Nom : Di ser Piero Da Vinci
« Di Ser Piero » du prénom de mon père, Messer Piero Fruosino di Antonio da Vinci, qui exerçait la charge de notaire lorsqu'il m'engendra, et « da Vinci » du lieu de ma naissance, le château da Vinci, près de Florence.
Prénom : Liornardo lorsque je suis né. Mais cette prononciation fut rapidement transformée en Léonardo.
Date de naissance : 15 avril 1452, trois heures après l'Ave Maria
Métier : Si on se réfère aux emplois rémunérés que j'ai exercés dans ma vie, l'ingénierie militaire est la principale carrière que j'ai embrassée. J'ai toutefois eu l'honneur de satisfaire quelques commandes artistiques pour le compte de quelques princes et nobles personnes mais ne saurais hausser cette activité au rang de profession au regard du fait qu'elle ne m'a que fort peu nourri.
Maintenant que ces faits sont établis, il reste la question originale qui aurait dû être : « Quel métier souhaitez-vous exercer ici ? » En procédant de manière méthodique, on obtiendrait ceci :
(A)-Personnel du village (médecin, instituteur ou shérif) : Mes connaissances de l'anatomie humaine pourraient faire de moi un bon médecin légiste mais la pharmacopée n'est pas mon domaine de prédilection. Pour l'enseignement, j'ai eu quelques élèves mais essentiellement dans le domaine des arts. Or il ne me semble pas que ce soit un emploi de ce type qui soit à pourvoir. La notion de shérif est un peu floue.... Il s'agit bien d'un gens d'arme, n'est-ce pas ? Bien que versé dans les arts militaires, je suis contre toute forme de violence. Il me faut donc décliner une fois encore.
(B)-Chercheur. En tant que chercheur, les postes de biologistes ou d'archéologues me laissent dubitatif...
(C)-Commerçant. Le commerce est une matière que je ne trouve pas très respectable. Les gens bien nés ne devraient pas y avoir recours...
(D)-Chasseurs. La chasse et la pêche me font aussi horreur. J'ai d'ailleurs abandonné depuis longtemps la consommation de chair d'êtres vivants.
(E)-Equipage. Quand à l'équipage du Mérédith II, je n'ai jamais ouï-dire ce nom.
C'est donc un choix par défaut qu'il me va falloir faire. Ce sera donc chercheur en biologie et en archéologie. En effet, ces deux matières que semblent receler une connivence propice à de nouvelles approches des mystères qui nous entourent.
Edit: Il semblerait que les métiers ne soient une exigence que pour une certaine catégorie de personnages dont je ne suis pas sûr de faire partie. Mais je laisse cette réponse au cas où je me fourvoierai.
Histoire de votre personnage :
Fruit d'une liaison illégitime entre un notaire et une paysanne, je fut recueilli par Albiera degli Amadori, la femme de mon père, qui se comporta avec moi mieux que ma propre mère.
Ce fut une enfance un peu sauvage que je vécu dans la campagne florentine. Mes longues après-midi d'escapade ont instillé en moi l'amour indéfectible de dame Nature, cette merveille de la création divine ! Comme l'intérieur de notre maison me paraissait triste lorsqu'il fallait rentrer au soir ! Bien vite me prit l'envie d'introduire dans notre intérieur une reproduction de cette Nature enchanteresse. Dame Lucia di ser Piero di Zoso, ma grand-mère, me fournit matériel et conseils. Ainsi me vint le goût du dessin. Comme c'était amusant ! On pouvait reconstruire une fleur pétale par pétale ! Bientôt me vint l'intuition que toute la nature était faite de petits éléments fonctionnant ensemble pour s'assembler en un mécanisme d'horlogerie d'échelle divine...
Des nombreux dessins que je laissais derrière moi, quelques uns des plus réussis furent offert à des amis ou des parents en visite. Un jour un peintre renommé, Andrea Del Verrochio, ancien élève de Donatello et ami de mon père, vint nous rendre visite. Ser Piero lu avait montré quelques-unes de mes dessins. A la recherche d'apprentis, il pressa mon père pour que j'entre dans son atelier.
La décision fut rapide et je quittait ma chère campagne pour me loger misérablement à Florence. J'avais 17 ans. Mais j'y découvrit un maître exceptionnel qui m'enseigna tout ce qu'il savait dans l'art du dessin puis dans tous les arts qui y trouvaient leur source.
Je passerais sur mes années d'apprentissage pour arriver à l'âge de la maturité. 20 ans. Les premières commandes personnelles arrivèrent, ouvrant devant moi l'espoir une carrière artistique d'un niveau comparable à celle de mon maître. Mais l'art seul n'aurait su me contenter. Quelques défis que je relevais m'apportais une réputation d'ingénieur. Le soulèvement de l'église de Saint-Jean de Florence en fut un des premiers exemples.
Mais la jalousie est dans le cœur des hommes et une dénonciation anonyme m'envoya devant les tribunaux pour y répondre de pratiques sodomites. Bien que je fus innocenté, cette accusation entachera à jamais mon image et mes relations avec mon cher Salaï en souffrirent grandement. Mais j'avance trop vite...
A 26 ans, mes ailes devaient s'exercer seules pour acquérir leur force et je quittais mon cher maître, bien à regret. Avec le temps, je constate que mes années les plus heureuses étaient derrière moi. Malgré tout, le plus intéressant était encore à venir.
Mais la première désillusion vint rapidement : ma candidature à la décoration de la chapelle Sixtine de Rome fut évincée par des jeunes peintres qui embrumèrent l'esprit de notre saint père Sixte IV. Pour montrer mon mépris envers ces intrigants, je décidais d'aller m'installer à Milan, plus en phase avec ma conception de l'art. Après quelques temps, poussé par le Médicis, j'entrais au service du duc de Sforza. J'y resterai une dizaine d'années pendant lesquelles je conduirais toutes sortes de travaux. De l'organisation de fêtes à la réalisation de machineries de théâtre, de peinture de portraits à la réalisation de renforcements architecturaux, de la réalisation de bronzes à l'amélioration des horloges, mes activités couvraient toute la palette des arts et de la technique. Le seul domaine qui ne m'intéressait guère était celui de la musique mais, fort heureusement, mon mécène n'était pas mélomane.
Puis les soucis commencèrent à s'accumuler. Les jaloux soulignèrent mes lacunes en latin ainsi que les défauts de mon éducation paysanne mais ceux-là n'étaient que moucherons inopportuns. La guerre avec la France commençait à occuper les esprits et les soixante-dix tonnes de bronze que j'avais pu réunir a grand mal furent convertis en canons au lieu de servir à mon « Gran Cavallo ». Cela me porta un terrible coup au moral cal cette statue était l'occasion de prendre ma revanche sur Michelangelo, celui-ci ayant avoué son incapacité à la couler. Les français achevèrent mes espoirs en utilisant la version d'argile comme cible d'entraînement.
Au départ des Sforza, je rentrai au service de la maison de Luxembourg. A leur retour, je fus donc obligé de me réfugier jusqu'à Venise où je m'appliquai à trouver comment défendre la ville.
En 1502, je fus appelé par César Borgia comme ingénieur général avec un grade de capitaine et, pendant un an, je sillonnais ses nouveaux domaines pour étudier des renforcements de toute nature.
Ma réputation d'expert en architecture et ingénierie diverses me permit dans les années suivantes de travailler à de multiples projets et de croiser plusieurs fois la route de ce maniériste de Buonarroti Simoni dont le prénom de Michelangelo ne cessait de résonner à mes oreilles.
Le pardon de Maximilien Sforza me permit de regagner Milan vers 1504. Pour parfaire mon art de la peinture, je commençais à m'intéresser de très près à l'anatomie. Mes talents de chirurgien augmentèrent d'ailleurs notablement à cette période. De l'anatomie au squelette humain, charpente vivante soutenant les mécanismes de la vie, je passais ensuite à l'étude du squelette des oiseaux, terrain devant être défriché avant d'y faire pousser la connaissance du vol mécanique. Dès lors, cette recherche me poursuivra toute ma vie.
A partir de cette époque, un certain embarras me gagnait petit à petit : tandis que les Toscans me posaient problème après problème, la France me tendait les bras. Louis XII de France m'offrait des commandes alors que les Italiens m'ignoraient de plus en plus. A la suite de décès de mon père, j'avais déjà été écarté de la succession par mes frères et, à celle de mon oncle qui me désignait comme seul héritier par testament, ils engagèrent contre moi un procès, ce furent Charles d'Amboise et Florimond Robertet qui intercédèrent en ma faveur. Mais mon cœur était encore en harmonie avec les couleurs de la nature italienne. Je m'installais donc à Milan où je pus reprendre mes recherches scientifiques.
Puis la France quitta le Milanais vers 1512. M'étant fait quelques ennemis, en particulier lors de l'attaque de Louis XII contre Venise où j'assistais du côté des français, je partis à Rome me réfugier sous l'aile protectrice des Médicis. Mais Michelangelo avait fait un large travail de sape et je ne pus obtenir de travaux intéressants.
Il faudra que les français battent les suisses à Marignan en 1515 puis, dans la foulée, reconquièrent le Milanais pour que je retrouve l'espoir. François Ier s'avéra intéressé par mes travaux et me confia la réalisation d'un lion mécanique qu'il comptait offrir au pape.
Satisfait de mon travail, le français m'ouvrit le château de son enfance pour que j'y poursuive mes travaux en toute sérénité. Redoutant quelques nouvelles traîtrises des Médicis et de leur « Michel-ange », je m'empressai d'accepter.
J'arrivai donc au château de Cloux en 1516, accompagné de Francesco Meltzi et quelques serviteurs fidèles. Salaï, mon modèle préféré, vint nous rejoindre quelques temps. Là, dans une paisible campagne, je pus tout à loisir approfondir les arts et techniques que je voulais. Le roi François vint souvent me rendre visite et je crois pourvoir me piquer de son amitié.
Malheureusement, toutes les années de voyage avaient épuisé ma santé et je ne pus bénéficier de ce havre que trois petites années.
Caractère :
Ma modestie m'empêche de parler d'aucune de ces qualités toutes plus magnifiques les unes que les autres que m'attribuent quelques-uns de mes amis, mais surtout tous ces flatteurs et profiteurs qui ont croisé ma route.
Si je devais parler de Léonardo comme d'une autre personne, je dirai que c'est un être dévoré d'une insatiable curiosité pour toutes les forces de la nature, qu'elles soient cachées dans les êtres ou les objets – comme leur fonctionnement interne – ou bien en évidence sous nos yeux et nos oreilles. Sur le plan des défauts, nulle modestie ne me contraint. Je puis donc parler de cette tendance à ne pas prendre le temps de matérialiser mes pensées. Que ce soient les maquettes que j'aurai dû réaliser sur mes plans ou même des écrits que je n'ai pas eus de temps de faire pour y coucher toutes mes pensées. Mais ma pire ennemie, le temps, était là, à me guetter au bout du chemin et je savais que je n'aurai pas le temps de tout réaliser. J'ai donc du, comme on dit, « parer au plus pressé »
Signes particuliers :
Végétarien.
Ceci n'a rien à voir avec une quelconque religion. C'est seulement le respect que j'éprouve pour tout ce qui vit qui m'a rendu proprement insoutenable l'idée de détruire un animal pour m'en repaître.
Acteur/actrice sur l'avatar :
Joseph Fiennes, acteur de « Shakespeare in Love »
Ce choix n'est pas forcément définitif...
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