet arrangement assez singulier mais elle finit par céder. Hélène qui rentrait justement en ce moment en compagnie de l'ineffable Louis, tomba en plein conciliabule et se vit ordonner, sans plus, de rester en compagnie de Sissi.

Et je ne veux pas savoir que vous l'avez laissée seule. Il est impératif qu'elle soit accompagnée...tout le temps. Compris?

Tu y vas pas de main morte. Qu'est ce qu'il te prend, mon grand?

Il me prend ce qui doit me prendre. Vous le saurez assez tôt et en passant accepte mon conseil, ne quitte pas Hélène des yeux...même si dans ton cas, inutile de te le dire!

Et avant que les deux autres puissent trouver argument à débatte, il avait embrassé Sissi et était parti aussi vite qu'il n'était venu.

Les jours suivants donnèrent beaucoup de quoi parler dans les environs. Partie de la milice avait été commissionnée pour jouer les déménageurs. Le Maire n'avait trouvé rien à redire à la pétition d'Achille et mettait à sa disposition un joli et vaste pavillon. Qu'il y emménage n'avait rien d'étonnant mais quand aux siennes se joignirent les affaires de la belle impératrices les gorges locales en perdirent la voix à force de commentaires à toutes les sauces.

Les faits étaient concluants. Elizabeth de Bavière, Impératrice d'Autriche et Reine de Hongrie vivait, sans aucun préjugé, au charitable avis de son prochain, sous le même toit qu'Achille, fils de Pelé et Thétis, prince des Myrmidons et héros de Troie...Quelque siècles de différence n'étant aucun obstacle pour la bonne entente entre personnes civilisées...

Ou presque, opina tristement un des Miliciens.
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyJeu 17 Déc - 19:41

La déclaration de Julie au sujet de sa grossesse au père, ne fut pas prise de bonne augure, au contraire, Achille était en colère et même plus que ça, il ne croyait aucunement ce qu’elle disait et ses paroles furent très dures à entendre pour l’avocate.

Et qui le dit! ? Tu vas, tu viens, tu disparais et racontes des histoires à dormir debout! Je n'en crois rien...je n'en veux pas...

Les larmes aux yeux, Julie tenta en vain de justifier les faits.

C’est la vérité, je te le jure….. Ecoutes au moins ce que j’ai à dire…. Je n’ai jamais été avec un autre homme que toi, je t’a….. assure que je ne t’ai jamais menti….

Il ne voulait vraiment rien entendre et l’envoya au diable, jamais, Julie n’avait été aussi malheureuse et malmenée de sa vie, personne ne l’avait fait souffrir ainsi, pourquoi ne voulait-il pas comprendre et surtout la croire ? Bien sûr elle avait dit quelques mensonges à Sissi pour tenter de les séparer, mais rien n’avait fonctionné comme elle le souhaitait et peut-être que l’impératrice avait soufflé quelques mots au jeune homme et c’est sans doute pour ça qu’il ne croyait en rien aux paroles de Julie.
Pleurant à chaudes larmes, elle courut vers sa maison où elle s’isola.

Les nouvelles se propageaient très rapidement dans le village et en deux jours tout le monde était au courant de la grossesse de Julie et qu’Achille était le père du bébé, la jeune avocate pensait qu’il viendrait la voir au moins pour prendre de ses nouvelles, mais rien, aucun signe du grand blond avec lequel elle avait passé des moments merveilleux, tout était définitivement terminé.
Elle avait aussi entendu dire que Sissi ne voulait pas interférer dans la vie d’Achille depuis qu’elle avait appris que Julie était enceinte, mais ce n’était pas pour autant qu’il était revenu vers l’avocate, au contraire, il était encore plus en colère et les gens de la milice en souffraient beaucoup.

Julie ne voulait pas croiser le jeune homme, qui était de très mauvaise humeur, alors elle ne sortait de chez elle qu’à la nuit tombé pour aller au champignon se ravitailler, même si elle ne mangeait presque rien, prenant le strict minimum vital, elle devait vivre pour le bébé et c’est tout.
Sa vie, ces derniers temps, consistait à dormir, à se laver et à manger. Deux semaines après qu’elle eut annoncé la bonne nouvelle à Achille, elle se décida à regarder par la fenêtre, elle tira les rideaux, qui étaient clos, et vit quelque chose d’horrible; Sissi était en compagnie du jeune homme et elle portait des valises, des gens de la milice étaient juste derrière transportant des meubles.
Curieuse l’avocate suivit du regard le couple et son cœur manqua un battement quand elle s’aperçut que l’impératrice emménageait avec Achille.

Qu’on lui arrache le cœur n’aurait pas été aussi douloureux, elle pleura toutes les larmes de son corps et quand ses yeux furent desséchés, elle décida de faire quelque chose pour ne plus à subir cette atroce souffrance qui lui enserrait la poitrine.
L’homme qu’elle aimait de tout son cœur et de tout son âme se moquait bien de ce qui pouvait lui arriver ainsi qu’à l’enfant qu’elle portait, alors sa décision était prise, même si elle souffrirait, ce ne serait pas aussi douloureux que ce qu’elle endurait en ce moment même.

Le champignon lui offrit tout ce dont elle souhaitait et les quelques diamants qui lui restaient y passèrent, de toute façon elle n’en aurait pas l’utilité là où elle irait.
A la nuit tombée, Julie regarda par la fenêtre pour voir si personne ne se promenait encore dans les environs, pas âme qui vive, il était temps de faire cette chose, temps de montrer à tout le monde qu’elle n’avait pas peur, temps pour elle de laisser Achille avec ses remords, il l’avait fait souffrir plus d’une fois et bien la donne allait changer de camp.

La forêt c’était l’endroit idéal, l’avocate sortit de son sac à dos une corde et la plaça sur une branche solide, un nœud coulant fut vite fait, elle monta sur la chaise qu’elle avait apporté avec elle et enroula la corde autour de son cou, avant de sauter de la chaise, elle regarda le ciel noir.


Je ne peux plus vivre ainsi… Adieu

Et elle poussa la chaise avec force….. elle était en train de suffoquer quand la corde lâcha, ce n’était pas chance.
Vu que cet tentative avait échoué, Julie alla à la plage et se jeta à corps perdu dans les vagues, mais au lieu de se noyer comme elle le voulait, la mer la ramena vers le sable. Pestant contre les éléments, elle choisit une autre méthode, l’empoisonnement. Rentrant chez elle, trempée jusqu’aux os, elle alla dans le placard et en sortit une bouteille de produit ménager toxique, il ne lui restait plus qu’à l’avaler….. c’est ce qu’elle fit…. Sa gorge commençait à lui brûlait mais quelques secondes plus tard elle recracha tout dans les toilettes.


Pourquoi ? Pourquoi ne pas me laisser mourir ?

Aucune de ses tentatives ne fonctionna, alors il lui restait plus qu’une alternative, mais avant elle devait laisser un message à Achille, après avoir écrit son mot elle sortit de la maison et le déposa sur le pas de la porte du jeune homme pour ensuite rejoindre sa demeure qui serait la dernière.
Tout y passa, tous les produits inflammables furent jetés à même le sol, et quand tout fut en place elle s’allongea sur son lit et craqua l’allumette.
Un feu joyeux se propagea dans la maison, c’était peut-être horrible de se donner la mort par le feu, mais c’était infaillible, les yeux de la jeune femme se fermèrent sur l’image d’Achille qui la regardait incrédule.


Adieu mon amour, je t'aime...

L'odeur de la fumée vint lui chatouiller les narines et une chaleur immense se propagea autour d'elle, le noir l'envahit totalement, c'était la fin, la mort était en train de l'emporter dans ses bras.....
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptySam 19 Déc - 14:01

Elle avait craint qu’il la repousse vu sa situation particulière mais il n’en fit rien. Avec une grande tendresse, quoique sûrement chamboulé par les événements, Achille se montra extrêmement doux et compréhensif. La cajolant, il la poussa à l’intérieur où plusieurs déclarations s’échangèrent et non des moindres :

Je sais que cela va assez en contre de ce que tu as appris mais en ce moment on n'a pas besoin de plus de ragots...Tu sais que je t'aime et je ne veux rien d'autre que te protéger.

Je… Je t’aime aussi Achille. Je ne pensais pas pouvoir éprouver un sentiment si fort depuis… mes quinze ans. C’est si bizarre tout ça ! Il fut un temps où je croyais qu’embrasser un garçon suffisait à faire un bébé. L’expérience m’a appris que ça ne marche pas comme ça. Tu… m’accepterais malgré mon… mon état ? Des reines ont été répudiées pour moins, et…

Je ne veux pas que tu restes ici. Tu y es trop souvent seule et il pourrait arriver n'importe quoi...Je vais demander à Darken de me donner un pavillon plus grand...comme celui ci par exemple, comme ça tu pourras t'y installer à l'aise, dans ta chambre...avec tes affaires.

Surprise totale. Non seulement il ne la critiquait en rien mais souhaitait qu’elle partage son toit, rien que son toit.

Je tiens parole, Elizabeth...quelle que soit la présente situation, rien n'a changé entre nous...ni changera jusqu'à ce que tu disposes autrement. Je suis un homme patient.

Mais… Mais on va croire… imaginer que… Tu sais comment sont les gens ici, comme ailleurs. Ce n’est pas convenable. Et puis… Il y a Julie. Louis m’a dit que tu refusais cette paternité. Or… avec elle, tu as… Enfin, vous avez…

Toute son éducation se refusait à accepter cette proposition qui n’était pourtant qu’amicale et très sensée.
Dans l’état de confusion où elle se trouvait, Sissi avait du mal à oser imaginer que, peut-être, Miss Lousiane était aussi victime qu’elle d’une singulière manipulation.
Si on lui avait fait cette chose sans qu’elle s’en rende compte, ceux à l’origine de ce phénomène devaient être capables de n’importe quoi. Il faudrait se méfier de tous et toutes. En Achille elle pouvait avoir une confiance aveugle, si bien qu’elle finit par céder :


D’accord mon chéri. Je vais préparer mes affaires. Il n’y a pas grand-chose à emporter. Hélène et Marie seront surprises, je n’oserai pas leur avouer que…

Quand on parle du loup… On voit se pointer Loulou.
Les recommandations d’Achille laissèrent le monarque et sa dulcinée assez pantois. Sans plus d’explications, le beau Grec fila.
Confrontée au couple d’amis, Sissi pleura beaucoup, tentant de raconter l’effroyable drame qu’elle subissait :


Il n’y a pas de fumée sans feu, ma belle ! ironisa Louis. Ah, quel gaillard cet Achille ! Deux marmots en quelques semaines ! Il me bat ! J’en ai semé je ne sais plus combien, et…

Violent coup de coude d’Hélène qui, elle, semblait comprendre que quelque chose clochait vraiment :

Si Elisabeth dit qu’elle n’a rien fait ; je la crois, moi. A mon époque, il n’était pas rare que des femmes soient visitées la nuit par des dieux.

Ma douce… Tu as cru ces fariboles ? Voilà une façon bien commode de dissimuler une faute à un mari naïf, mais

Non, la belle de Troie n’était pas disposée à renier ses anciennes croyances. Elle remit posément le quatorzième à sa place et aida Sissi à emballer son équipage.

Achille est si merveilleux, soupira l’impératrice. Tu n’imagines pas à quel point il est sensible et délicat.

Son amie n’émit aucun commentaire, se contentant de lui lancer un regard… compatissant.
En deux temps mouvements le déménagement s’effectua. Le héros avait obtenu gain de cause auprès du maire et un vaste pavillon fut mis à leur disposition. Evidemment, cela ne passa pas inaperçu et les ragots s’alimentèrent à qui mieux mieux.
La vie s’organisa différemment. Selon les recommandations d’Achille, aucun instant des journées Sissi ne fut seule. Que ce soit Hélène, Marie, Louis ou la femme de ménage voir un vigile, jamais Sissi ne fut moins gardée que les bijoux du trésor impérial. Elle vaqua à ses occupations habituelles, coutures et autres travaux que ses doigts agiles réalisaient habilement. Pas une fois elle ne tenta de modifier le régime spartiate qui plaisait tant à Achille. Repas simples, décor commun sobre, elle ajoutait de temps à autre une fleur car elle aimait leur beauté et parfum. Les soirées, ils les passaient côte à côte sur le sofa à bavarder pendant des heures au bout desquelles, la plupart du temps, elle s’endormait dans ses bras puissants. Rien ne pressait entre eux ; seul l’approfondissement de leur connaissance mutuelle prévalait.
Puis, une nuit, on frappa violemment à leur porte. Richard, un poil affolé( chose rare) les tira de leurs rêves :


Achille ! Vite ! Le pavillon de Julie est en feu… Elle est dedans !

Horreur ! Incapable d’articuler un mot, Sissi vit Achille enfiler une veste et s’évaporer.
Le service anti-incendie mis en place par Darken avait déjà fait ses preuves. Tous les espoirs étaient permis mais…
Quand elle vit reparaître son aimé couverts de suies et la peau brûlée par endroit, elle s’affola :


Julie va bien ? Vous êtes parvenus à temps ? Dis-moi ? Raconte ?

Elle courut lui verser un verre du vin qu’il appréciait et entendit un récit sommaire mais révélateur. Le bâtiment avait été détruit sans que l’on ne puisse rien faire. Un tel incendie n’était pas naturel. Julie était sauve ; tout portait à croire qu’elle aurait volontairement bouté le feu à sa maison.
Le Héros était secoué et assez énervé. Calmement, Sissi tenta de lui expliquer ce qu’elle entrevoyait :


C’est de ma faute… Julie t’aime, Achille. Elle n’aura pas supporté de voir les attentions dont tu me combles alors qu’elle… elle n’a plus rien. Nous devons réparer ça… Il y a assez de place pour trois, ici… On devrait peut-être l’héberger… un temps… Ne dis pas non, mon amour. Il doit y avoir moyen de trouver un… un arrangement…
Et… Et si tu veux reprendre des relations avec elle… je… je m’en accommoderai, crois-moi.
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyMar 22 Déc - 15:53

Convaincre Elizabeth de partager son toit ne fut pas tâche aisée mais force bon sens il parvint à ses fins. Organiser cette singulière vie à deux ne fut pas compliqué mais parfois Achille se trouvait confronté aux affres de la tentation. Son amour pour l'impératrice était dévoué et respectueux, le héros grec n'en demeurait pas moins un homme avec ses désirs et ses besoins. Tenant parole, il s'arrangea pour que la jeune femme ne soit jamais seule de la journée, des soirées, il s'en occupait personnellement. Ces heures délicieuses se passaient en longues conversations, échangeant des baisers et caresses qui le mettaient au supplice mais encore là sa solennelle promesses d'attendre qu'elle change d'avis prima. Combien de nuits ne s'endormit elle pas, lovée dans ses bras? La ramener à son lit et l'y laisser, paisible et confiante, demandait une belle maitrise de soi, lui qui ne rêvait que de partager cela aussi avec elle.

Alors arriva le fameux soir où Richard, passablement commotionné malgré son calme proverbial. Le pavillon de Julie flambait et l 'avocate se trouvait à l'intérieur. Achille ne se le fit pas répéter et accourut d'immédiat sur les lieux du drame.


La escouade anti-feu faisait de son mieux mais pas un seul des pompiers volontaires n'osait pénétrer dans le brasier. Que pouvait il faire si ce n'est foncer dans le feu à la recherche de la jeune femme.
Elle se trouvait dans sa chambre, étendue sur le lit alors que tout autour se déclenchait l'enfer mais que pas une flamme ne touche ce refuge, qui selon ce qu'il déduisit était censé de se transformer en sa pire funéraire.


Il alla vers l'avocate et la releva vivement de sa couche. Elle était partiellement consciente, tout au moins elle le fut suffisamment comme pour murmurer:

Adieu mon amour, je t'aime...

Je ne sais pas ce que tu as en tête mais je n'ai aucune envie de rôtir ici! Tu es complètement folle, Julie!

Ce n'étaient certainement pas les mots qu'elle voulait entendre de toutes façons, son évanouissement ne lui laissa pas le loisir de poursuivre avec les reproches. Il fallait sortir de là le plus vite possible avant que le toit ne s'effondre, les entrainant dans une mort sûre.

Il remit Julie aux bons soins de Jess . Tous voulaient savoir ce qu'il s'était passé.

Elle a mis le feu à sa maison!
, grommela Achille sans parvenir à s'émouvoir, en fait il était assez furieux.

C'est pourtant bien ta faute!
, osa assurer Hélène, elle n'aura pas supporté que tu l'abandonnes de cette façon!

Il se fichait comme d'une guigne de l'avis des autres, ignorant Jess qui tenait à soigner les quelques brûlures récoltées dans l'aventure, Achille rentra chez lui où l'attendait Elizabeth dans un bel état de nerfs.

Julie va bien ? Vous êtes parvenus à temps ? Dis-moi ? Raconte ?

Oui, elle est sauve. Son pavillon a crâmé jusqu'aux ciments mais cette folle va bien. Jess l'a emmenée pour lui donner les premiers soins même si elle n'avait même pas un cheveu roussi par le feu. Ce n'était pas un accident, elle a bel et bien fichu le feu. Je n'aurais jamais pensé que cette femme arriverait à pareils extrêmes.

C’est de ma faute… Julie t’aime, Achille.


Il secoua la tête, se passant la main dans ses cheveux assez roussis.

Ne dis pas cela, Elizabeth.

Pourtant elle insistait.

Elle n’aura pas supporté de voir les attentions dont tu me combles alors qu’elle… elle n’a plus rien.

Tu m'en vois désolé. Que diables puis je faire pour qu'elle comprenne. Je ne l'aime pas...C'est simple.

Nous devons réparer ça… Il y a assez de place pour trois, ici… On devrait peut-être l’héberger… un temps…

Cette proposition le laissa soufflé.

Vivre avec Julie, ici? Je ne pense pas que ce soit la meilleure des idées, elle nous rendrait la vie impossible...

Rien à faire. Sissi se montrait inébranlable dans sa décision.

Ne dis pas non, mon amour. Il doit y avoir moyen de trouver un… un arrangement…

Un arrangement? Avec elle? Le plus probable est qu'elle veuille mettre le feu ici aussi...

La suite le sidéra pour de bon.

Et… Et si tu veux reprendre des relations avec elle… je… je m’en accommoderai, crois-moi.

Pendant un instant, il la considéra comme si elle venait de proférer une hérésie de taille.

Tu...ne peux pas être en train de parler sérieusement quand même! À quoi penses tu? Que tu ne veuilles pas de moi, je peux le comprendre mais de là à me proposer que...Non, Elizabeth...ça ne marche pas comme ça. Je ne...Par Athéna, les femmes de ce village sont elles devenues toutes folles pour de bon?

Avant de se fâcher pour de bon, il enfila le vin qu'elle lui avait servi et la laissa soigner ses brûlures sans piper mot pour après se retirer dans sa chambre d'humeur évidemment morose. La proposition de la jeune impératrice le vexait au plus haut point. De quelle classe d'amour parlait on là? Elle disait avoir besoin de temps, que ses principes si longuement rabâchés pesaient encore trop, qu'on n'oublie pas toute une vie du jour au lendemain.

*On est morts...qu'est ce que ça peut bien faire la vie qu'on avait avant!?*

Un arrangement pareil l'aurait sûrement comblé de joie, en fait il aurait pris la décision tout seul, sans demander l'avis de quiconque et personne n'aurait trouvé rien à redire. Mais là, tout était différent, pour la première fois de son existence, passée et présente, le héros de Troie était bel et bien tombé amoureux.

Elizabeth était restée au séjour. Roulée dans un coin du sofa, le regard perdu dans la nuit, elle semblait se livrer à une intense introspection de son âme. Il prit place à ses côtés et sans dire un mot, la prit dans ses bras, la serrant contre lui. Elle n'opposa aucune résistance quand il l'embrassa doucement.

C'est toi que j'aime...est ce clair? C'est toi que je veux, que je désire jour et nuit...toi et aucune autre femme. Pourquoi crois tu que je voudrais reprendre mes relations avec Julie? Pour éviter qu'elle mette le feu au village ou pour apaiser ta conscience?

Ses mains défaisaient la coiffure savamment retenue en deux grosses nattes, s'émerveillant du soyeux parfumé qui filait entre ses doigts.

Laisse ta conscience et tes préjugés en paix...Dis moi plutôt que tu m'aimes aussi!
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyMer 23 Déc - 21:08

Que la mort était douce et apaisante, jamais Julie ne s’était sentit aussi bien, elle était partit au pays des Dieux avec l’amour intact qu’elle portait en elle pour Achille, même si elle savait à présent qu’elle ne le reverrait plus, elle porterait dans son cœur l’image du jeune homme qui l’avait rendu heureuse pendant un temps.
Ne voulant pas ouvrir les yeux de peur d’être déçu par ce qu’elle verrait, mais rien ne serrait plus horrible que les flammes de l’enfer qu’elle venait de traverser, alors elle souleva ses paupières et ne perçut aucune lumière blanche, et se rendit compte qu’elle se trouvait dans un lit. Des gens parlaient autour d’elle et elle reconnu la voix de Jess, se mettant assise sur le lit, elle ouvrit les complètement les yeux et remarque de suite qu’elle se trouvait à l’infirmerie du village, l’ange de la mort n’avait pas bien fait son travail, car elle était toujours vivante.


*Quelle poisse !*

Julie est réveillée, venez voir….. Comment te sens-tu ? Tu nous a fait une belle frayeur cette nuit…. Tu es devenue complètement folle, faire un truc pareil, il faut un sacré courage…. Je crois savoir pourquoi tu as fait ça, mais ce n’était pas très intelligent, la vie est trop précieuse…

Miranda était juste au dessus d’elle et lui disait tout ce qu’elle avait sur le cœur, d’un côté elle avait raison, mais d’un autre, elle ne comprenait pas ce que c’était de se sentir humiliée et rejetée par l’homme qu’on aime. Si Julie aurait pu partir loin d’ici, elle l’aurait fait depuis longtemps pour oublier mais c’était impossible, elle était obligé de rester dans le village et de voir Achille combler Sissi de toutes sortes d’intentions.

Je suis désolée, Miranda de t’avoir donné des soucis cette nuit…. Je ne supportais plus de voir Achille et Sissi ensemble, mais si la mort n’a pas voulu de moi c’est que quelqu’un veut que je reste ici pour accomplir quelque chose, quoi ? Je ne sais pas….. Je te promet de ne plus faire de bêtises, tout ça c’est fini, comme tu l’as si bien dit la vie est précieuse et je vais tout faire pour reconquérir Achille, même si cela s’avérera très difficile et peut-être impossible, mais je ne baisserai pas les bras, je vais me battre.

Quand son fiancé l’avait laissé seule devant l’église, elle ne s’était pas battu pour le récupérer, non elle s’était accommodée de cette situation sans réagir, mais là tout était différent car elle aimait plus que tout le héro Grec et trouverait quelque chose pour qu’il ne la traite plus comme une pestiférée.
Jess arriva en compagnie de Sébastien et prit le pouls de la jeune avocate, elle n’avait aucunes commotions ni brûlures à croire que les flammes étaient passées au travers de son corps sans l’atteindre, et que le bébé était en parfaite santé, elle apprit aussi que c’était Achille, au péril de sa vie qui l’avait sortit de cette fournaise.
Jess, Miranda et Seb sortir un instant, Julie tenta de se lever et écouta à la porte ce qui se disait.


Il ne faut pas la laisser seule, une surveillance intense doit-être mis en place, j’ai peur qu’elle ne retente de se donner la mort, alors comme sa maison est en cendre, il va falloir trouver un endroit pour…..

Jess venait d’être interrompu par quelqu’un d’autre, elle reconnaissait parfaitement sa voix et ne voulu même pas savoir ce qu’il disait, donc elle retourna dans son lit et regarda le plafond tout en se touchant le ventre, au moins elle aurait quelque chose du Grec, si il ne voulait plus d’elle.
Quelques minutes plus tard, Achille entra dans la pièce et tourna deux fois autour du lit avant de parler avec un ton sec.


Quoi, tu veux que je vienne vivre un temps avec Sissi et toi ? Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, je n’ai pas besoin de ta sollicitude, je serai bien me débrouiller seule…. un sac de couchage sur la plage me suffira amplement, je n’ai pas besoin qu’on s’occupe de moi, merci de ton offre, mais c’est non….

On ne discute pas un ordre du chef de la milice surtout quand il vous regarde avec cet air, Julie n’avait qu’à s’incliner et faire ce qu’on lui disait sans rien dire, une chambre était prête pour elle chez le jeune homme. Puisque c’était ainsi elle se ferait toute petite et c’était là une opportunité de pouvoir le reconquérir, même si il y avait Sissi, Julie s’en accommoderait, il vaut mieux partager un homme que de le laisser partir.

Après s’être habillée, Julie remercia Jess de s’être occupé d’elle et suivit Achille dans sa nouvelle maison, elle n’avait plus rien et s’en rendit compte quand ils passèrent devant le tas de cendre fumant de l’ancienne habitation de la jeune femme, plus de vêtements, plus de meubles, rien…. Une larme s’écrasa sur sa joue et la chassa très vite.


J’ai vraiment étais stupide…. Je suis vraiment trop folle, mais toutes ces bêtises sont belles et bien fini, je vais devoir travailler plus dur pour reconstruire ma maison, comme ça tu n’aura pas trop longtemps à me supporter.

Arrivée à l’intérieur de la demeure du jeune homme, Julie vit que c’était très beau et très accueillant, Sissi avait déjà mit sa touche personnelle et ça rendait la maison très belle. La jeune impératrice était là dans le salon, elle se leva du divan pour accueillir la nouvelle arrivante en lui lançant un sourire.

Bonjour Sissi…. Merci de m’héberger un temps, je ne vous dérangerai aucunement, vous pourrez faire comme avant, je peux me faire toute petite.

La chambre était aussi accueillante que le salon, Julie voulut s’allonger sur le lit, mais Sissi avait préparé un déjeuner. Les trois personnes se retrouvèrent donc autour de la table et dégustèrent le repas de l’impératrice qui était soit dit en passant excellent.

C’est vraiment très bon, je serai heureuse que tu me montre comment tu réussis si bien ta sauce, moi je n’arrive pas à un tel résultat, tu es une femme parfaite Sissi…. Bon je vais débarrasser et faire la vaisselle, j’ai besoin de faire quelque chose, ça ne vous dérange pas ?

Julie se fit un plaisir de rendre la salle à manger propre et faire la vaisselle, elle se sentait bien et chercha même quel repas elle pourrait faire pour le soir, Sissi avait de l’occupation avec ses commandes, c’était une bonne couturière et tout les gens du village lui passaient commande, si elle voulait livrer dans les temps ses œuvres il fallait qu’elle s’y mette.
Pendant que Sissi ferait de la couture et qu’Achille irait crier un peu sur les gens de la milice, Julie irait à la mine pour piocher, elle avait besoin de diamants pour se vêtir et pour faire un petit cadeau au jeune homme qui l’avait prit sous son toit.

Personne à l’horizon, elle sortit donc doucement de la maison et alla piocher, il lui fallait beaucoup de courage pour reprendre sa vie en main, et elle était sur la bonne voie. La nuit commençait à tomber et Julie était toujours à la mine en train de s’écorcher les mains, elle vit Richard s’approcher et il la raccompagna, mais elle voulait tout d’abord aller au champignon. Ses emplettes entre les bras, elle rentra et vit que Sissi l’attendait.


J’espère ne pas t’avoir donné du souci, je t’ai laissé un mot, ne t’inquiète pas je n’étais pas seule… Tu dois savoir qu’Achille rentre toujours tard, alors pourquoi ne pas dîner ensemble ce soir, j’ai préparé un bon poisson, à moins que tu ne préfère manger avec lui, ce qui est très compréhensif. Je vais me changer et je redescends de suite.

Julie avait apprit que l’impératrice et le Grec ne dormaient pas dans la même chambre, ce qui était une bonne chose, alors en arrivant devant la chambre du jeune homme elle déposa un cadeau sur son lit, elle était sûr qu’il apprécierait. Un magnifique couteau.

Parée d’une très belle jupe bleue et d’un chemisier blanc, Julie se présenta au salon pour rejoindre Sissi qui discutait avec Achille.


Je vais servir le repas, et ensuite tu pourras nous raconter ta journée Achille ? Je suis sûr que c’est passionnant.
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Sissi Impératrice
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MessageSujet: Re: Au secours! [FE Achille-Julie]   Au secours! [FE Achille-Julie] EmptyJeu 24 Déc - 13:15

Parfois Sissi se demandait si elle n’était pas complètement folle. Folle amoureuse, impossible de le nier. Folle de ne pas répondre à l’amour qu’Achille lui portait aussi. Folle d’envisager un ménage à trois encore plus.
Prétendre que si le Grec reprenait des relations avec son ancienne compagne lui soit égal avait été un semi-mensonge ou… une semi-vérité. Qu’elle s’en accommoderait était vrai. Jamais, cependant, elle n’avait émis que ça lui plairait.
Après avoir soigné les blessures de son aimé et coupé quelques mèches roussies de sa blonde chevelure, Achille se montra très clair quant à ses intentions futures. Ses mains étaient si douces, ses paroles si tendres… Il lui aurait suffi, ce soir-là, de taire des préjugés et de se décoincer une bonne fois, mais…
Non, pas encore. Elle répondit avec ardeur aux baisers fous dont le bel athlète la gratifia, laissant parler son cœur plus que son corps engoncé dans un carcan très difficile à libérer.


Laisse-moi encore un peu de temps, mon amour. Moi aussi, je ne veux que toi. Je ne serai qu’à toi, je t’aime tellement.

Puis, vers midi, Julie vint prendre ses quartiers. A la voir si défaite, si désireuse de se montrer discrète, Sissi la prit vraiment en pitié.
Ce premier repas en trio n’était pas du goût d’Achille. Elisabeth se rendit compte de sa tension voire irritation. Elle non plus n’était pas très à l’aise mais qu’y faire ? La conversation se limita à des banalités, Julie commentant joliment la cuisine de l’impératrice avant de se décider à tout ranger et nettoyer.


Tu vois, souffla Sissi au jeune homme, elle se montre utile quand même. Elle me tiendra compagnie... Nous nous ,euh, surveillerons mutuellement… Tu seras plus tranquille, non ?

Quelque chose tracassait manifestement le héros qui grimaça en prenant congé. Il lui fit même des recommandations assez surprenantesquant aux dangers potentiels de rester avec « la folle »

Ne t’inquiète pas. Elle ne tentera rien contre moi, voyons… Ce serait par trop évident. Hélène a promis de venir m’aider à terminer quelques travaux en retard. Je serai entre de bonnes mains. Bonne journée, mon chéri.

Tendres adieux loin du regard de l’intruse. Sissi passa dans sa chambre y chercher son matériel de couture et ne remarqua pas de suite l’absence de Julie. Ce fut Hélène qui s’en intrigua :

Et « la folle » ? Elle dort ?

Je… Je ne sais pas. Je.. j’ai oublié qu’elle aurait dû être là.

Un léger vent de panique souffla. Le pavillon fut exploré de fond en comble sans que l’on trouve trace de Miss Lousiane.


Pourvu qu’elle n’ait pas encore commis une bêtise…

Enervée, Hélène aurait voulu courir après la disparue mais refusait d’abandonner Sissi à sa solitude.

Les commandes attendront, déclara Sissi. Cherchons ensemble.

Il ne leur fallut guère de temps pour apprendre que Julie travaillait à la mine en compagnie d’autres »forçats » du boulot.

Si Achille la voit, il sera à nouveau furieux. On ne lui dira pas qu’elle a filé, hein ?


Petit secret pour la paix du « ménage » ; Hélène accorda.
Assez ennuyée de laisser Sissi seule ce qui était contraire aux ordres reçus du Grec, la reine de Spartes devait vider les lieux.


Tu peux y aller, assura l’impératrice. Il ne devrait pas tarder.


Seule quelques minutes, Sissi vit débarquer une Julie passablement fatiguée et sale :

J’espère ne pas t’avoir donné du souci, je t’ai laissé un mot, ne t’inquiète pas je n’étais pas seule… Tu dois savoir qu’Achille rentre toujours tard, alors pourquoi ne pas dîner ensemble ce soir, j’ai préparé un bon poisson, à moins que tu ne préfère manger avec lui, ce qui est très compréhensif. Je vais me changer et je redescends de suite.

Si ! se lamenta Elisabeth, on s’est tracassées. Avec Hélène on t’a cherchée partout mais pas trouvé de mot. On a su que tu étais à la mine. On taira ton escapade. Et, pour ta gouverne, Achille rentre beaucoup plus tôt… qu’avant.

Cette remarque ne se voulait pas blessante mais Sissi s’en voulut de l’avoir émise. Si l’on voulait lire entre les lignes, cela signifiait en gros qu’Achille était beaucoup plus pressé de la rejoindre elle, qu’il ne l’était du temps de Julie.
Se mordant les doigts de sa maladresse, Sissi commença à préparer un repas pour trois. Le poisson était très frais, tant mieux que Julie y ait pensé, l’impératrice avait été trop occupée pour songer au dîner.
Achille ne tarda pas à se pointer. Voir Sissi seule aux fourneaux le dérida. L’accueillant souriante, Sissi lui picora les lèvres de petits baisers avant qu’il n’aille se changer.
Quelques minutes plus tard Julie descendait alors qu’au salon, yeux dans les yeux Achille et Sissi roucoulaient gentiment :


*Dieu qu’elle à l’air d’une petite fille sage dans cette tenue. Le champignon aura été prié…*

Je vais servir le repas, et ensuite tu pourras nous raconter ta journée Achille ? Je suis sûre que c’est passionnant.

Ce en quoi, elle se trompait. Grognon, le Grec ne lâcha que quelques remarques, s’enquérant à son tour de leur journée respective. Très vite, Sissi détourna le « piège » :

Julie est restée jusqu’à ce qu’Hélène arrive. Elle est allée piocher ces damnés diamants. Moi, j’ai fait de la couture… comme d’habitude. La robe de Miss Carson sera bientôt terminée Et les broderies des draps des Lawson aussi, je...


Que se passait-il ? Une affreuse sensation de déchirure lui perforait la trachée. Les deux mains sur le cou, Sissi suffoqua se levant de table, cherchant désespérément à faire entrer de l’air dans ses poumons vidés.
Au quart de tour, Achille réagit. La portant sur le divan, éclairant au mieux sa gorge où il plongea deux doigts, retirant une longue arête de poisson qui l’obstruait.
Toussant copieusement, Sissi ne tarda pas à récupérer son souffle. Larmoyante, elle murmura :


J’avais cru faire attention en levant les filets. C’est de ma faute… j’aurais dû être plus vigilante.

L’incident s’effaça avec un grand verre d’eau glacée. Laissant les amoureux en tête-à-tête, Julie s’effaça, s’occupant de ranger la cuisine avant de monter se reposer.

On… On devrait l’imiter. Je ne sais pas si c’est ce bébé étranger qui me mine ainsi mais je suis très fatiguée, pardonne-moi.

Plein de sollicitude, Achille la conduisit à la chambre en s’inquiétant sur sa santé :

Oui, je vais bien. Ça fait encore un peu mal mais ça va aller. Merci d’avoir des doigts si agiles, mon chéri.

Un baiser langoureux plus tard, elle se dévêtit et s’allongea. Un accident… un banal accident pouvait vous ôter la vie… Si le héros n’avait pas agi… Pourtant Sissi était certaine d’avoir ôté les arêtes… Bah…
Cherchant une position confortable pour s’endormir, tout en sachant que la meilleure serait les bras d’Achille, Sissi ne put que retourner des idées farfelues sous ses tresses.
Elle s’assoupissait quand sa porte s’ouvrit à la volée. Un clic à la poire interrupteur donna la lumière.
Là, collé au panneau refermé, Achille fulminait.


Qu’est-ce qu’il y a ? Julie a fugué ? Que… ?

Il ne s’agissait pas de ça. L’air furieux, l’athlète brandit son poing dans lequel une belle lame brilla :

Elle a déposé ça dans ta chambre… C’est… c’est un très beau couteau ! Elle a dû en dépenser des diamants pour l’obtenir… Elle veut te remercier de l’avoir sauvée des flammes et de l’héberger… c’est tout !

Ce n’était pas l’avis du héros. En long, en large et en travers, il lui fit part de son décours mental.


Peut-être… oui… vu sous cet angle, elle cherche à te reconquérir. Mais… si tu n’as pas envie d’elle, elle finira par comprendre, et…

Achille était vraiment furieux. Un seul moyen de le calmer :

Viens, on va faire un tour dehors.

Se levant, Sissi attrapa sa couette ( une invention hyper douillette dont elle ne savait plus se passer malgré la clémence du climat). Souriante et détendue, elle entraîna son aimé loin du village, près du rivage.
Etendant le linge entre des rochers à l’abri du vent et des indiscrets, Sissi attira vers elle celui qu’elle attendait.


Aime-moi, mon amour. Cela n’a que trop tardé. Je suis folle de toi et désire t’appartenir entièrement.

Le silence de la nuit vibra sous des cris d’une extase partagée.
Quoiqu’impatient, Achille se montra le plus doux des amants. Jamais Sissi n’avait été comblée à ce point. De timide au départ, elle se révéla (à son grand étonnement) une compagne gaie, délirante, mutine et câline.
Le petit jour les trouva encore béat d’amour…
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